JEAN ÉYÉGHÉ NDONG COUPE COURT AU DÉBAT ET DEMANDE SIMPLEMENT AUX GABONAIS : « EST-CE QUE VOUS ACCEPTEZ LA FRAUDE ? » MAGANGA MOUSSAVOU RENCHÉRI : « TOUT AU GABON EST BASÉ SUR DU FAUX ! »





Ce Dimanche, dans l’émission Agora, qui réunissait Menga M’essone, Bilié Bi Nze et Ella, pour le PDG, et Maganga Moussavou et Eyéghé Ndong pour l’opposition, le téléspectateur a encore eu la preuve, par Eyéghé Ndong interposé, qu’on peut se bonifier avec l’âge et avec les expériences de la vie. C’est à dire prendre de l’élégance, de la finesse, de la grâce et surtout ne dire dorénavant que la vérité, même quand celle-ci se révèle être inconfortable pour la plupart. Nous avons été aussi agréablement surpris de trouver un Maganga Moussavou totalement débarrassé de la langue de bois, qui lisait de manière directe les contours politiques et sociaux du Gabon et disait sur la place publique ce que vous et moi savons être la pure vérité et que le pouvoir préfère occulter. Ici nous venons les féliciter pour cette prestation et encourager les autres qui ont encore peur de perdre leurs privilèges, de sortir du bois, car c’est de notre pays dont il est question. Cacher la vérité ne sert strictement à rien, sinon retarder l’échéance qui veuille qu’un jour le Gabon soit libre.

1. « J’ai décidé de ne plus m’inscrire dans le système de la magouille !» Dixit Jean Eyéghé-Ndong
C’est en ces termes, très simples, que Jean Eyéghé-Ndong, un homme instruit, donc totalement capable de s’étendre en longueur, s’il le voulait, en utilisant des formules faussement savantes pour noyer le poisson, a préféré répondre au camp PDG qui l’accusait d’avoir hier été dans le système Bongo qu’il pourfend aujourd’hui. C’est que ceux qui résident toujours à la mangeoire nationale ont la fâcheuse tendance de dire à ceux qui désormais s’inscrivent dans la ligne inévitable du changement, qu’ils devraient se taire puisqu’ayant été hier aux affaires. Quand Ella, Menga M’essone et Bilié Bi Nze ont tenté d’utiliser cet argument contre Eyéghé Ndong, ce dernier très aisément et sans façon, tel un bon vin qui prend de la valeur, du style et du raffinement avec le temps, leur a tout simplement répondu : «J’ai décidé de ne plus m’inscrire dans le système de la magouille!», avant de rajouter en précisant qu’il s’adressait aux téléspectateurs gabonais en regardant droit dans la caméra et en pointant son index droit dans l’objectif : «EST-CE QUE VOUS ACCEPTEZ LA FRAUDE ?» Après cette prestation, nous doutons fort qu’Eyéghé Ndong serait le bienvenu sur le plateau de la RTG1 de sitôt, car le régime qui n’aime pas la vérité risque d’y laisser des plumes. Surtout que Maganga Moussavou est venu enfoncer profondément le clou en affirmant de manière claire, solennelle et sans équivoque que : « TOUT AU GABON EST BASÉ SUR DU FAUX ! ». Devant ces coups de massues véridiques, le camp du pouvoir s’est contenté de se refugier derrière des textes qu’ils savent eux-mêmes totalement inadaptés et non respectés par leur camp. Chers lecteurs, quand le pouvoir n’a que comme argument le fait que la loi dise que les élections doivent être organisées cette année, vous mesurez bien le manque de sérieux de ces gens.

2. «Pouvez vous me dire qu’Ali Bongo a été élu par les gabonais ? » Dixit Jean Eyéghé-Ndong
Alors que certains voulaient utiliser des phrases savantes et des formules livresques, Jean Eyéghé Ndong a coupé court aux faux semblants et frappé là où ça fait mal. Comme il n’avait pas eu peur de le faire devant les chefs d’états étrangers, y compris français, venus aux funérailles d’Omar Bongo, il a encore utilisé son langage direct pour prendre à nouveau les gabonais à témoin et dire clairement et indubitablement ceci : «Ali Bongo n’a pas été élu par les gabonais, il a été désigné par la cour constitutionnelle ! En 2009, quelque chose s’est passé qui n’était pas normale». Voici ce qui s’appelle une « vérité uppercut ». C'est-à-dire une vérité qui vous frappe comme un direct de Mike Tyson. Les membres du pouvoir sur le plateau se sont retrouvés au tapis et n’ont eu recours qu’à des contestations auxquelles nous savons tous, qu’ils n’y croient pas eux-mêmes dans leur fort intérieur. Mais ils s’efforçaient autant qu’humainement possible, de faire croire qu’ils pensaient qu’Ali Bongo a été élu. C’était affligeant, triste et parfois drôle. Nous avions le paradoxe de quelqu’un d’âgé, Jean Eyéghé-Ndong, qui s’exprimait avec vigueur, vision et perspective ; alors que les plus jeunes, Ella, Menga M’essone et Bilié Bi Nze se faisaient remarquer par la dégénérescence qui accompagnait leurs arguments.

Le Gabon, quoique ceux qui l’on confisqué pensent, est notre bien à tous. C’est en ce sens qu’à chaque fois que nous verrons des gens œuvrer pour sa libération, même s’ils ont été avec Bongo hier, nous leur tirerons notre chapeau. Maganga Moussavou et Jean Eyéghé Ndong, ce dimanche, nous ont clairement montré le «nord polaire », le vrai nord comme on dit en navigation. Il y a la vérité et y a le reste. Tant que nous avons avec nous la vérité, nous ne pouvons que réussir, car comme avait dit Martin Luther King, « l’arc de l'univers moral est long, mais il tend vers la justice ». C'est-à-dire chers lecteurs, que pour paraphraser Eyéghé-Ndong, même si «celui qui commande le pays en ce moment, ses amis et les intérêts qu’ils défendent font qu’ils ne peuvent pas accepter des élections transparentes », nous devons continuer la bagarre. Notre revanche sera le sourire de nos enfants qui vivront peut être dans un pays libre.

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