THIS BLOG ANSWERS ALI BONGO INTERVIEW PUBLISHED IN THE GABONESE NEWSPAPER “l’UNION” (PART 3). CE BLOG REPOND A L’INTERVIEW D’ALI BONGO PARUE DANS LE QUOTIDIEN GOUVERNEMENTAL L’UNION (TROISIEME PARTIE)




English version

- L'Union: Of the projects that you have started, which is the one you would be at this point the most proud of and conversely, which one would you be less happy with because it is not progressing fast enough for you?

- Ali Bongo: I am satisfied for a set of measures. Do not isolate policy measures because it is a package that creates consistency and allows it to reach a number of objectives.

It will soon be time for us to assess whether the measures we took were executed at 100%, less or not at all! But overall, I would say that the measures we have initiated are not only good but we feel the movement.

Nonetheless, if there is a point where I think things are moving slowly, it is the question of housing. This is due to the difficulties we have found with poor enforcement of laws, the availability of land and the problem of funding. And so, a variety of reasons that forced us first to reform the sector while taking into account the cost of materials.

I know some who have preceded us say that nothing has been done. But criticism is easy. The reforms we are undertaking are thorough and we deem them necessary to ensure that our housing policy would be truly operational, bear fruits and allow the Gabonese people to have access to property.

Similarly, it is the responsibility of the state to support all investors who want to look into this sector. The progress in housing is the only area I am not satisfied with.

- The comments of "Annoying Gabon": And the timber sector, what does Ali Bongo about it? When he decided to suspend the export of logs, while continuing to allow the Chinese to do so in secret, as we have said before on this blog, it was 30,000 jobs (figures from the state of Gabon), which were put in danger. In early 2010, the tone high and with incredible arrogance, Ali Bongo and his associates said that they thought of everything; that is to say, they considered the "accompanying measures" which would resorb both the shortfall for operators and the job losses among individuals. But when those who lost their jobs are asked what were these famous "accompanying measures", one is greeted by a very bitter sentiment, because these accompanying measures remain until this day, a great mystery and a big lie. It is just wind, nonsense. The question we ask Ali Bongo is: of the 30,000 jobs in the beginning, how many were lost? How many of these workers that have been laid off have received any compensation from the state of Gabon? When Ali Bongo says that his only failure is in the area of housing, someone should remind him that the accompanying measures promised to the wood sector employees who lost their jobs are still pending.
Another failure to remind Ali Bongo of, is the promise of construction of various academic institutions, particularly in Port-Gentil, Oyem, Mouila and recently the promise was also made to Boué. Where are these projects?
It was the director of the National Agency of great works, Henri Ohayon, who promised that all interchanges under construction would be delivered before the end of November 2011, well before the CAN 2012. Who today can believe in these timelines? Remember that the same people had promised delivery of the Omnisport stadium for the CAN 2012, where are we today?
A Particularly shameful failure for Ali Bongo is his own negation of the announcement he made promising to the people of Gabon a minimum wage to 150,000 CFA francs. Today, faced with his inability to realize that wish, Ali Bongo says that he never made that promise; despicable! Before the astonishment of all and without any sense of shame, Ali Bongo declared during the presentation of wishes for the year 2010, the following: "I never promised during my campaign to raise the minimum wage . Instead, I promised that no one in Gabon should earn less than 150 000 FCFA as net income, including all items used in calculating a salary, transportation bonus, housing bonus, various allowances. " Yet his promise was clear, clean and precise as one would say ...
As it can be seen, the beginning of a "Emerging Gabon" based on a announcement effects is a failure, because a serious look at the juxtaposition between the announcements and the results on the ground inevitably leads to a huge deficit against Ali Bongo. No Ali Bongo, there is not only for the issue of housing that you failed, you are full of hot air when one looks at almost all the promises made. Two years after taking power, the situation remains that the little measures announced by Ali Bongo have not changed anything substantive in the way Gabon is governed, nor in its performance as the ruthless Mo Ibrahim Index tells us.



Version française


- L'Union : Parmi les projets que vous avez engagés, quel est celui dont vous vous montreriez à ce stade le plus fier et, a contrario, celui dont vous le seriez moins parce qu'il n'avance assez vite à votre goût ?

- Ali Bongo Ondimba : Je suis satisfait pour un ensemble de mesures. Il ne faut pas isoler les mesures politiques parce que c'est un ensemble qui suscite une cohérence et permet qu'on puisse atteindre un certain nombre d'objectifs.

Ce sera bientôt pour nous le moment d'évaluer afin de savoir si les mesures que nous avons prises ont été exécutées à 100%, moins ou pas du tout ! Mais dans l'ensemble, je dirais que les mesures que nous avons initiées sont non seulement bonnes mais nous sentons le mouvement.

