POPULISME DÉMAGOGIQUE: ALI BONGO REND VISITE Á L'ÉLECTORAT DE MAMBOUNDOU ET LEUR PROMET DE L'ARGENT




Avec Ali Bongo, nous ne sommes plus aux limites de la démagogie et du populisme mais bien en plein milieu jusqu'au cou. Ce Vendredi, Ali Bongo a trainé sa grasse carcasse et celle de son épouse, dans les bas-fonds Mamboundistes de Kinguélé alias Kingston, où les habitants n'ont ni eau, ni électricité, et vivent dans des taudis en bois pourri et en tôles rouillées. D'après Patrick Simangoye, un de ces génies de la RTG1, Ali Bongo est allé "s'enquérir" de la vie des Gabonais dans ce quartier. Il voulait toucher du doigt les réalités de ce mapane. Rigolade! Cette visite aux damnés de Kinguélé était tout sauf un acte de compassion.

1. La déscente à Kinguélé n'avait rien "d'humanitaire"
La vérité c'est qu'Ali Bongo essaie d'établir et d'entretenir des relations de "confiance" avec les populations qui constituent le socle de support de Mamboundou. D'après ses conseillers, cette terre électorale de circonstance pourrait lui être très fertile s'il sait positionner quelques ressortissants symboliquement représentatifs de ces communautés dans son appareil de direction de l'état, et s'il se rend disponible à ces populations en les caressant dans le sens du poil à l'aide de petits gestes tout aussi symboliquement touchants qui iraient renforcer son désir de partenariat avec les "rouges". Le petit cinéma d'Ali Bongo à Kinguélé ne sera "buvable" qu'aux naïfs. Ali Bongo a grand besoin d'alibis électoraux, car même quand on triche à une élection, on a quand même besoin d'un alibi pour prétendre que les faux chiffres validés par sa belle mère, seraient plausibles sur le terrain. Pour bâtir cette mise en scène, Ali Bongo a besoin des "rouges" de Kingston et de Port-Gentil de façon à ce que le moment venu, il les exhibe comme un beau trophée politique qui expliquerait le ras de marrée du PDG aux prochaines législatives.

2. Comment marche la campagne de séduction d'Ali Bongo auprès des "rouges"
a) On flanque Mamboundou: le leader maximo des populations qui majoritairement peuplent Kinguélé est indiscutablement Pierre Mamboundou. Donc si on veut détourner ces gens de Mamboundou, il est bon que Mamboundou mollisse sa percutante politique, et que le PDG phagocyte un à un, et de manière très ostensible, des piliers du Mamboundisme comme Mouloungui et plus significatif encore, la fille du Tat' lui-même. Le message subliminale de ces absorptions par le PDG est d'amener les Mamboundistes purs jus, à se dire: "mais le PDG est quand même bien, puisque même notre parent Mouloungui y est, et que la fille du chef cohabite et mange désormais à leur table. Petit à petit, la choreographie du PDG et le silence de Mamboundou laissent s'installer Mouloungui comme "héritier" politique de ces populations désormais orphelines suite au désengagement de Mamboundou; et une bonne partie des "rouges" passent comme une lettre à la poste de l'UPG au PDG. Devant le fait transitionnel accompli, Mamboundou s'efface, l'UPG devient un parti "ami" du PDG et le tour est joué.
b) La promotion de cadres représentants les communautés qu'on cherche à séduire: Autant que possible, Ali Bongo rend visible ses collaborateurs qui partagent le "sociologique" avec Mamboundou. Encore là le message va aux réticents et veut leur dire en termes clairs qu'il est l'homme providentiel, l'homme de la solution, l'homme par qui le bonheur arrivera. Il se présente, grâce à la surenchère de toutes sortes de griots arrivistes, comme un champion de l'unité nationale qui veut avoir des partenaires de tous les horizons. Ces cadres sont ses relais auprès de ces populations courtisées.
c) Le nerf de la guerre: l'argent: lors de son passage à Kinguélé ce jour, Ali Bongo a promis aux populations de ce "favela" gabonais qu'il allait leur donner de l'argent. Il leur a demandé de former un comité qui irait le voir pour discuter "des moyens". Voici la politique "d'émergence". On continue de distribuer de l'argent au lieu d'améliorer la vie des gens. Il va donner de l'argent a ces habitants désœuvrés, mais au finish ces derniers n'auront toujours pas d'eau ni électricité.

La déscente d'Ali Bongo a Kinguélé démontre une chose: Le peuple continu d'être abreuvé de beaux discours démagogiques. Mais, dans la pratique, que voit-on? Nul progrès, nulle amélioration, plutôt une aggravation continue de la carence du gouvernement et du parti-état, une absence totale de politique économique, la chute continuelle du pouvoir d'achat et l'aggravation générale des conditions de vie des travailleurs, misère de la jeunesse tant à la ville qu'à la campagne, chômage record…etc., etc.

Comments

  1. Le tribalisme, on le sent aussi à peine voilé dans ton analyse et ta dénonciation qui est on le reconnait légitime. On peut sentir aisément pour quel camp tribal tu roules. J'espère que ce camp ne vas pas revirer pour soutenir le PDG, car c'est ce camp qui aidé Bongo à rester au pouvoir 42 ans. On ne peut pas se voiler la face, malheureusement beaucoup de nos beaux discoureurs comme toi n'ont pas une vision qui cache mal son côté partisan. Rien ne changera au Gabon comme ça, et partout en Afrique

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