NE NOUS A-T-ON PAS AFFIRMÉ, TROIS DOIGTS AU CIEL, QUE L'ADMINISTRATION GABONAISE A ÉTÉ NETTOYÉE DES INDÉSIRABLES? ALORS, POURQUOI LES FRAUDES MASSIVES AU BAC 2011?
Ceux qui ont reçu le Gabon en héritage et leurs griots ne cessaient de le répéter. Pour que le Gabon soit un pays émergent, il lui faut à sa tête un "visionnaire", Ali Bongo naturellement et surtout il faut se débarrasser de tous ceux qui empiétaient à son développement, et surtout empêchaient Omar Bongo et sa magnanime famille, de faire le travail pour lequel Dieu les a envoyé sur terre, c'est-à-dire gouverner le Gabon. Il fallait donc empêcher l'accès au pouvoir de quiconque autre qu'un Bongo, et surtout chasser les Casimir Oyé Mba, André Mba Obame, Jean Eyeghe Ndong, Paulette Missambo, etc., car l'émergence avait besoin des hommes neufs et de femmes resplendissantes de probités. Au delà des anciens barons du régime, des carrières de gabonais au dessus de tout soupçon ont été interrompues ou brisées et des exclusions de ceux qui n'avaient pas soutenus Ali Bongo ont été prononcées sur la base et la justification de prétendre bâtir un Gabon nouveau dans lequel le mérite et la bonne "formation" seraient désormais de rigueur. C'est ainsi qu'on nous a présenté des zouaves comme Moundounga, qui selon le scenario bidon d'Ali Bongo, devait reformer le système éducatif gabonais et nous pondre une éducation modèle au sein de laquelle seul le mérite serait désormais la marque de fabrique. Oh que foutaise!
1. Les états généraux de l'éducation de Moundounga ont alors produits quel résultat?
Le 17 et 18 Mai 2010, c'est-à-dire qu'il y a plus d'un an, se tenaient à Libreville avec tambours et trompettes, les états généraux de l'éducation nationale. Le communique officiel nous apprenait que cette grande messe devait particulièrement refondre et proposer la reforme totale du système éducatif gabonais pour entre autre une meilleure adéquation formation/emploi. Les lieux de ces débats furent la cité de la Démocratie à Libreville qui grouillaient de comités de ceci et de cela, de docteurs en ceci et professeurs en cela, de Mbatchi qui présidait les assises à Idiata qui nous répétait comment et pourquoi nous deviendrions tous émergents. Au sortir de ces assises, on nous avait dit que des solutions en vue de la réhabilitation du système éducatif gabonais avaient été trouvées. Des communiqués en ce sens ont même été lus et publiés par les organes de presse du pouvoir. Quand les résultats du bac 2010 se révélèrent être un véritable fiasco, Séraphin Moundounga et toute la cohorte de griots d'Ali Bongo dansèrent l'Ikoku autour du feu en beuglant de manière satisfaite que ces mauvais résultats n'étaient que la preuve que les émergents que sont Moundounga, Ali Bongo et les leurs, avaient désormais fermés le robinet de la fraudes et de l'achat des épreuves au bac. Quand Fridolin Mvé Messa diagnostiquait que les manquements ayant émaillé l’organisation desdits examens de la part du ministère pouvaient être à l'origine de cette débâcle; Séraphin Moundounga, avec la suffisance du parvenu, déclarait avoir réussi à mettre à mal les réseaux de fraudeurs. Quand Mvé Messa lui citait des cas de fraudes avérées lors de ces examens, Moundounga ne voulu rien entendre, il avait nettoyé le système éducatif gabonais. Qui pouvait dire mieux? Un an plus tard, où en sommes-nous? Qui danse maintenant l'Ikoku? Les fraudeurs ne sont-ils pas de retour? Et les résultats des états généraux de l'éducation, du pipo? Tout l'argent dépensé pour ces colloques, du gaspillage?
2. Si les fraudes étaient causées par ceux qui ont été chassés des fonctions étatiques et si les émergents déclaraient triomphalement qu'ils avaient nettoyés le système éducatif gabonais, d’où viennent donc les fraudes massives découvertes cette années?
Dans un communique publie ce jour, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) rappelle au gouvernement d'Ali Bongo que tous les effets d'annonce ne peuvent se substituer a une gouvernance effective et efficace et que les farfelus comme Moundounga se font toujours rattraper par les faits. Ce communiqué nous informe que contrairement à la declararation de victoire prématurée prononcée par Moundounga en 2010, la fraude a été une fois encore au rendez vous aux examens de 2011. L'embarras est si grand parmi les émergents, que malgré la certitude des évènements par la rue gabonaise, le pouvoir refuse d'admettre ce qui n'est désormais qu'un secret de polichinelle. Comme pour les morts de Bitam qui ont eu une diarrhée imaginaire, les émergents vont dire que les fuites aux examens de fins d'année 2011 n'ont jamais existé et que ce bac aura été le plus limpide de l'histoire du Gabon. Quand on a un faux acte de naissance, une fausse mère, un faux bac, un faux CV, bof… qu'est-ce qu'un mensonge de plus? Si, comme l'ont prétendu ceux qui confisquent le pouvoir, ce sont ceux qui ont été chassés qui empoisonnaient l'éducation au Gabon, pourquoi après leur départ avons-nous la peine à percevoir le moindre changement? Les faits parlent d'eux-mêmes, la fraude est toujours là. Qui va-t-on accuser cette fois? Quel est le bouc émissaire?
Ali Bongo et Moundounga se font rattraper par leurs effets d'annonce. Tout comme les effets d’annonce d'Ali Bongo ne font pas augmenter le pouvoir d’achat des gabonais, ceux de Moundounga peinent à améliorer de quelque manière que ce soit, le niveau de l'éducation gabonaise dans son ensemble. Passé maîtres dans l’art des effets d’annonce sans lendemain, ceux qui confisquent le pouvoir au Gabon oublient systématiquement que la vérité viendra des évènements et non des logorrhées dithyrambiques. Encore une fois, nous avons la preuve du manque de substance d'Ali Bongo et de sa cohorte.
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