Par contre, s'il y a un point sur lequel j'estime que les choses bougent lentement, c'est la question de logement. Cela s'explique par les difficultés que nous avons trouvées tant pour la mauvaise application des textes, la disponibilité des terrains que le problème des financements. Et donc, tout un ensemble de raisons qui nous ont d'abord contraints à réformer le secteur tout en tenant compte du coût des matériaux.

Je sais certains qui nous ont précédés disent que n'y a rien eu. Mais la critique est aisée. Les réformes que nous faisons le sont en profondeur et nous les jugeons nécessaires pour que notre politique de logement puisse être réellement opérationnelle, apporter des fruits et permettre aux Gabonais d'avoir accès à la propriété.

De même, il revient à l'Etat de soutenir tous les investisseurs qui veulent bien se pencher sur ce secteur. Le logement est donc le seul domaine dont je ne suis pas satisfait de l'avancement.

- Le commentaire de "Gabon Enervant": Et la filière bois, qu'en dit Ali Bongo? Quand il a décidé de suspendre l'exportation des grumes, tout en continuant de permettre aux chinois de le faire en catimini, comme nous l'avons dit précédemment sur ce blog, c'est 30000 emplois (chiffres de l'état gabonais) qui furent mis sur la sellette. Au début 2010, le ton haut et l'arrogance suffisante, Ali Bongo et ses affidés disaient avoir pensé à tout, c'est-à-dire avoir envisagé des "mesures d'accompagnement" qui résorberaient aussi bien le manque à gagner chez les operateurs que les pertes d'emplois chez les particuliers. Mais quand on demande aux premiers concernés, c'est-à-dire à la masse salariale du secteur, quelles furent ces fameuses mesures d'accompagnement, on est accueilli par une grande amertume car ces mesures d'accompagnement restent jusqu'au jour d'aujourd'hui, un grand mystère et un gros mensonge. Du vent, des fadaises. La question que nous posons à Ali Bongo est celle de savoir: sur les 30000 emplois à l'origine, combien ont été perdus? Combien de ces licenciés techniques ont reçu une quelconque indemnité de la part de l'état gabonais pour leur avoir fait perdre leur emploi? Quand Ali Bongo dit que son seul échec soit le domaine du logement, quelqu'un devrait lui rappeler que les mesures d'accompagnement promises aux employés du secteur bois ayant perdu leurs emplois se font toujours attendre.
Un autre échec à rappeler à Ali Bongo est sa promesse de construction de divers établissements universitaires, notamment à Port-Gentil, Oyem, Mouila et récemment la promesse a été aussi faite pour Boué. Où en sont les travaux?
C'est le directeur de l’agence nationale des grands travaux, Henri Ohayon, qui promettait que tous les échangeurs en construction seraient livrés avant la fin du mois de novembre 2011, bien avant la CAN 2012. Qui aujourd'hui peut croire en ces délais? N'oublions pas que les mêmes personnes avaient promis la livraison du stade omnisport pour la CAN 2012, où en sommes-nous?
Un échec particulièrement honteux pour Ali Bongo est sa propre négation de l'annonce qu'il fit de promettre à la population gabonaise un SMIG à 150000 FCFA. Aujourd'hui, devant son incapacité à réaliser ce souhait, Ali Bongo affirme n'avoir jamais fait cette promesse; méprisable! Devant l'étonnement des Gabonais et toute honte bue, Ali Bongo devait déclarer lors de la présentation des vœux pour l'année 2010, ce qui suit: "Je n’ai jamais fait la promesse, pendant ma campagne de rehausser le niveau du SMIG. J’ai plutôt promis, qu’aucun Gabonais ne devrait toucher mensuellement moins de 150 000 FCFA comme revenu net, y compris toutes les rubriques entrant dans l’élaboration d’un salaire : prime de transport et de logement, indemnités diverses". Pourtant sa promesse était claire, nette et précise comme dirait l'autre…
Comme on peut le constater, l'amorce d'un "Gabon émergent" à coup d'effets d'annonce est un échec car un examen sérieux de la juxtaposition entre les annonces et les résultats sur le terrain débouche inévitablement sur un déficit énorme en défaveur d'Ali Bongo. Non Ali Bongo, il n'y a pas qu'au sujet de l'habitat que vous avez échoué; vous brassez de l'air quand on regarde la quasi totalité des promesses faites. Deux ans après avoir pris le pouvoir, le constat reste que les mesurettes annoncées par Ali Bongo n’ont rien changé dans le fond, ni dans la façon dont le Gabon est gouverne, ni dans ses performances comme en témoignage l'impitoyable indice Mo Ibrahim.

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