PERSONNE N'EST DUPE, LE GABON RESTE UN PAYS TRÈS CORROMPU




Pendant que les média d'états au Gabon amusent la galerie avec un dithyrambisme d'un autre âge, pendant que les publications françafricaines font des publi-reportages payés à prix d'or par les Bongo, des institutions journalistiques prestigieuses comme le NEW-YORK TIMES américain nous rappellent que le Gabon n'est rien autre qu'un pays où la corruption reste endémique, et où toutes les promesses d'émergence resterons de vœux pieux si la transparence sous toutes ses formes n'est pas préalablement établie dans la gestion du pays.

Dans son édition du 21 Mai dernier, le New-York Times publie un réquisitoire d'Ian Gary, Manager de Oxfam America, dont le titre est "Corruption in Gabon". Dans cette missive, dont nous vous donnons la version originale en Anglais ci-dessous, Ian Gary assène que le paradoxe de la pauvreté au Gabon provient du pillage des revenus pétroliers du pays par les gouvernants. Il nous rappelle que les gabonais qui ont osent élever la voix contre cette corruption ont été souvent intimidés et harassés par des emprisonnements; que le sénat américain a découvert qu'Omar Bongo a illégalement transféré des millions de dollars dans des comptes d'agences de lobbying américaines. Il recommande l'adoption d'une loi qui exigerait que toutes les sociétés pétrolières et minières du monde publient ouvertement tous les paiements qu'elles feraient aux gouvernements des pays dans lesquels elles sont implantées. Il dit finalement, non sans une pince d'ironie, qu'avant que le Gabon se proclame le "Costa Rica" d'Afrique (un pays émergent et écologique), il va d'abord falloir y instaurer la transparence et la bonne gouvernance.

Dommage que nous devions aller à 12000 km de Libreville pour trouver une publication qui dise ces vérités, alors que tout le monde au Gabon les connait, mais beaucoup font semblant de ne rien savoir.


Corruption in Gabon

Nicholas D. Kristof’s column about Gabon’s new national parks (“Visiting Africa’s Eden,” May 16) mentions the country’s oil-fueled corruption only in passing.
The decades of misuse of oil revenues are at the core of Gabon’s poverty paradox. Anti-corruption campaigners trying to uncover missing millions have been harassed and jailed.
A United States Senate investigation published in February showed that former President Omar Bongo used loopholes in United States laws to transfer millions to bank accounts of American lobbyists.
The Senate can directly help Gabonese activists and others around the world by passing the bipartisan Energy Security Through Transparency Act (S. 1700). The proposed law would require any oil company registered with the Securities and Exchange Commission to disclose its payments to foreign governments around the world.
At a minimum, Gabon will need good governance and transparency if it has any hope of becoming Africa’s Costa Rica.
Ian Gary
Senior Policy Manager
Extractive Industries
Oxfam America
Washington, May 16, 2010

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