28 APRIL 2015: WHEN THE GABONESE PEOPLE TOOK CHARGE. LE 28 AVRIL 2015: QUAND LE PEUPLE GABONAIS SE PRIT EN MAIN
English Version
In a normal country, with a balanced division of tasks and independent institutions, one would expect that the intellectuals, that is to say philosophers, sociologists, historians, writers, academics etc., would explain and decipher for us the events taking place in our country. But given the broth of imposture in which the Gabonese people bathe, given the resigned intellectuals who dare not preserve the people the regime’s misinformation; it is urgent for us to write this story and dedicate appropriately the rendering of events because not doing so would leave the field to the impostors to mislead. When a president has false papers, everything can be a shame!
When the eviction of the impostors who are still ruling Gabon will become effective, a date should be considered as the starting point of a new "liberating" attitude by the people of Gabon: 28 April 2015. That day, in fact, the people of Gabon shattered the myth that they were unable to break the chains of oppression and to win against the dictatorship. We even saw a determined and united Gabonese people, negate the regime’s futile attempts to orient in a direction that would be favorable to them, the organization of the funeral of André Mba Obame. The 28 April 2015 marked the arrival in Libreville from Yaoundé, of the body, lifeless but how full of meaning, of André Mba Obame.
On 28 April 2015, without directives from hypothetical leaders, the fable of the Gabonese exception, maintained by the supporters of the established order, by fans of sycophancy and of the acceptance of imposture, was totally demolished by a population that was self-organized, self-financed and self-disciplined, to stand against the advocates of darkness. On 28 April 2015, the Gabonese people usually so docile, suddenly became very dangerous for the regime, holding their head up, and systematically defeating all the maneuvers of the regime to dictate what to do about the funeral of André Mba Obame.
On 1 May 2015, during the actual departure of the body of André Mba Obame to Oyem in Woleu-Ntem, the regime cracked by responding with violence against the people who dared to challenge them; a way for the regime to let the Gabonese people know that the price of its uprising against injustice and dictatorship remains very high. But it' is too late for that regime, because since 28 April 2015, the Gabonese people have fatally cracked the totalitarian edifice in place in Gabon that the proponents of the established order considered invulnerable. But the Gabonese people have demonstrated since 28 April 2015, that they were now prepared to demonstrate, even dangerously, their rejection of the hegemony of arbitrariness in Gabon; that neither the police intervention, nor arbitrary arrest or intimidation of any kind, would be enough to make them change course.
Changing of mindsets is now perceptible in Gabon; but it is also the result of the fight by many compatriots who have literally sacrificed themselves to overcome the shackles of predisposition preventing the emancipation of citizens long imprisoned in the game of shame of finding to be normal what is loathsome and repugnant! Today more than ever, the Gabonese people showed that they were ready to assume the handling of their destiny. The power remains paradoxically in the hands of political and military people who have never been known for their Republican spirit. The spark that enabled the Gabonese people to demonstrate their sovereignty was the organization of the funeral of André Mba Obame. Without any preconceived strategy, but with unwavering determination, the contagion of the republican and citizen spirit was quick and efficient. But repression as usual, was blind. Nonetheless the violence has only strengthen the will of the Gabonese people to get rid of that antiquated dictatorship that lives its last moments.
Ali Bongo continues to reveal himself as being nothing more than a violent and depraved despot, who relies on the supposed passivity of the Gabonese people to remain in power. But on 28 April 2015, the Gabonese people signaled their enthusiasm for the long-awaited desire for change. To collude with the very people we claim to be fighting, will now be perilous. The Gabon is becoming free; 28 April 28 2015 was a catalyzing date.
Version française
Dans un pays normal, avec une division des taches équilibrées et des institutions indépendantes, on devrait s’attendre à ce que les intellectuels, c'est-à-dire les philosophes, sociologues, historiens, écrivains, universitaires etc., nous expliquent et nous décryptent les évènements ayant lieu dans notre pays. Mais vu le bouillon d’imposture dans lequel on baigne les Gabonais, vu les intellectuels démissionnaires qui n’osent pas préserver le peuple de la désinformation du régime ; il est urgent pour nous d’écrire cette histoire et de consacrer le rendu des évènements car ne pas le faire laisserait le champ aux imposteurs, de travestir les faits. Quand on est président avec des faux papiers, on n’est plus à une imposture près !
