UN DERNIER DÉBAT QUI PROUVE L’ABSURDITÉ DES « ÉMERGENTS »





Les protagonistes de Mulundu s’affrontaient ce jour, par représentants interposés. Le moins qu’on puisse dire est que nous nous sommes amusés à compter le nombre de fois que le représentant du candidat PDG a fait référence à Ali Bongo, à son projet de société, à l’émergence etc. Nous nous sommes arrêtés à 50. Si l'issue de l'élection législative et sénatoriale anticipée est toujours incertaine à quelques jours du vote, force est de constater que dans un pays normal, avec des lois et systèmes électoraux fiables, le PDG se ferait exploser. Le PDG présente des candidats poids plume, qui démontrent leurs côtés « légers » en faisant des promesses et tenant des propos qui ne résistent pas à la moindre analyse.

1. Le représentant du candidat Immongault annonce que ce dernier va subvenir personnellement aux besoins des enfants démunis de Mulundu.
Les gabonais doivent être finalement traumatisés par la longue et désastreuse gérance du pays par la famille Bongo. Au point où il devient inconcevable aux bongoïstes de ne point pouvoir personnaliser et familiariser toutes les fonctions politiques. En réponse à une question sur le programme social des candidats, le représentant du très émergent Immongault s’est empressé d’affirmer que son candidat prendrait personnellement en charge, dans son infinie bonté, des enfants démunis de Mulundu. Devant une telle promesse, son adversaire du jour lui a très subtilement rappelé qu’un député gabonais gagnait 1,5 millions par mois, plus 6 millions de frais de solidarités annuels, et qu’avec ces revenus on ne pouvait pas aider tous les enfants dans le besoin. Dans un pays, on ne peut pas tout ramener à la distribution de dons. Il faut responsabiliser l’état et avoir de vrais programmes sociaux, au lieu de tout ramener à « je vais donner un peu d’argent ici et là ». Dans un pays normal, où la population a un profond respect pour la démocratie et le caractère républicain des fonctions électives, un candidat qui dirait faire du social de sa propre poche ne serait jamais pris au sérieux, car le social est mieux fait par les services appropriés. Il y a un ministère en charge des affaires sociales et il lui revient de répondre aux attentes des gouvernés. La bonne réponse aurait du être que le candidat Immongault se proposait d’alerter autant que faire se peut ses collègues de l’assemblée nationale et demander au gouvernement d’inscrire des lignes budgétaires conséquentes pour le financement des programmes de lutte contre la précarité. C’est ce qu’aurait fait un bon député. Mais à la mode émergente, il faut montrer qu’on a de l’argent et on va choisir 4 ou 5 enfants sur des milliers qui recevront l’aide d’Immongault, et on va dire qu’il fait du social. Il faut arrêter de penser en termes de dons. L’action gouvernementale doit être impersonnelle et destinée au peuple dans son ensemble. Le député qui contrôle l’action de l’état doit le faire dans un cadre républicain, même s’il a une focalisation locale. Il ne peut pas se contenter de financer des actions ici et la au cas par cas, et espérer que tous les habitants de sa circonscription y trouveront leur compte.

2. Pouvons-nous avoir une élection crédible ?
A chaque fois qu’on met les « émergents » devant un micro, ils s’arrangent pour prouver leurs limites. L’autre jour, c’était Julien Nkoghe-Bekale qui disait à propos d’Oye-Mba : «ce n’est pas parce qu’il a dirigé une grande banque et été premier ministre qu’il doit penser pouvoir être président de la république ! » Le problème est que Julien Nkoghe-Bekale n’a pas un CV qu’on pourrait comparer à celui d’Oye-Mba. Il est donc très mal placé pour dire qu’Oye-Mba devrait mettre de l’eau dans son vin quand lui-même qui a un CV qui ne représente pas le dixième de celui d’Oye-Mba, se présente quand même face à lui à Ntoum. On se demande où Ali Bongo va dénicher tout ces émergents très limités dans leurs capacités à raisonner. Avec les candidats prompt a la bouffonnerie que présente le PDG, on se demande comment ce parti pourrait s’en sortit sans l’appareil de fraude qui lui garanti des résultats prédéterminés. Même s’il n’y a généralement pas de sondages scientifiques au Gabon, ce blog a de bonnes raisons de penser que dans le deuxième arrondissement de Libreville, Jean Eyeghe-Ndong devrait faire un carton contre un Mba-Abessole complètement lessivé de toute sa substance politique par cette alliance avec le PDG. Selon nos informations, il serait surprenant que Mba-Abessole atteigne les 35% des suffrages. Même son de cloche a Ntoum, Mulundu, Mbendje et Muludu, où le PDG est aussi donne en ballotage défavorable, mais la clé reste les institutions de contrôle des élections. Sur la base de précédentes élections, ce blog pense que le PDG s’arrangera à gagner.


Les « émergents » ne méritent pas de gouverner le pays. Leurs candidats ou leurs représentants le démontrent par la légèreté avec laquelle ils abordent les questions les plus profondes de la situation du pays. Face à des candidats plus rodés dans l’opposition, les « émergents » ne livrent pas vraiment de brillantes prestations. Ils défendent un parti qui hier encore disait faire de la réduction des dépenses publiques une priorité. Au finish on apprend qu’Ali Bongo achète des propriétés de 65 milliards de francs cfa en France. Ils défendent un parti qui hier encore disait s'attaquer à la dette publique, et on s’aperçoit qu’Ali Bongo emprunte à tout bout de champs pour réaliser le moindre menu projet. Dans un pays sérieux les « émergents » seraient déclarés "hors de contrôle" par l’électorat qui leur infligerait une cinglante défaite. Mais avec la CENAP et la Mborantsuo, le PDG n’a rien à craindre. Pour ce dernier débat, nous ne donnerons pas de notes, vu qu'aucun des 2 titulaires ne se soient présentés sur le plateau.

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !