DISAPPOINTED BY PREVIOUS GENERATIONS, THE GABONESE YOUTH MUST NOW RELY ONLY ON THEMSELVES ! DÉÇUS PAR LES GÉNÉRATIONS PRÉCÉDENTES, LA JEUNESSE GABONAISE DOIT DESORMAIS NE COMPTER QUE SUR ELLE MÊME!
English version
Obviously,
disgusted by elders who sell themselves to the Bongo by piles of 10, for a
handful of CFA francs, the Gabonese youth, who are free, better educated,
connected to the modern world, and eager to emancipate themselves from the
aging tutelage of mercantile and kleptocrat elders, want and must finally take
charge.
More
than ever, the Gabonese youth perceive Gabon as a country frozen in place,
awaiting the departure of a president whom only illness would seem capable to
remove from office. The country is exhausted of the Bongos and their
accomplices from previous generations, who jointly conspire to skillfully
exploit the country mining and oil rent, but also of the divisions of Gabonese
society, in order to better perpetuate the regime. All this is contributing in
maintaining the collapse of the country.
The
recent rallying of Jean Eyeghe-Ndong to Ali Bongo has again come to symbolize
in the eyes of Gabonese youth, the progressive and inevitable degeneration of
the country's ruling elite, which has neither word nor deep convictions. It is
because of this outdated ruling elite that the country is experiencing a
situation of persistent and protean crisis, marked in particular by a strong
feeling of insecurity, an increasingly difficult social and economic climate,
and a deep discredit of political representatives.
In
a seemingly blocked political context marked by a long-lasting crisis, Gabonese
youth are alone as ever. For a Gabonese in his thirties, the crisis has
therefore become a daily condition. It refers to a continuum of dramatic events
that give the impression of a permanent imbalance and are part of a form of
routine often experienced as permanent. Symptomatic events of the crisis
(precariousness, poor living, unemployment, violence, etc.) follow one another
to constitute the common experience of Gabonese youth.
To
improve their condition, the Gabonese youth must put an end to the paternalism
of those who uphold the established order and the representation they have of
their tutelary role. The rebellion movements of the Gabonese youth must stop
being mere capricious, impulsive and impatient "agitations" and
become real movements for deep and definitive political change. Gabonese youth
have the means to make the regime bend. They must take charge for this purpose.
Version française
De toute évidence, dégoutée par des ainées
qui se vendent aux Bongo par tas de 10, pour une poignée de francs CFA, la jeunesse
Gabonaise, libre, mieux éduquée, connectée au monde moderne, et désireuse de
s'émanciper de la tutelle vieillissante d’ainées mercantiles et kleptocrates, veut
et doit enfin se prendre en main.
Plus que jamais, la jeunesse Gabonaise perçoit
le Gabon comme un pays figé, dans l'attente du départ d'un président que seule
la maladie semble pouvoir relever de sa fonction. Le pays est épuisé des Bongo
et de leurs complices issus des générations précédentes, qui conjointement conspirent
à une exploitation habile de la rente minière et pétrolière du pays, mais aussi
des divisions de la société gabonaise, afin de mieux faire perdurer le régime.
Tout ceci concourant à entretenir la dégringolade du pays.
Le récent ralliement de Jean Eyeghe-Ndong à
Ali Bongo est venu encore symboliser aux yeux de la jeunesse Gabonaise, la
dégénérescence progressive et inévitable de l'élite dirigeante du pays qui n’a
ni parole ni convictions profondes. C’est à cause de cette élite dirigeante dépassée,
que le pays connaît une situation de crise persistante et protéiforme, marquée
notamment par un fort sentiment d'insécurité, un climat social et économique
toujours plus difficile, et un profond discrédit des représentants politiques.
Dans un contexte politique en apparence
bloqué et marqué par une crise de longue durée, la jeunesse Gabonaise est plus
jamais seule. Pour un Gabonais âgé d'une trentaine d'année, la crise est
devenue donc un état quotidien. Elle renvoie à un continuum d'événements
dramatiques qui donnent l'impression d'un déséquilibre permanent et
s'inscrivent dans une forme de routine souvent vécue comme permanente. Les
événements symptomatiques de la crise (précarité, mal vivre, chômage, violence,
etc.) se succèdent pour constituer l'expérience commune de la jeunesse
Gabonaise.
Pour améliorer sa condition, la jeunesse gabonaise
doit mettre fin au paternalisme des tenants de l'ordre établi et de la représentation
qu'ils se font de leur rôle tutélaire. Les mouvements de rébellion de la
jeunesse Gabonaise doivent cesser d’être de simples « agitations »
capricieuses, impulsives et impatientes, et devenir de véritables mouvements de
changement politiques profonds et définitifs. La jeunesse Gabonaise a les
moyens de faire plier le régime. Elle doit se prendre en main à cet effet.
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