THE WORRISOME LACK OF AMBITION OF THE GABONESE OPPOSITION! L’INQUIÉTANT MANQUE D’AMBITION DE L’OPPOSITION GABONAISE!



  

English version

 

In the Gabonese political system, it is clear that since the years of embers between 1990 and 1995, the opposition, organized and structured as such, remains subject to developments, blockages, advances and setbacks imposed on it by the regime in place.

 

However, everything had started well with Morena in 1981 which had in its midst, courageous people of conviction who dared to challenge Omar Bongo, at the Gare Routière of Libreville, during the height of the single party system. Then, the opening up that began in 1990 allowed for the emergence of a plural and dynamic opposition, expressing itself through solid political groups such as the Lumberjacks or the PGP, and no less solid private newspapers.

 

On the ground, the often intense and contradictory political debates were materialized by demonstrations and gatherings making it possible to take the pulse of the street and to put the population in symbiosis with the politicians.

 

However, over time, the erosion of beliefs by corruption has given the rulers the opportunity to reverse the advances made and to eliminate them completely by proceeding at a systematic emasculation of the Gabonese opposition.

 

Over time, because it was led by people often without ambitions or real political stature, the Gabonese opposition saw its room for maneuver significantly reduced. The concrete activities of the opposition parties are now limited to soporific statements on social media by leaders who are often amorphous and devoid of the stature of leaders of men and women. Worse, there are many opposition leaders whose political past has been built up within the Bongo regime and who are therefore viewed with skepticism by the now discerning populations.

 

Dear readers, the chronic lack of ambition of Gabonese opposition politicians now boils down to a reductive type of dichotomy that is dialogist on the one hand, and wait-and-see on the other. Locked in a system that suffocates them both materially and politically, Gabonese opposition leaders have fallen into the trap of constantly waiting for the situation to settle on its own. They no longer have the strength or the will to fight. They only play a role now, because they know they will never get the better of the Bongo; so they might as well pretend. Dear readers, when one pretends, they cannot be ambitious.

 

The Gabonese political system is largely blocked and political change appears more distant than ever. Those in power want to maintain their priviledges forever and the current opposition makes it easier for them by often becoming complicit in this disastrous plan.

 

 

 

 

 

Version française

 

Dans le système politique gabonais, force est de constater que depuis les années de braises entre 1990 et 1995, l’opposition organisée et structurée comme-telle, demeure soumise aux évolutions, blocages, avancées et reculs que lui impose le régime en place.

 

Pourtant tout avait bien commencé avec le Morena en 1981 qui avait en son sein, des personnes courageuses et de conviction qui osèrent défier Omar Bongo, à la Gare Routière de Libreville, au plus fort du parti unique. Puis, l’ouverture amorcée à partir de 1990 avait permis l’émergence d’une opposition plurielle et dynamique, s’exprimant à travers de solides formations politiques comme les Bucherons ou encore le PGP, et des non moins solides journaux privés.

 

Sur le terrain, les débats politiques souvent intenses et contradictoires étaient matérialisés par des manifestations et des rassemblements permettant de prendre le pouls de la rue et de mettre la population en symbiose avec les hommes et femmes politiques.

 

Cependant, avec le temps, l’usure des convictions par la corruption a donné aux gouvernants la possibilité de revenir sur les avancées réalisées et à les éliminer complètement en procédant à une émasculation systématique de l’opposition gabonaise.

 

Au fil du temps, parce que dirigée par des gens souvent sans ambitions ni réelle envergure politique, l’opposition gabonaise a vu sa marge de manœuvre réduite à sa plus simple expression. Les activités concrètes des partis d’oppositions sont désormais limitées à de soporifiques déclarations sur les réseaux sociaux par des leaders souvent amorphes et dépourvus de carrure de meneurs d’hommes et de femmes. Pire, nombreux sont ces leaders de l’opposition dont l’essentiel du passé politique a été construit au sein du régime Bongo et qui par conséquent sont regardés avec scepticisme par les populations désormais avisées.

 

Chers lecteurs, le manque d’ambition chronique des politiciens de l’opposition gabonaise se résume maintenant à une dichotomie réductrice de type dialoguiste d’une part, ou attentiste de l’autre. Enfermés dans un système qui les étouffe aussi matériellement que politiquement, les opposants Gabonais sont tombés dans la trappe de l’attente permanente que la situation se décante d’elle-même. Ils n’ont plus ni la force, ni la volonté, de se battre. Ils ne jouent désormais plus qu’un rôle, car ils savent qu’ils ne viendront jamais à bout des Bongo ; alors autant faire semblant. Chers lecteurs, quand on fait semblant on ne peut être ambitieux.

 

Le système politique gabonais est largement bloqué et l’alternance politique apparait plus éloignée que jamais. Les détenteurs du pouvoir veulent maintenir leurs acquis éternellement et l’opposition actuelle leur facilite la tâche en se rendant souvent complice de ce funeste dessein. 

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