MENU OF THE DAY: ALAIN CLAUDE BILIÉ BI NZÉ. STARTER: DID YOU REALLY THINK THAT YOU COULD DISCOUNT THE FUNERAL OF ANDRÉ OBAME MBA? MENU DU JOUR : ALAIN CLAUDE BILIÉ BI NZÉ. ENTRÉE : PENSIEZ-VOUS VRAIMENT OCCULTER LES OBSÈQUES D’ANDRÉ MBA OBAME ?

English Version

In the opening statement of his recent press conference, the spokesman of the Presidency, Mr. Alain Claude Bilié Bi Nzé dodged as a clumsy tightrope walker, any reference to the most important event that occurred during that period; the funeral of André Mba Obame, and therefore the fact that the Gabonese people snubbed Ali Bongo, who tried to insert himself in these events. One can understand the reaction Bilié Bi Nzé as in Gabon, all that is goes in the opposite direction of what is intended by the Bongos must be carefully ignored and forgotten; but not this time because:

1. It is impossible to ignore that more than 200 thousand people mobilized for the funeral: when such a number of Gabonese, in a country whose population is only a million, just spontaneously takes to the streets to demonstrate their commitment to an individual who embodied recently change, the message can only be clear. When the tone and determination of this mobilized population indicates an outright rejection of Ali Bongo, one must understand that this is another sign of the need for a political recomposition to come, where the outdated model "power/opposition of convenience" no longer exists. After all, by taking to street, the Gabonese people have expressed to Ali Bongo that they are better placed to know what is good for them - and for 2009, it was André Mba Obame and now they want to go towards change.

2. It is impossible for the Gabonese people to forget these images of Ali Bongo receiving a fringe of André Mba Obame’s family, under the auspices of the not very Catholic Bishop Basile Mvé Engone in a crocodile-like exercise in very bad taste that has angered many Gabonese and caused the cancellation of the Mass at St. Mary's Cathedral. These images were relayed quickly on Gabon Television and in the newspaper L’Union, while the popular mobilization was never shown on state media with immediacy. This selectivity of information aimed to place Ali Bongo at the center of the event. But here he regime miscalculated, because the people were ready and gave them such a violent uppercut that they and their man Basile Mvé Engone went down for the count; Technical knockout.

3. It is impossible to ignore an event that brought the regime virtually under siege, not knowing how to react. It is impossible to ignore an event that was well relayed on social networks and demonstrated both the regime's unpopularity and its isolation. It is too late Mr. Alain Claude Bilié Bi Nzé, the king is naked and everyone sees it; wanting to ignore it does not help!

To be continued

Version française

Dans le propos liminaire de sa récente conférence de presse, le Porte-parole de la Présidence, Monsieur Alain Claude Bilié Bi Nzé a esquivé comme un maladroit funambule, toute mention de l’évènement le plus important survenu pendant la période couverte ; c'est-à-dire les funérailles d’André Mba Obame, et par conséquent le camouflet que le peuple Gabonais a infligé à Ali Bongo, qui a tenté de s’y insérer. On peut comprendre la réaction de Bilié Bi Nzé, car au Gabon, tout ce qui ne va pas dans le sens voulu par les Bongo doit être soigneusement ignoré et oublié ; mais pas cette fois car :

1. Il est impossible d’ignorer plus de 200 mille personnes qui se mobilisent pour des funérailles: quand un tel nombre de Gabonais, dans un pays dont la population n’est que d’un million à peine, descend spontanément dans la rue, pour manifester son attachement à un individu qui a incarné ces derniers temps un discours d’alternance, le message est ne peut être que limpide. Quand la tonalité de cette population mobilisée et sa détermination indique un rejet pure et simple d’Ali Bongo, on comprend mieux que c’est un signe de plus de la nécessité d’une recomposition politique à venir, où le critère passéiste “pouvoir / opposition de convenance” n’existera plus. Après tout, en descendant dans la rue, les Gabonais ont fait savoir à Ali Bongo qu’ils sont mieux placés que quiconque pour savoir ce qui est bon pour eux – et pour 2009, ça été André Mba Obame et maintenant ils veulent aller vers l’alternance.

2. Il est impossible de faire oublier aux Gabonais, ces images d’un Ali Bongo recevant une frange de la famille d’André Mba Obame, sous l’égide de l’évêque pas très catholique Basile Mvé Engone, dans un exercice crocodilesque de fort mauvais gout qui a suscité la colère des Gabonais et causé l’annulation de la messe à la cathédrale Ste Marie. Ces images ont été relayées illico sur Gabon Télévision et le journal l’Union, mais la mobilisation populaire du peuple elle n’a jamais été montrée dans les media d’Etat dans l’immédiat. Cette sélectivité de l’information avait pour objectif de placer Ali Bongo au centre de l’évènement. Mais ici, le régime a mal calculé, car le peuple était prêt et lui a assené un uppercut tellement violent que lui et son homme Basile Mvé Engone se sont retrouvés au tapis ; KO technique.

3. Il est impossible d’ignorer un évènement qui a mis le régime pratiquement en état de siège, ne sachant plus comment réagir. Il est impossible d’ignorer un évènement qui a été très bien relayé sur les réseaux sociaux et a démontré à la fois l’impopularité du régime et son isolement. Il est trop tard M. Alain Claude Bilié Bi Nzé, le roi est nu et tout le monde le voit; vouloir l’ignorer n’arrange rien !

A suivre