OBAMA S'EXPLIQUE SUR LA LIBYE. MAIS L'ARGUMENT CONTRE KADHAFI S'APPLIQUE SUR BIEN DES POINTS AU GABON




Le président américain, Barack Obama, s'exprimait ce lundi 28 mars 2011, sur les chaines de télévision américaines pour clarifier la position des USA - donc la sienne - sur la complexe situation Libyenne. Dans son allocution, que nous vous présentons ci-dessus, Obama expliquait au peuple américain que son engagement répondait à une mission légitime de chasser les tyrans et protéger les peuples en détresse. Cette allocution est aussi l'occasion pour nous de nous souvenir qu'en démocratie, un président est sommé de s'expliquer dans les détails, sur son engagement militaire. Nous sommes bien loin du Gabon des Bongo, car pressé de s'expliquer sur sa campagne de Libye, par son opinion publique, Barack Obama a présentée lundi soir Kadhafi comme un "tyran" et a dit que "le monde se porterait mieux s'il n'était plus au pouvoir". Non sans avoir rappelé à l'audience américaine que Kadhafi est au pouvoir depuis 40 ans (soit autant de temps que la famille Bongo au Gabon), ce qui est interminablement long. Nous n'avons pu nous empêcher de penser au Gabon quand Obama a fait remarquer que s'il n'était intervenu: «Les élans de démocratie qui surgissent à travers la région auraient été éclipsés par la forme la plus sombre de dictature, car des leaders portés vers la répression auraient conclu que la violence est la meilleure stratégie pour demeurer au pouvoir. Aussi, l'ordonnance du Conseil de sécurité des Nations unies n'aurait été rien de plus qu'un message vide de sens, ruinant, dans l'avenir, sa crédibilité à maintenir la paix et la sécurité à l'échelle globale.»

Si nous interprétons à la lettre son discours, nous pouvons dire qu'Obama a lancé une sévère mise en garde aux dictateurs africains. Dans son propos, il a dit que ces présidents à vie n'étaient pas à l'abri de l'onde de choc des révolutions maghrébines. Nous pensons qu'Ali Bongo réuni les critères décriés par Obama, car régulièrement, au Gabon, Ali Bongo fait arrêter ou menace de faire arrêter des gens, soupçonnés par les services gabonais, de vouloir «créer des troubles pour renverser le régime». Ces troubles peuvent tout simplement signifier une marche pacifique comme on l'a vu récemment à Bitam ou à Libreville, ou encore la simple diffusion d'un DVD à caractère politique comme ce fut le cas à Mitzic. Au Gabon, Ali Bongo vient de changer la constitution lui donnant les pleins et exclusifs pouvoirs qui en font un empereur, et dont la durée des mandats reste totalement inconnue. En Afrique, quand la durée du mandat est inconnue, c'est que le régime se veut eternel. Au Gabon, quand un député ose s'opposer á un projet de loi faisant d'Ali Bongo un empereur, il est purement et simplement débarqué par le parti d'Ali Bongo, pour raison de "faute grave et indiscipline", comme nous l'avons récemment vu avec les deux députés d'Oyem, Owono-Nguema et Oyane-Ondo. Au Gabon, quand un maire ou un député de l'opposition ose contrarier le régime Ali Bongo, on le fait arrêter et interner pour intimidation, comme ce fut le cas récemment á Mounana. Plus grave encore, si vous osez contester la gestion dynastique du pouvoir on vous radie de la fonction publique, vous subissez une interdiction d'enseigner á l'université, et on intimide vos familles, comme nous le voyons avec le professeur John Nambo.

Dans son allocution, Obama a affirmé que: «Même après le départ de Kadhafi, quarante ans de tyrannie laissera la Libye fracturée et sans institutions civiles fortes». Nous pouvons affirmer que la situation dont Obama parle en Libye est déjà présente au Gabon. Nous avons peu de sympathie pour l'extravagant colonel libyen, mais nous trouvons aussi que Kadhafi ne devrait pas être l'exception et que si Kadhafi est un tyran, les autres tyrans ne devraient pas non plus rester en place.

Comments

  1. Bonjours
    Je ne pense pas que le Gabon puisse avancer avec cette attitude. Je pense sérieusement que nous sommes actuellement en très bonne voix, notre pays est de plus en plus présent sur la scène international avec pour preuves les activités de ses dernière semaines avec le déplacement en Angleterre puis la venue d'un président Turc et d'une délégation dans notre pays. Nous sommes sur la voix de l'émergence j'ai confiance en notre pays et ce n'est pas avec une attitude comme la votre que le pays avancera.. . ..

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