NE JAMAIS DESESPERER DU PEUPLE, QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES



Nous vivons dans un monde globalisé, un système-monde. Cependant même si les formes restent éclatées, il convient d'observer que ce qui se passe ailleurs a une très forte raisonnance et résonnance chez nous. C'est ainsi que le monde maghrébin est entrain de nous donner un éprouvant témoignage. Chez eux le pas de l’histoire s’est allongé. Et c’est tant mieux, car toute avancée démocratique en quelque lieu du Monde est bénéfique pour tout le monde. Oui chers lecteurs quand le peuple fait tomber un dictateur au Maghreb, cela a des répercussions chez nous. La première de ces répercussions est de ne jamais désespérer de ce dont est capable le peuple.

1. Le peuple gabonais sait que l'état d'exception tel qu'ont tendance à l'instaurer les Bongo, est une aberration.
Comment caractériser autrement le type de pouvoir actuellement en place au Gabon, si ce n'est un pouvoir qui insiste sur l’importance de la notion d’état d’exception permanent? L’état d’exception, plus ou moins ouvertement proclamé au Gabon, se manifeste autour de l'idée que les règles de gouvernances universelles ne s'appliquent pas au Gabon, qui est un pays à part, un pays d'exception. Le peuple gabonais sait qu'il vit dans un pays d'exception car autour de lui, il constate le reniement permanent de convictions dont on était les apôtres hier; le dénigrement constant de ceux qui voient les choses différemment du pouvoir en place; l'omniprésence de conflits d’intérêts personnels au sein d'organismes sensés aider au bien être des populations; un travail d'abaissement des consciences. Mais malgré cette atmosphère mortifère, entretenue par le régime pour maintenir la population dans la torpeur, petit à petit, il devient perceptible que nous ayons tout de même franchi un cran. Même si le pas reste timide et hésitant, il annonce déjà néanmoins, au sein de la population, que grande est la soif de la mise en place d’une véritable collectivité, respectant la volonté populaire que certains ont, et tentent encore, détourné. C’est pourquoi nous remarquons que de plus de gabonais, encore trop peu nombreux c’est vrai, osent mener des actions dont l’objectif est de bloquer sinon affaiblir l’étau du système.

2. Ceux qui osent méritent d’être encouragés et non critiqués
Une définition de l’optimisme est de voire le verre à moitie plein. C’est ainsi que nous devons analyser les évènements au Gabon. C'est-à-dire que lorsque certains d’entre nous s’efforcent d’être des pionniers qui ouvrirons la voie, ne nous attendons pas a une victoire immédiate. Il faut nous joindre à eux pour que la poussée soit effective et que l’objectif soit à terme atteint. C’est ainsi que petit à petit, nous verrons se former un groupe soudé qui sera attelé à défendre les intérêts supérieurs du pays, notre bien commun. C’est pour cela que nous sur ce blog, lorsque nous voyons M Bruno Ben Moubamba se démener comme il peut, tout seul, à Addis Abeba, ou encore devant le fameux immeuble de 100 millions d’euro acheté par les Bongo à Paris, pour attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur les conneries que font les Bongo, ne pouvons que l’encourager. Ceux qui comme lui, font le sacrifice d’aller à la lutte, n’auront jamais démérité, même si leur combat semble souvent et pour un temps bien inégal. Just parce que nos pionniers n’ont pas les moyens des Bongo, ne veut pas dire qu’ils échoueront à long termes. Ceux qui parmi nous osent s’élever contre l’injustice, devraient avoir toute notre reconnaissance, car ils sont les remparts contre la dérive anti-démocratique et kleptocratique que nous connaissons. Ces pionniers subissent les foudres du pouvoir pour oser demander qu’il soit fait bon usage des fonds publics, que le favoritisme, la discrimination, mais aussi la complaisance ne soient plus les modes de gouvernement au Gabon des Bongo. Ces pionniers, à notre nom collectif, combattent pour la véritable remise à flot de la barque Gabon ; coulée à pic sous le poids conjugué de la dette qui n’a servi qu’à enrichir certains, des déficits, du régionalisme et de la géopolitique qui revient de plus belle. Bref au moment où tout le pays semble mal en point, et qu’on nous propose un autre quart de siècle de Bongo, le moment est mal choisi de désespérer de notre peuple et de traiter ceux qui osent, de rêveurs. Prenons garde de ne pas nous concentrer sur les faux débats et les faux combats. L’adversaire c’est la dynastie Bongo et les instances de décisions du pays que cette dynastie contrôle. Le seul recours qui vaille est celui qui ira dans le sens d’un acte collectif et populaire pour changer le cap du pays. Sur ce point, le recours aux patriotes qui se battent avec les moyens du bord, est capital.

Le bon sens nous le commande, la morale nous le demande, ensemble nous porterons notre pays vers de nouveaux horizons ; et tout seul chacun dans son coin, nous échouerons.

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