Quand l’éviction des imposteurs qui régentent encore le Gabon sera effective, une date devrait être retenue comme le point de départ d’une nouvelle attitude « libératrice » du peuple Gabonais : le 28 Avril 2015. Ce jour-là en effet, le peuple Gabonais fit voler en éclats le mythe selon lequel il était incapable de briser les chaînes de l’oppression et de s’imposer face à la dictature. On a même vu un peuple Gabonais déterminé et solidaire, réduire à néant les tentatives futiles du régime d’orienter dans un sens qui lui serait favorable, l’organisation des obsèques d’André Mba Obame. Le 28 Avril 2015 marquait l’arrivée à Libreville en provenance de Yaoundé du corps sans vie, mais combien plein de signification, d’André Mba Obame.
Le 28 Avril 2015, sans directives venant d’hypothétiques leaders, la fable de l’exception gabonaise, entretenue par les partisans de l’ordre établi, par les inconditionnels du larbinisme et de l’acceptation de l’imposture, fut totalement démolie par une population qui s’est auto-organisée, autofinancée et auto-disciplinée pour se dresser contre les tenants des ténèbres. Le 28 Avril 2015, le peuple Gabonais si docile d’ordinaire, devint subitement pour le régime, très dangereux, allant jusqu’à lui tenir tête, et faisant échouer systématiquement toutes les manœuvres de ce régime de dicter la marche à suivre quant aux obsèques d’André Mba Obame.
Le 1 Mai 2015, lors du départ effectif du corps d’André Mba Obame vers Oyem dans le Woleu-Ntem, le régime craqua en réagissant par la violence face au peuple qui avait osé le défier ; une façon pour ce régime de faire savoir au peuple Gabonais, que le prix de son soulèvement contre l’injustice et la dictature demeure très élevé. Mais il est trop tard pour ce régime, car depuis le 28 Avril 2015, le peuple Gabonais a fissuré mortellement l’édifice totalitaire en place au Gabon que les tenants de l’ordre établi considéraient invulnérable. Mais le peuple Gabonais a démontré dès le 28 Avril 2015, qu’il était désormais prêt à démontrer, même dangereusement, son refus de l’hégémonie de l’arbitraire au Gabon ; que ni les interventions policières, ni les arrestations arbitraires, ni les intimidations de tous ordres, ne suffiraient à lui faire changer de cap.
L’évolution des mentalités est désormais perceptible au Gabon ; mais c’est aussi le résultat de ce combat qu’ont livré de nombreux compatriotes s’étant littéralement sacrifiés pour triompher du carcan des préjugés empêchant l’émancipation des citoyens longtemps emprisonnés dans le jeu de la honte consistant à trouver normal ce qui n’est que charogne et répugnance ! Aujourd’hui plus que jamais, les Gabonais ont démontré qu’ils étaient prêts à assumer la prise en main de leur destin. Le pouvoir demeure toujours paradoxalement entre les mains d’hommes politiques et militaires qui n’ont jamais brillé par leur sens républicain. L’étincelle qui a permis au peuple Gabonais de mettre en pratique toute sa souveraineté a été l’organisation des obsèques d’André Mba Obame. Sans aucune stratégie préconçue, mais avec une détermination inébranlable, la contagion du sens républicain et citoyen a été rapide et efficace. Mais la répression comme d’habitude, a été aveugle. Mais cette violence n’a fait que raffermir la volonté des Gabonais de se débarrasser de cette dictature surannée qui vit ses derniers moments.
Ali Bongo continue à se révéler n’être finalement rien de plus qu’un despote violent et dépravé, qui compte sur la supposée passivité des Gabonais pour se maintenir au pouvoir. Mais le 28 Avril 2015, le peuple Gabonais a signalé son enthousiasme pour le désir tant attendu du changement. Pactiser avec ceux-là mêmes qu’on prétend combattre, sera désormais périlleux. Le Gabon se libère ; le 28 Avril 2015 en a été une date catalysante.
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