IN DICTATORSHIP, MESSENGERS ARE KILLED! EN DICTATURE, ON TUE LES MESSAGERS!

 



 English version

 

According to Reporters Without Borders (RSF), several Cameroonian intelligence officers have been arrested in connection with journalist Martinez Zogo’s murder, and some have confessed that it was Cameroon's justice minister who ordered it. This seems to indicate that Martinez Zogo’s murder was a state crime. Why would a State like Cameroon kill a journalist?

 

The job of a journalist is about one thing: informing the public. But when a country is ruled by criminal gangs, it is obvious that these gangs do not want their illicit activities to be discovered. That's why they kill journalists investigating them. These crimes are rarely solved because the masterminds belong to government elites; so, the guilty are almost never punished.

 

In dictatorships, journalists are murdered when they criticize the government; or when they work on cases related to the embezzlement of public funds. Investigations never succeed because the regimes ensure that impunity is the norm: investigators lack resources, there is a lack of political will, police corruption is widespread, that of judges is even more so.

 

In a democracy, journalism is also used to control power. The risk of being exposed is great for those who break the rules. In a Dictatorship, journalists are murdered to force them to self-censor and stop covering sensitive subjects.  This gives free rein to all forms of abuse in our countries.

 

In a democracy, heads of state must explain what they are doing, and journalists can verify information, ask questions, listen to different opinions, and analyze in front of everyone what they have learned; even if, sometimes, what they reveal can disturb governments or heads of state.

 

Unfortunately, in a dictatorship it is the head of state who decides who has the right to speak, and what should they talk about. The Head of State controls television and radio stations. If he steals money or imprisons and kills people, he doesn't want that to be known. So, he prevents the journalists from talking about it! Depending on his moods, he can suspend a newspaper, put a journalist in prison and sometimes... have them killed.

 

 

 

 

Version française

 

Selon Reporters sans frontières (RSF), plusieurs agents des services de renseignement camerounais ont été arrêtés en lien avec le meurtre du journaliste Martinez Zogo, et certains auraient avoué que c’est le ministre camerounais de la Justice qui l’a ordonné. Ceci semble indiquer que le meurtre de Martinez Zogo est un crime d’État. Pourquoi un État comme le Cameroun tuerait-il un journaliste ?

 

Le métier de journaliste consiste en une seule chose : informer le public. Mais quand un pays est gouverné par des bandes criminelles, il est évident que ces bandes ne veulent pas que leurs activités illicites soient découvertes. C’est pourquoi elles tuent les journalistes menant des enquêtes sur elles. Ces crimes sont rarement élucidés car les commanditaires appartiennent aux élites gouvernementales ; donc les coupables ne sont presque jamais punis.

 

Dans les dictatures, les journalistes sont assassinés quand ils élèvent des critiques envers le gouvernement ; ou quand ils travaillent sur des affaires liées aux détournements de fonds publics. Les enquêtes n’aboutissent jamais car les régimes s’arrangent pour que l’impunité soit la norme : les enquêteurs manquent de moyens, il y a une absence de volonté politique, la corruption de la police est généralisée, celle des juges l’est encore plus.

 

En démocratie, le journalisme sert aussi à contrôler le pouvoir. Le risque d’être exposé est grand pour ceux qui transgressent les règles. En Dictature, on assassine les journalistes pour les contraindre à s’autocensurer et d’arrêter de couvrir les sujets délicats. Cela donne libre cours à toutes les formes d’abus dans nos pays.

 

En démocratie, les chefs d’État doivent expliquer ce qu’ils font et les journalistes peuvent vérifier les informations, poser des questions, écouter des avis différents, et analyser devant tout le monde ce qu’ils ont appris ; même si, parfois, ce qu’ils révèlent peut déranger des gouvernements ou des chefs d’Etat.

 

Malheureusement, dans une dictature c’est le chef de l’État qui décide qui a le droit de parler, et de quoi doit-il parler. Le chef de l’Etat contrôle la télévision et la radio. S’il vole de l’argent ou emprisonne et tue des gens, il ne veut pas ça se sache. Alors il empêche les journalistes d’en parler ! Au gré de ses humeurs, il peut suspendre un journal, mettre un journaliste en prison et parfois… le faire tuer.

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