WHY ARE STUDENTS LIVING THE ORDEAL OF REPRESSION? POURQUOI LES ÉTUDIANTS VIVENT LE CALVAIRE DE LA RÉPRESSION?
The arrested students in their jail cell
Les étudiants arrêtés dans leur cellule de détention
English version
For several months now, students at the university of Libreville have been asking for better studying conditions. For several months, the regime of Ali Bongo has given these students the shaft. For several months now, the university campus has been occupied by security forces intimidating students and preventing them from holding assemblies to discuss their issues. This Monday, the regime arrested about 21 students on the motive that they were disturbing peace. All these students tried to do, was to discuss with their colleagues the path forward for their protest movement. Looking at these events, this blog is of the opinion that autocracies never learn anything and that Ali Bongo's regime is no exception.
The position of the students is very well known. The regime does not need to arrest them for stating something the regime itself has said to be true, that is the difficult learning environment at the university, both for students and professors. Student demands for better conditions, just like those of the free Civil Society as was demonstrated last weekend, are constantly met with police charges, rubber bullets, teargas, water cannon and massive arrests. When negotiations with the government collapse over the students demand for free, fair and effective state-run education for all, the regime does not submit an acceptable counter proposal as is to be expected in a normal negotiation. The regime responds by violent repression. Who can accept such contempt? Instead, the regime keeps on bringing back the same threats that have already been rejected by the students. In what appeared to be a deliberate provocation, the regime escalated things by posting security forces in and around the university campus. A clear message sent to students that they were going to be dealt with violently if necessary. The regime also criminalized student demonstrations. Just meeting with a group of students was seen as a menace by the regime.
These students are not criminals. They are only asking for what is their right, which is a good and decent education. They are being told that their demands are too expensive; but Ali Bongo just spend billions of CFA francs organizing a forum of little consequence for the lives of the Gabonese people and at this very moment, his wife is also hosting her own equally useless forum. Why should the students sacrifice their future while the Bongo family spends their money in frivolous pursuits? These students see turmoil around them everyday. They see the growing poverty of their families and their own difficulties to obtain a decent future. At the same time, they see the growing gap between the “have” and “have not” of Gabon and are telling themselves that this situation must change. These students understand that in times of crisis, their activism can be a crucial force for social change. History teaches us that students around the world have been at the forefront of movements to promote democracy and human rights. History has shown student movements able to topple powerful dictatorships and military juntas. But more importantly, history teaches us that student activism has often served as the conscience of a nation; reminding people in difficult times of their ideals and those of their countries; as well as the aspirations of all people for justice, dignity, and equality.
Thus, dear readers, it comes as no surprise that the Ali Bongo's repressive regime is doing all it can to jail and intimidate student activists, close down or militarize the university campus during times of crisis, and enforce strict guidelines about what can and cannot be done on campus regarding meetings and rallies. Those in power understand the significance of student movements and their potential power. The regime is using violence and intimidation against the students and the free Civil Society, because it is afraid of the momentum these powerful forces could build in the larger population. It is afraid that other sectors of society facing oppression would join in solidarity with the student Movement and potentially transform society in a way detrimental to the Bongos.
Every repression also demonstrates the cracks in a repressive regime's armor. Last week end, when the activist Marc Ona-Essangui was arrested, the Orwellian press release by the Interiors Minister allowed people to understand that the emperor had no clothes. Similarly, the ongoing student repression is also affirming the opinion of many observers that Ali Bongo's regime really has no solutions for the problems it faces. Its only and consistent solution is the use of force against the defenseless public.
So goes Gabon
Version française
Depuis plusieurs mois maintenant, les étudiants de l'université de Libreville demandent de meilleures conditions d'études. Depuis plusieurs mois, le régime d'Ali Bongo ne donne aucune suite favorable à ces étudiants. Depuis plusieurs mois, le campus universitaire est occupé par les forces de sécurité qui intimident les étudiants et les empêchent de tenir des assemblées pour discuter de leurs problèmes. Ce lundi, le régime a arrêté environ 21 étudiants sur le motif qu'ils avaient troublé l'ordre public. Tout ce que ces étudiants ont essayé de faire, était de discuter avec leurs collègues de la voie à suivre pour leur mouvement de protestation. En observant ces événements, ce blog est d'avis que les autocraties n'apprennent jamais rien de l'histoire et que le régime d'Ali Bongo ne fait pas exception à cela.
