IN ORGANIZED CRIME, DANGER USUALLY COMES FROM ONE OWN CAMP. DANS LE CRIME ORGANISÉ, LE DANGER VIENT TOUJOURS DE SON PROPRE CAMP
English version
In Bongo's Gabon, power is akin to a crime syndicate. Just like the mafia or the Corsican crime families, the Bongo power structure functions just like a typical crime syndicate in that it threatens people, violates human rights and because of its theft of the public treasure, it undermines the economic, social, cultural, political and civil development of the entire Gabonese society. Unsurprisingly, just like in typical organized crime families, when the patriarch or the godfather dies, the descendants go at each other throats to capture power for themselves.
The independent newspaper, Echos du Nord, is reporting that a scion of the Bongo regime and family, Henri Claude Oyima, who is at the helm of BGFI Bank, a very murky financial institution through which the Bongos launder their loot, is on the verge of being unseated by Ali Bongo. It is clear that Oyima was Bongo the father's financier and therefore knows a great deal about what happened to the billions and billions of dollars that have vanished from the Gabonese treasury and have been laundered through a complex financial system. As the Eva Joly report demonstrated, vast sums of money were taken from Gabon and channeled through Fiba (the old BGFI Bank) to tax heavens and ultimately into the pockets of Omar Bongo or French politicians. Today, the Bongo crime family has diversified its activities. It is present in construction (Entraco), aviation (Afrijets and others), distribution of petroleum products (Petro Gabon) etc. On a Gabonese scale, it has reached macro-economic proportions and is therefore able to permeate government agencies and institutions, to fuel corruption, to infiltrating business and politics and hinder economic and social development. More importantly, it is undermining governance and democracy by empowering themselves to operate outside the law, in perpetuity.
But as history has shown, criminals know their nature and therefore, do not trust one another. The bonds that criminal networks forge are often betrayed by the lure for more power or more money. The bottom line is that within organized crime, there is no trust. It is everybody for themselves. Money is the only driving force; even family ties mean nothing compare to money and power.
Paradoxically, it can be considered a truism to say that what holds "organized criminals" together are bonds of temporary and partial trust. It is therefore the case that Omar Bongo trusted Oyima and provided him with a board at BGFI that was essentially a family board. But as the newspaper Echos du Nord reports, it is being alleged that Oyima may have skimmed money from Bongo father, a lot of money. Such an accusation tells us that the world of the Bongo maybe currently fraught with uncertainty, distrust, suspicion, paranoia and misunderstanding. These are permanent states of a crime syndicate. Everybody knows that everybody else is a crook and cannot be trusted, so everybody watches their own back. Usually, among criminals, trust emerges from complicity in doing something illegal and that trust is maintained as long as there is criminal cooperation. These allegations against Oyima tend to indicate that he violated the trust of Omar Bongo and consequently it is necessary for Ali Bongo to avenge that betrayal.
The moral of this story, we must understand, is that these people are a selfish lot who don’t trust each other. They don’t care. These people will work with each other as long as there is money to be stolen from the Gabonese treasury. They are ready to suck each other dry. There is no loyalty. Since BGFI Bank is an important link in the chain of financial activities controlled by the Bongos, only a trusted person could be at the helm of that bank, because he who controls that bank, controls the family money supply. In organized crime, in the well-known mafia of Italian origin, in the Colombian or Mexican cartels, in Corsican crime families or anything else, the syndicate is your family, your whole life. They do not care about anyone or anything else. You belong to them and if you are the least disloyal, you are history. So Ali Bongo is acting like the crime boss he happens to be. When he would proceed with the demise of Oyima, he may well utter the famous formula: “nothing personal, it’s only business”.
Version française
Au Gabon des Bongo, le pouvoir est semblable à un syndicat du crime. Tout comme la mafia ou les familles de la pègre corse, la structure du pouvoir Bongo fonctionne tout comme un syndicat du crime typique en ce sens qu'elle menace les gens, viole les droits de l’homme et à cause de ses ponctions dans la trésorerie publique, elle sape l’expansion économique, sociale, culturelle, ainsi que le développement de l’ensemble de la société gabonaise. Sans surprise, comme dans les familles typiques du crime organisé, quand le patriarche ou le parrain meurt, les descendants s’en prennent les uns aux autres, histoire de s'emparer de tous les pouvoirs.
