ROMAIN MOLINA'S COURAGE EXPOSES THE INADEQUACIES OF THE GABONESE PRESS! LE COURAGE DE ROMAIN MOLINA EXPOSE LES INSUFFISANCES DE LA PRESSE GABONAISE!
English
version
The Gabonese people must be eternally
grateful to Romain Molina, this independent French journalist, who has just explosed
the taboo of a pedophilia network that had been operating for decades, in sport
in Gabon, in full view of everyone; but of which no one locally, from the press
to the rulers, including our parliamentarians, had neither the courage nor the
will to denounce openly and publicly.
Romain Molina allows Gabonese to realize
what the real role of media men and women should be. Romain Molina was able to
act because he was not subject to the various constraints weighing on the
Gabonese press: economic constraints exacerbated by the government monopoly in
the financing of the press, to the question of the sociology of journalism in
Gabon; in particular aspects concerning professionalism, training of
practitioners, credibility and respect for professional ethics, etc.
Despite the media pluralism that began in
Gabon in 1990, the country's press is going through a permanent crisis in its
functioning. The public or private media are all in the same state of disorder
related to several factors and which generates a negative impact on the
profession in general.
Gabonese journalists carry out their work
under pressure and coercion. These are economic and financial constraints on
the one hand, and other constraints related to the safety of journalists. In
short, Romain Molina's freedom proves to us that the local Gabonese press is
far from free. Media men and women in Gabon carefully avoid dealing with topics
that could jeopardize their jobs, income, or even their freedom. It should be
noted, however, that Marie Madeleine Mborantsuo, the President of the Constitutional
Court, has just had the press offence recriminalized: by press offence,
understand any criticism of her Constitutional Court.
The Gabonese press has ambiguous relations
with information and investigation. It hardly defends the people against the
authorities and therefore behaves more like the mouthpiece of the powerful.
Thanks to Romain Molina, Gabonese were
able to see what credible and courageous journalism would be capable of. The
implementation of a legal system in Gabon, which is more favorable to freedom
of the press and the role of the media in society, is a major necessity because
the severe criminalization of journalists by the authorities reinforces
self-censorship.
Romain Molina allowed the Gabonese public
to realize how much the local media had a relatively limited margin of
maneuver, because in reality if the regime wanted to, it could bring this press
to its knees very quickly. It does not do so because the regime knows that it
is important to leave a small safety valve for a little free expression. So,
for the moment, the regime tolerates semi-freedom of the media, but the axe can
always fall at one time or another. This is the unfortunate truth!
Version française
Le peuple Gabonais doit être éternellement
reconnaissant envers Romain Molina, ce journaliste Français, indépendant, qui vient
de faire exploser le tabou d’un réseau de pédophilie qui opérait depuis des décennies,
dans le sport au Gabon, au vu et au su de tout le monde ; mais dont
personne localement, de la presse aux gouvernants, y compris nos parlementaires,
n’avait ni le courage, ni la volonté de dénoncer ouvertement et publiquement.
Romain Molina permet aux Gabonais de se
rendre compte de ce que devrait être le véritable rôle des hommes et femmes de médias.
Romain Molina a pu agir car n’étant pas soumis aux diverses contraintes qui
pèsent sur la presse gabonaise : des contraintes économiques exacerbées
par le monopole gouvernemental dans le financement de la presse, à la question
de la sociologie du journalisme au Gabon ; notamment les aspects qui
concernent le professionnalisme, la formation des praticiens, la crédibilité et
le respect de la déontologie professionnelle etc.
Malgré le pluralisme médiatique amorcé au
Gabon de 1990, la presse du pays traverse une crise permanente dans son
fonctionnement. Les médias publics ou privées sont tous dans le même état de
désordre lié à plusieurs facteurs et qui engendre un impact négatif sur la
profession en général.
Les journalistes Gabonais exercent leur
métier sous la pression et la contrainte. Il s’agit de contraintes économiques et
financières d’une part, et d’autres contraintes liées à la sécurité des
journalistes. Bref, la liberté de Romain Molina vient nous prouver que la
presse locale Gabonaise est loin d’être libre. Les hommes et femmes de médias
au Gabon évitent soigneusement de traiter des sujets qui pourraient
compromettre leur emploi, leur revenu, ou même leur liberté. Il faut signaler
tout de même que marie madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour Constitutionnelle,
vient de faire repénaliser le délit de presse : par délit de presse,
comprenez toute critique émise sur sa Cour Constitutionnelle.
La presse gabonaise a des rapports
ambigus avec l’information et l’investigation. Elle prend difficilement la
défense du peuple contre les autorités et par conséquent elle se comporte plus comme
le porte-parole des puissants.
Grace à Romain Molina, les Gabonais ont
pu voir de quoi serait capable le journalisme crédible et courageux. La mise en œuvre d’un système juridique au Gabon, favorable
davantage à la liberté de presse et au rôle des médias dans la société est une
nécessité majeure car l’incrimination sévère des journalistes par les autorités
renforce l’autocensure.
Romain Molina a permis au public
Gabonais de se rendre compte à quel point les médias locaux disposaient d'une
marge de manœuvre relativement limitée, parce qu'en réalité si le régime le
voulait, il pourrait mettre à genoux très vite cette presse. Il ne le fait pas
parce que le régime sait qu’il soit important de laisser une petite soupape de
sécurité pour un peu de libre expression. Donc pour le moment, le régime tolère
une semi-liberté des media, mais le couperet peut toujours tomber à un moment
ou une autre. C’est cela la malheureuse vérité !
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