NOUS VOUS LE PRÉDISIONS IL Y A PLUS D’UN AN, LES INFRASTRUCTURES POUR UN BON DÉROULEMENT DE LA CAN NE SERONT JAMAIS PRÊTES

La Can doit débuter en Janvier 2012. Nous sommes en Mars 2011, c'est-à-dire que le ballon doit rouler au Gabon et en Guinée-Équatoriale dans exactement 9 mois. Mais au regard de l’état des infrastructures sportives présentées ce jour sur TV-Émergence (RTG1), nous pouvons affirmer avec certitude que le Gabon fait figure de maillon faible de la double organisation de la Can 2012.

1. Des stades loin d’être prêts
Les images ci-dessus présentent les deux principaux stades de compétition qui abriteront la CAN au Gabon. Le stade omnisport et celui d’Angondjé, tous deux à Libreville. Mais nous sommes en droit de deviner qu’à Franceville, la situation doit être identique. Il ne suffit même pas d’être fan du ballon rond pour juger qu’au regard de ces images, l’inquiétude devrait être grande, même si les émergents, comme à leur habitude, continuent d’enfoncer la tête encore plus profondément dans le sable, comme des autruches. En effet il sera difficile aux émergents de nous convaincre qu’Ali Bongo a fait changer les lois de la physique en transformant la nécessité universelle de livraison de tels grands travaux de génie civile, de 6 mois à zéro mois. La mise en œuvre de grands travaux de génie civil obéissent à des règles bien précises en ce qui concerne la conception, la réalisation, l’exploitation etc. Ne pas tenir compte de ces règles revient à exposer les gabonais à des conséquences qui pourraient être fâcheuses. La construction de structures complexes comme des stades nécessitent le recours à une ingénierie spécialisée. Avant la construction, les ingénieurs civils doivent identifier le meilleur tracé, calculer les cubages, positionner les ouvrages etc. Lors de l’exécution des travaux, une méthodologie rigoureuse est mise en place et procède par points d'arrêts pour une réussite du projet. Ces points d’arrêts permettent au maitre d’œuvre de valider étape par étape chaque phase du chantier afin d'obtenir un résultat conforme aux exigences des réglementations sportives, techniques et normatives. Quel est le gabonais de bonne foi qui pourrait venir nous affirmer que les chantiers de la CAN au Gabon suivent ce procédé ? Mais malgré les retards pris, les émergents continuent de dire que la CAN se jouera sans problème. Mais ils oublient que beaucoup de gens se déplacent lors d'un match de CAN. Il faut faire attention à ce que les rues menant au stade soient dégagées, afin d'éviter la pagaille. On doit mettre en place des systèmes d’évacuation des spectateurs. Puis on doit s'assurer que tous les spectateurs trouvent facilement les entrées et sorties. La police doit être présente afin que les gens ne se piétinent pas les uns les autres. On a aussi besoin d'installations pour les spectateurs, pour qu'ils puissent se rendre aux toilettes ou aller s'acheter un rafraichissement. Regardez bien ces images et dites nous qu’au Gabon des Bongo ce miracle est possible en 9 mois, en fait 6 mois car les 3 derniers mois doivent être consacrés au rodage des installations. Et nous n’avons même pas parlé d’autres considérations techniques comme l'électricité, l'éclairage, les panneaux électroniques, les équipements de retransmission télévisée etc., etc.

2. Les huit équipes qui joueront au Gabon seront logées où?
Le déficit en chambre d’hôtels au Gabon est connu de tous et ce ne sont pas les 60 chambres du fils de Laure Gondjout à plusieurs milliards de francs CFA, qui y changeront quoique ce soit. D’après nos renseignements, le gouvernement Ali Bongo envisagerait loger certaines délégations dans des maisons de particuliers qui seront transformées en auberge pour l’occasion. Donc ces « émergents vont faire louer leur villa de la sablière a des délégations étrangères, et tarifer le tout à l’état à des prix défiants toute concurrence comme 10 millions CFA par jour. Pour une CAN, il y a des standards à observer. Les stades ont des standards, les hôtels ont les leurs, les restaurants, les aéroports, les routes et les hôpitaux aussi. Qui au Gabon peut venir nous faire croire qu’en 9 mois nous serons ne serait-ce que proche de ces standards exigés?

Au vu de tout ce qui précède, nous pouvons donc affirmer sans langue de bois, que de l’avis de ce blog, le Gabon ne risquerait pas de réunir toutes les conditions nécessaires et suffisantes pour l’organisation d’une CAN sans anicroche. Nous pensons que le Gabon des Bongo aura beaucoup de peine à réussir un tel évènement car la donne est vraiment très compliquée, pour des responsables qui ne peuvent même pas faire face aux quelques inondations et coupures intempestives d’eau et d’électricité.