Le journal indépendant, Echos du Nord, rapporte que l’un des produits du régime Bongo et aussi membre de cette famille, Henri Claude Oyima, qui est à la tête de BGFI Bank, une institution financière très trouble par laquelle les Bongos blanchissent leur butin ; est sur le point d'être éjecté par Ali Bongo. Il est clair qu’Oyima était le financier de Bongo père et connaît donc beaucoup de choses sur ce qui s'est passé avec ces milliards et milliards de dollars qui ont disparu de la trésorerie gabonaise et ont été blanchis par l'intermédiaire d'un système financier complexe. Comme le rapport Eva Joly l’a démontré, de vastes sommes d'argent ont été sorties du Gabon et acheminées par l'intermédiaire de la Fiba (l'ancienne BGFI Bank) vers des paradis fiscaux et finalement, dans les poches d'Omar Bongo ou des politiciens français. Aujourd'hui, la famille du crime Bongo a diversifié ses activités. Elle est présente dans la construction (Entraco), l'aviation (Afrijets et autres), la distribution des produits pétroliers (Petro Gabon) etc. Sur une échelle gabonaise, elle a atteint des proportions macro-économiques et est donc capable d’étouffer les organismes gouvernementaux et les institutions, en alimentant la corruption, en infiltrant toutes les entreprises et évidement le milieu politique et entravant le développement économique et social. Plus important encore, elle sape la gouvernance et la démocratie en s’arrogeant à elle-même la prérogative d’opérer en dehors de la loi et ce à perpétuité.
Mais comme l'histoire l'a prouvé, les criminels connaissent leur nature et par conséquent, ne se font pas confiance les uns les autres. Les liens que les réseaux criminels forgent sont souvent trahis par l'appât du gain, pour plus de puissance ou plus d'argent. L’essentiel étant que dans le crime organisé, il n'y a pas de confiance. En définitive, c’est du chacun pour soi. L'argent est la seule force motrice, les liens familiaux eux-mêmes ne signifient rien, comparés à l'argent et au pouvoir.
Paradoxalement, on peut considérer comme truisme de dire que ce qui lient les "criminels organisés" sont des liens de temporaire et partielle confiance. C’est donc le cas d’Omar Bongo qui fit confiance à Oyima et lui fournit un conseil d’administration à la BGFI qui était essentiellement un conseil de famille. Mais comme le rapporte le journal Echos du Nord, il est allégué qu’Oyima ait écrémé l’argent du père Bongo, beaucoup d'argent. Une telle accusation nous dit que le monde des Bongo soit peut-être actuellement plein d'incertitudes, de méfiance, de suspicion, de paranoïa et d'incompréhension Bongo. Ce sont là des états permanents d'un syndicat du crime. Tout le monde sait que tout le monde est détrousseur et on ne peut donc pas se faire confiance ; chacun surveille donc ses arrières. Habituellement, chez les criminels, la confiance se dégage de la complicité qui s’établie en faisant quelque chose d'illégal en commun et cette confiance temporaire est maintenue aussi longtemps que il y a cette coopération criminelle. Ces allégations contre Oyima tendent à indiquer qu'il a trahi la confiance d'Omar Bongo et, par conséquent, il est nécessaire pour Ali Bongo de venger cette trahison.
La morale de cette histoire, nous devons comprendre, c'est que ces gens sont des égoïstes qui ne se font même pas confiance entre eux. Ils ne se soucient pas d’autrui. Ces personnes travailleront les unes avec les autres tant qu'il y aura de l'argent à voler à la trésorerie du Gabon. Ils sont prêts à sucer jusqu'à l’assèchement. Il n'y a pas de loyauté. Dès lors que BGFI Bank est un maillon important dans la chaîne des activités financières contrôlées par les Bongo, seule une personne de confiance pourrait être à la tête de cette banque, parce que celui qui contrôle cette banque, contrôle la masse monétaire de la famille. Dans le crime organisé, dans la mafia bien connue d'origine italienne, dans les cartels colombiens et mexicains, dans les familles de la pègre corse ou tout autre groupe semblable, le syndicat est votre famille, votre vie entière. Ces gens ne se soucient pas d’autre chose. Vous leur appartenez et si vous êtes le moins du monde déloyal, c’en est fini pour vous. Donc, Ali Bongo agit comme le patron du crime qu’il est en réalité. Quand il va procéder au désarçonnement d’Oyima, il pourrait très bien prononcer la célèbre formule: "rien de personnel, c'est seulement le business".
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