La position des étudiants est très bien connue. Le pouvoir n'a pas besoin de les arrêter pour avoir revendiqué ce que le régime lui-même a déjà reconnu être légitime, c'est à dire le soulagement de l'environnement d'apprentissage difficile à l'université, tant pour les étudiants que pour les professeurs. Les demandes des étudiants pour de meilleures conditions, tout comme celles de la société civile libre comme démontré le week-end dernier, sont constamment confrontées à une réplique policière dont l'arsenal est fait de: balles en caoutchouc, gaz lacrymogènes, canons à eau et arrestations massives. Lorsque les négociations avec le gouvernement échouent quand aux demandes estudiantines pour une éducation gérée par l'état qui soit libre, équitable et efficace pour tous, le régime ne présente pas une contre proposition acceptable compteur comme il est à prévoir dans une négociation normale. Le régime répond plutôt par une répression violente. Qui peut accepter un tel mépris? Au lieu de cela, le régime continue à réitérer les mêmes menaces qui ont déjà été rejetées par les étudiants. Dans ce qui semble être une provocation délibérée, le régime se livre à une escalade en en plaçant les forces de sécurité au sein et autour du campus universitaire. Un message clair envoyé aux étudiants qu'ils vont être traités violemment si nécessaire. Le régime criminalise donc les revendications estudiantines. Une simple rencontre avec un groupe d'étudiants est vue comme une menace par le régime.
Ces étudiants ne sont pas des criminels. Ils ne font que demander ce qui est leur droit, c'est-à-dire une bonne et décente éducation. On leur dit que leurs demandes sont trop chères, mais Ali Bongo vient de dépenser des milliards de francs CFA à organiser un forum de peu de conséquence pour le bien-être du peuple gabonais et en ce moment même, sa femme est également l'hôte de son propre forum tout aussi inutile. Pourquoi les étudiants devraient sacrifier leur avenir alors que la famille Bongo dépense l'argent du contribuable à des frivolités? Ces étudiants voient le tumulte autour d'eux tous les jours. Ils constatent la pauvreté croissante de leurs familles et leurs propres difficultés à obtenir un avenir décent. Dans le même temps, ils observent l'écart grandissant entre "ceux qui ont tout" et "ceux qui n'ont rien" au Gabon et se disent à eux-mêmes que cette situation doit changer. Ces étudiants comprennent qu'en temps de crise, leur activisme peut être une force cruciale pour le changement social. L'histoire nous apprend que les étudiants partout dans le monde ont été à l'avant-garde des mouvements de promotion de la démocratie et des droits de l'homme. L'histoire a prouvé que les mouvements étudiants sont capables de renverser les dictatures et les juntes militaires les plus puissantes. Mais plus important encore, l'histoire nous dit que l'activisme étudiant a souvent servi de conscience d'une nation; rappelant aux gens, dans les moments difficiles, leurs idéaux et ceux de leurs pays, ainsi que les aspirations de tous pour la justice, la dignité et l'égalité.
Ainsi, chers lecteurs, il n'est pas surprenant que le régime répressif d'Ali Bongo fasse tout ce qu'il peut pour arrêter et intimider les étudiants activistes, qu'il procède à la fermeture ou à la militarisation du campus universitaire pendant les périodes de crise, et applique des directives martiales à propos de ce qui peut et ne peut être fait sur le campus concernant les réunions et rassemblements. Ceux au pouvoir comprennent la signification des mouvements étudiants et leur puissance potentielle. Le régime utilise la violence et l'intimidation contre les étudiants et la société civile libre, parce qu'il a peur de l'élan de ces forces pourraient établir dans la grande population. Il a peur que d'autres secteurs de la société faisant face à l'oppression, se joignent par solidarité au mouvement étudiant et potentiellement transforment la société d'une manière préjudiciable aux Bongos.
Chaque répression montre également les fissures dans l'armure d'un régime tyrannique. Le weekend dernier, quand l'activiste Marc Ona-Essangui a été arrêté, le communiqué de presse orwellien du Ministre de l'Intérieurs a permis aux gens de comprendre que l'empereur était nu. De même, la répression continue des étudiants est également l'affirmation, de l'avis de nombreux observateurs, que le régime d'Ali Bongo n'a vraiment pas de solutions pour les problèmes auxquels il fait face. Sa seule et cohérente solution est l'utilisation de la force contre une population sans défense.
Ainsi va le Gabon
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