QUELLE TRISTESSE DE VOIR DES HOMMES ET DES FEMMES TENTER DE RELATIVISER L’USAGE DU FAUX AU SOMMET DE L’ÉTAT







Parmi les nombreux mèls qui nous ont été adressés au sujet du faux acte de naissance présenté par Ali Bongo dans son dossier de candidature à la présidence de 2009, certains essayaient de nous persuader de la légèreté de la faute commise par Ali Bongo en nous proposant que si en échange le Gabon devenait « émergent », même si Ali Bongo ne mérite pas d’être président, c’est le Gabon qui gagnerait. Ces gens maintiennent que l’essentiel était d’avoir une transition paisible et prennent la Côte d’Ivoire comme l’exemple à éviter. Pour eux, pour éviter une guerre civile, il vaut mieux avoir un chef d’état illégitime qui maintiendrait la paix. Ce que ces compatriotes ne comprennent pas est que ce qui est en jeu n’est pas une petite affaire, mais bien la présidence de notre pays, c'est-à-dire la destinée de tout un peuple. A tous les niveaux, le faux et usage de faux est un crime, mais au sommet de l’état nous avons affaire à quelque chose de grave, très grave. Si le Gabon et l’Afrique en général doivent un jour passer de l’ombre à la lumière, c’est le sommet de l’état qui doit servir d’interrupteur. Au XVIIe siècle, en France, Jean de La Fontaine écrivait dans «Les animaux malades de la peste» : «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir». Evitons au Gabon de perpétuer insidieusement cette impunité et ce faux droit au XXIe siècle. D’autant qu’aujourd’hui, nous avons la preuve presque qu’irréfutable qu’Ali Bongo se soit rendu coupable d’un délit majeur envers notre pays.

1. Accepter le faux et usage de faux au sommet de l’état, c’est détruire la nation
Nous voulons être clairs, très clairs. Pour nous, la situation présente au Gabon, qui semble calme à qui ne sais observer, est en ébullition latente; qu'on ne s'y méprenne point. Par-dessus le marché, les gabonais savent qu’Ali Bongo est un imposteur, ce qui fausse complètement les bases morales et juridique du pays. En effet, accepter qu’Ali Bongo utilise des faux papiers pour s’investir candidat et qu’il truque les élections pour s’imposer au pouvoir, c’est accepter en définitive que la moralité publique s'éclipse, au profit d’un état voyou où la contrefaçon a pignon sur rue et où le droit disparait. Dès que le chef d’un état est un imposteur, en utilisant des documents si grossièrement et maladroitement faux, il se fait dans l'ordre social de cet état, une ombre qui dévalue toutes les garanties de mérite et de droit. Tous les points d'appui s'évanouissent et plus personne de croit en l’état ni en la nation. Dans un pays qui se proclame de droit, laisser impuni un faux et usage de faux au sommet de l’état c’est dire désormais que dans ce pays, il n'y a pas un tribunal, pas une cour, pas un juge qui puisse rendre justice et prononcer une peine, à propos de quoi que ce soit, contre qui que ce soit, au nom de quoi que ce soit. En plus clair, si on accepte qu’Ali Bongo puisse utiliser des faux papiers, on s’expose à ce qu’en traduisant devant les tribunaux un malfaiteur quelconque, le voleur pourrait dire au juge aux juges: le chef de l'état a aussi volé, vous avez fait quoi ? Le condamné pour mensonge et fausseté dira aux juges: le chef de l'état a fait un serment à la face de la constitution du pays, et ce serment, il l'a violé; vous avez fait quoi ? Le coupable de séquestration arbitraire dira: le chef de l'état a arrêté et détenu contre toutes les lois; l'escroc dira: le chef de l'état a escroqué son mandat, escroqué le pouvoir, escroqué la présidence; le faussaire dira: le chef de l'état a falsifié le scrutin; le meurtrier dira: le chef de l'état a fusillé, mitraillé, les gens dans les rues de Port-Gentil; et vous avez fait quoi ?

2. Accepter le faux au sommet de l’état c’est dévaluer toute la nation
Comme nous vous l’indiquons plus haut, quand un système judiciaire dans son ensemble, se fait complice d’un régime escroc et faussaire, quand nous gabonais dans notre ensemble, voyons les garants de la justice et des institutions gabonaises aller saluer cet homme qui a soumis de faux documents pour se présenter à l’élections ; quand nous les voyons le louer alors qu’il s’est ouvertement parjuré, c’est comme s’ils le complimentaient d'avoir fait un faux, comme s’ils le glorifiaient d'avoir réussi à escroquer le pouvoir, comme s’ils le félicitaient d'avoir volé la magistrature suprême. Comment voulez vous cultiver un sentiment de respect des institutions gabonaises dans un tel contexte ? Cet état de choses est très grave. Par conséquent, s'endormir sur une telle situation et l’oublier, comme nous le suggèrent certains, est une ignominie de plus. Il est temps, plus que temps, que le sommeil des consciences qui nous habite s’estompe. Si cet effrayant scandale n’est pas proprement examiné, alors le triomphe du crime et de l’imposture au sommet de l’état sera encore plus renforcé qu’il ne le fut par le passé. Si rien n’est fait, qui oserait reprocher aux gabonais leur indifférence face aux institutions de leur pays ? Chaque gabonais n’aura plus qu’a s'enfoncer dans la solitude et oublier le collectif qu’est la nation, car cette nation n’existe pas. L'homme juste, le gabonais juste, n’aura plus qu’à se voiler la face en présence de cet abaissement des standards et des institutions de son pays. Il n’aura plus qu’à se réfugier dans l'immensité du mépris qu’il éprouverait pour les garants de la justice dans notre pays.

Ceux qui nous demandent de laisser faire, d’adhérer au consentement de la léthargie, ne savent pas ce qu’est une nation et comment elle se construit. Il est important dans une nation, que les dirigeants se présentent sous leur vrai jour. Il importe qu'on sache qui ils sont, d’où ils viennent. Au Gabon, grâce à la suppression de la tribune publique, grâce à la suppression de la presse, grâce à la suppression de la parole, de la liberté et de la vérité, suppression qui a eu pour résultat de tout permettre aux Bongo pendant 43 ans, nous connaissons un étouffement systématique de toute plainte à l’encontre des Bongo. A tel point qu’aujourd’hui, les crimes des Bongo ne sont jamais des crimes. Quand Ali Bongo tue les gens à Port-Gentil, ce ne sont pas des assassinats mais des opérations de défense de l'ordre. Quand Ali Bongo vole le trésor gabonais pour s’acheter un hôtel particulier parisien à 100 millions d’euros, ce n’est pas un vol ou détournement, mais une mesures d'état pour le bien des gabonais. Les complices d’Ali Bongo, pour ces crimes, sont les nombreux magistrats, sénateurs, ministres, députés, etc., que compte ce pays. Il nous faut, en tant que simples gabonais que nous sommes, exposer cette arrogante imposture qui nous gouverne et pense nous gouverner pour l’éternité. Pour cela, nous devons sortir de la torpeur qui nous endort. Ce n’est que quand nous serons réveillés, quand nous ouvrirons les yeux, que nous distinguerons et verrons ce que nous avons devant nous. Pour nous qui l’apercevons déjà, ce sera un portrait monstrueux de forfaits et faussetés en tous genres. Il ne nous faut pas laisser mourir la liberté au Gabon. Il en va de notre survie.

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