DES PLANTEURS GABONAIS SE PRENNENT EN MAIN EN ALLANT VENDRE DANS UN PAYS VOISIN, LE FRUIT DE LEUR LABEUR. GRAND BRAVO!
Alors que la fuite en avant d'Ali Bongo et son projet du "Gabon émergent", continue de promesse en promesse, les faits sur le terrain ne finissent plus de démontrer toute la vacuité des prédateurs qui dirigent le Gabon. C'est ainsi que de plus en plus, dans la recherche d’un état démocratique, moderne et économiquement cohérent, avec des fondements solides et des acteurs compétents qui pourraient mieux être des producteurs de développement durable, beaucoup de compatriotes ne sont plus près à écouter des balivernes ou se satisfaire de la langue de bois. Pour trancher avec l'ordre bongoïste, certains compatriotes n'hésitent plus á "voter avec leurs pieds", c'est-à-dire á aller là où les opportunités se trouvent, même si cela implique une traversée de frontière. A ceux-là, surtout ne venez pas faire la morale d'un faux nationalisme, car ils sont les plus patriotes d'entre nous et expriment leur amour pour le pays en refusant de jouer la comédie bongoïste. Les planteurs d'hévéa (caoutchouc) gabonais viennent nous donner une belle leçon de prise en main assortie d'une belle claque à l'émergence mensongère d'Ali Bongo et de son cousin Mathias Otounga Ossibadjouo, directeur de la CAISTAB. Las d'attendre l'assistance, pourtant contractuellement promise, de l'état gabonais et l'achat de leur produit au prix annoncé et agréé, ces planteurs vont désormais vendre tout le produit de leur récolte, au Cameroun voisin. Comme quoi au Gabon, tout le monde n'est pas attentiste et certains savent se prendre en main. Nos "intellectuels" ont beaucoup à apprendre de ces planteurs.
1 Maintenir á tout prix les gabonais dans la dépendance
Ali Bongo et son cousin disent vouloir redynamiser l'agriculture gabonaise. Mais en réalité, ils se fichent totalement du sort des cultivateurs, car dans le domaine de l'Hévéa, des chiffres concordants indiquent que l'achat du caoutchouc aux planteurs gabonais s'élèverait environ à 3 milliards par saison. Mais la société gabonaise SIAT, veux acheter en deçà du prix fixé, ce qui du point de vu des planteurs, est inadmissible. Mais nos "émergents", habitués du parti unique, donc du monolithisme ou du jacobinisme, pensent que tout le monde au Gabon doit se plier à leurs exigences, même si pour cela les planteurs doivent tourner à perte. C'est par ce raisonnement que Bongo père a tué la culture du cacao au Gabon. Chers lecteurs, comprenez bien que l'objectif des Bongo a toujours été de maintenir la population gabonaise dans la dépendance; et cette dépendance se doit d'être la condition nécessaire et suffisante pour leur maintien au pouvoir. Si les gabonais dépendent des Bongo pour les quelques miettes et ailes de dinde, les gabonais ne se rebelleront pas car on ne se rebelle pas contre celui qui vous nourri. Pour les Bongo, maintenir les gabonais dans la dépendance s'articule sur deux composantes intimement liées: l'une consiste à accorder la plus grande part des privilèges économiques á des étrangers; et l'autre s'assure que les mécanismes régulateurs du fonctionnement de l'économie nationale se fondent ABSOLUEMENT sur des relations d’échange très personnalisées. Donc chers lecteurs, le maintien du système Bongo se réalise donc grâce á des circuits de pots de vin, de passe-droits, de faveurs individuelles etc. Ce mode de gouvernance est aux antipodes des promesses d'émergence qu'on fait aux gabonais chaque jour de Dieu fait!
2 L'indispensable indépendance économique des planteurs
Si les Bongo sont convaincus d'une seule chose dans leur Gabon, c'est que l’égalité économique dans le pays représente pour eux un danger existentiel car elle permettrait à plus de citoyens de jouir d’un minimum de sécurité économique, donc de moins dépendre d'une largesse nominative par conseil des ministres, de la part des Bongo. Un niveau de pauvreté extrême étant un obstacle à la participation de l’individu à la vie de la société, en maintenant les gabonais dans la pauvreté et la dépendance, on s'assure en fait que la liberté de parole, la liberté de presse, la liberté de politique etc., n'auront aucune chance de se réaliser. En plus, l’éducation étant un principe fondamental de la démocratie; en maintenant le citoyen pauvre, on le maintien peu éduqué et donc peu appelé à faire des choix, à trancher différentes questions nécessitant la lecture, l'écriture, et un esprit critique permettant de juger et décider. On ne peut pas parler d'indépendance dans un pays, sans passer nécessairement par l’autodétermination économique. Aussi l’indépendance économique se présente-t-elle comme le pendant de l’indépendance politique. Le principe de la souveraineté engage un contrôle de chaque état sur sa production, ses richesses et ressources naturelles. C'est comme cela qu'on accède à l’indépendance économique. Il est aujourd’hui, pleinement consacré, au regard de la situation des planteurs d'hévéa au Gabon, que l'indépendance économique de nos planteurs n'intéresse pas Ali Bongo et ses émergents, car l'indépendance économique de nos planteurs vise à mettre un terme à l’exploitation sans partage de nos ressources par un petit groupuscule.
Nos planteurs démontrent qu'ils ont plus d'un tour dans leur sac, qu'ils n'ont pas froid aux yeux et qu'ils n'iront pas gratter la tête chez Ali Bongo ou quelqu'un d'autre. Nos cultivateurs prouvent á tous leur esprit d’indépendance et aussi que celle-ci est un processus. Nos planteurs, en disant niet á SIAT et allant vendre au Cameroun, s'assument pleinement et montrent au régime que ses diktats peuvent être escamotés. Par cet acte, nos planteurs établissent qu'ils saisissent pleinement la notion d’indépendance qui revêt deux volets: l’indépendance économique et l’indépendance politique. Quand l'indépendance économique est acquise, l'indépendance politique ne peut être bien loin.
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