LE GABON PEUT-IL SE TRANSFORMER AVEC LA CLASSE DIRIGEANTE ACTUELLE AU POUVOIR?





Si vous écoutez les nombreux bardes qui pullulent dans la galaxie politique au pouvoir au Gabon et oubliez ce que vous montrent vos yeux, la légende populaire voudrait faire croire au monde que le Gabon se réinvente sous le règne de Bongo fils. On nous dit que tout change, que ça bouge au Gabon, que l'émergence arrive! Mais derrière les slogans, peut-on sincèrement évaluer froidement la trajectoire du Gabon et conclure sans parti pris à un futur serein?

1 La classe dirigeante actuelle se montre incapable d'anticiper l'avenir et ses impondérables
L'accouchement qui a produit le pouvoir actuel a été très difficile, tout le monde en convient. La légitimité de ce pouvoir n'existe pas dans le cœur des gabonais, même si les faits sont ce qu'ils sont, les gabonais le constatent. Mais force est de constater que ce régime se distingue par sa capacité à ne presque rien prévoir et à exécuter ses actions de la manière la plus brouillonne qui soit. Prenons la CAN 2012: qui peut bien nous dire qui fait quoi dans cette cacophonie? Qu'est-ce qui a été réellement fait? A quel coût et par qui? A 7 mois de la compétition et dans l'état actuel des infrastructures, faut-il encore tenter de mensongèrement rassurer les gabonais en disant "ça ira, la CAN se jouera", comme si on voudrait faire jouer la CAN par miracle et non par une préparation solide. Rappelons aussi que tout ceci se passe dans un contexte où le prix du pétrole en 2010 et pendant les 5 premiers mois de 2011 a été dans ses maxima historiques. Qu'est-ce qui cloche? La performance des autorités gabonaises avec le dossier de la CAN est emblématique du mode de gouvernance en vigueur au Gabon, où on vous dit que tout va bien quand tous les indicateurs annoncent que le danger est imminent. L'autre exemple de l'ineptie chronique de ce régime est le ridicule dossier qui aurait voulu faire déguerpir les riverains de la vallée St Marie. Nos dirigeants ne savaient même pas qu'avant d'élaborer un plan d'éviction de milliers de citoyens, il fallait d'abord leur trouver des sites de relogement, les viabiliser et y ériger des nouvelles bâtisses d'accueil. Mais non, au Gabon des Bongo, on passe d'abord de maison en maison pour marquer à la peinture rouge les habitations à détruire, sans pour autant daigner de fournir une explication aux propriétaires. Ce n'est qu'après la levée de bouclier de plusieurs voix indépendantes, y compris la nôtre, qui démontraient l'absurdité de cette pratique, que le régime est revenu à de meilleurs sentiments. Mais chers compatriotes, un régime qui agit sans réfléchir n'est pas digne de gouverner et ne peut planifier un avenir meilleur aux gabonais.

2 Y a-t-il une vision pour le Gabon qui émane de ce pouvoir?
En dehors du marketing politique à sens unique qui s'acharne sur nous lors de la diffusion de chaque journal télévisé sur la RTG1, peut on en toute sincérité parler au Gabon d'un pouvoir qui soit maître dans l’art d’anticiper les besoins de la population et les mouvements sociaux, de manière à proposer régulièrement des solutions et des expériences dont la mise en œuvre et l'utilisation auraient peut être la chance de connaitre un succès? Comment, chers lecteurs, est-ce possible ? Combien de membres de notre gouvernement et du haut appareil du pouvoir Bongo auraient réussi dans un monde compétitif où seule la performance compte ? Juste une poignée. Comment peut-on nous dire que le pays va bien quand selon tous les indicateurs, la société traverse une période difficile marquée par un recul significatif de son accès aux produits et services de premières nécessités. L'exemple le plus révélateur est le manque d'eau courante de manière régulière à l'hôpital général de Libreville depuis plus d'un an. Dans un pays qui se respecte, le gouvernement aurait trouvé des méthodes alternatives de ravitaillements en eau potable de cet hôpital. On aurait mis en place un service mobile d'approvisionnement à l'aide de camions citernes par exemple. Mais non, au Gabon, on crie à l'émergence même quand seule l'incompétence est visible.

Un pouvoir ne peut pas prétendre incarner le progrès quand son empreinte sur le marché des idées et de la compétence reste invisible. La perte progressive de patience des gabonais ses derniers temps, est elle toujours croissante. Sans parler des écrasantes pertes financières qui, compte tenu des recettes du pétrole et du manque d'investissement sur le terrain, sont observées par les gabonais. Ces sommes disparaissent certainement dans des comptes privés déjà grassement pourvus. Sur ce point, rien n'a changé au Gabon et avec ce pouvoir, rien ne changera.

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