EVERY RELIGION SERVES A POLITICS. IN GABON YOU WILL BE TOLD THAT GOD LOVES DICTATORSHIP! TOUTE RELIGION SERT UNE POLITIQUE. AU GABON ON VOUS DIRA QUE DIEU AIME LA DICTATURE !
English version
Gabon is supposedly a secular state;
The regime reminds us of this at every opportunity, by organizing large
religious gatherings to unite believers around the dictatorship. Every religion
serves a politics. But for saying this, Pierre-Claver Akendengue reminds us,
Poé was hanged in the pouring rain.
In its quest for population control,
the regime finds its strategy of instrumentalizing religions very useful.
Indeed, we can observe the creation in all directions of transversal religious
affinities, as well as the establishment of centers of religious power subject
to a hierarchy, official or diffuse, whose center is located within the
presidency of the republic. For Muslims, the Oceni family runs all activities
for Ali Bongo. For Catholics, the archdiocese has long been nothing more than
an auxiliary of the Bongo regime. As for the evangelical churches, they are
supported and financed by the regime.
There are different forms of
domination of peoples. The instrumentalization of religion by dictatorships is
one of them. Dictators often do not hesitate to invoke religious values or
dogmas to legitimize their internal power.
Religion is not just an immutable set
of practices, dogmas, rituals and exegesis of sacred texts, fixed forever. It
is, on the other hand, only what people make of it.
Let us not forget that the civilizing
mission of the colonial powers in Africa was perpetuated by wrapping themselves
in religious messianism to legitimize the slavery and colonization of Africans.
Dictatorships use religion as an
anesthetic of consciences, as an antidote against revolt because salvation must
come from God and never from oneself.
Religion therefore encourages people
to fall asleep and it is for this reason that it is a major asset for
dictatorships like the Bongo regime.
Version française
Le Gabon est supposément un Etat laïc ;
le régime nous le rappelle à chaque occasion, en organisant de grands rassemblements
religieux destinés à coaliser les croyants autour de la dictature. Toute
religion sert une politique. Mais pour avoir dit cela, nous rappelle Pierre-Claver
Akendengue, Poé fut pendu sous une pluie battante.
Dans sa recherche de contrôle de la
population, le régime trouve fort utile sa stratégie d’instrumentaliser des
religions. En effet, on peut observer la création tous azimuts d’affinités
religieuses transversales, ainsi que l’établissement de centres de pouvoir
religieux soumis à une hiérarchie, officielle ou diffuse, dont le centre se
trouve situé au sein de la présidence de la république. Pour les musulmans, la
famille Oceni dirige toutes les activités pour Ali Bongo. Pour les Catholiques,
il y a longtemps que l’archevêché n’est plus qu’une auxiliaire du régime Bongo.
Quant aux églises éveillées, elles sont soutenues et financées par le régime.
Il existe différentes formes de domination
des peuples. L’instrumentalisation de la religion par les dictatures en est
une. Les dictateurs n’hésitent souvent pas à invoquer des valeurs ou des dogmes
religieux pour légitimer leur pouvoir interne.
La religion n’est pas qu’un ensemble immuable
de pratiques, de dogmes, de rituels et d’exégèse des textes sacrés, fixé pour
toujours. Elle n’est, par contre, que ce que les hommes en font.
N’oublions pas que la mission civilisatrice des puissances coloniales en
Afrique s’est perpétuée en s’enveloppant dans le messianisme religieux pour
légitimer l’esclavage puis la colonisation des Africains.
Les dictatures utilisent la religion comme anesthésiant des consciences,
comme antidote contre la révolte car le salut doit venir de Dieu et jamais de soi-même.
La religion incite donc à l’endormissement
des esprits et c’est pour cette raison qu’elle est un atout majeur pour les
dictatures comme le régime Bongo.
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