M’ENFIN ! MBORANTSUO PRIE QUEL DIEU ?

Chers lecteurs, nous vous prions de retenir le fou-rire mais notre Mborantsuo nationale serait dorénavant et de manière fort ostentatoire, très religieuse. En effet, la richissime Mborantsuo, une dame préfabriquée par Omar Bongo, vient de faire bâtir au sein de son somptueux complexe scolaire d’Essassa, une chapelle qu’elle a baptisé « Sainte Berthe ». Cette chapelle vient d’être officiellement baptisée par des évêques français en présence de l’ostensiblement pieuse Mborantsuo. En regardant Mborantsuo prier à la télévision, quelqu’un nous a demandé si cette dame priait le Dieu que la théologie nous révèle. Bonne question, car pour une dame ayant un bagage aussi lourd que Mborantsuo, si elle se prétend catholique, nous pouvons imaginer que seule sa confession nécessiterait des semaines d’audience et une immersion prolongée dans une piscine d’eau bénite. Nous pensons que si cette dame se réclame du catholicisme, elle devrait savoir que la notion du père, du fils et du saint esprit ne fait pas référence à Omar, Ali et le reste de la famille Bongo, mais à quelque chose de bien plus spirituellement profond.


1. Mborantsuo passée au filtre des 10 commandements
Vu que la bible encourage les chrétiens à compter sur l’appui et la direction de Dieu dans tout ce qu’ils entreprennent, nous avons voulu savoir si la très chrétienne Mborantsuo observait ne serait-ce qu’un tout petit peu les enseignements les plus simples de l’église, c'est-à-dire l’observation des 10 commandements qui sont la base de tout comportement chrétien. Nous imaginons que toute personne allant jusqu'à faire construire des églises, devrait quand même avoir une certaine légitimité religieuse vis-à-vis des préceptes de ladite religion.

a. Premier commandement : « Tu adoreras Dieu seul et tu l'aimeras plus que tout ».
Mborantsuo aime t-elle Dieu plus que le pouvoir, les honneurs et l’argent ? Son comportement depuis plus de 30 ans de vie publique invite à répondre par la négative.

b. Deuxième commandement : « Tu ne prononceras le nom de Dieu qu'avec respect».
Avec une moralité souillée comme celle qu’elle traine, Mborantsuo devrait éviter de parler de Dieu devant des gens qui eux sont dévoués au sacrifice de soi pour le bien commun. En faisant l’imposture de la religieuse, cette dame démontre qu’elle n’a aucun compas moral.

c. Troisième commandement : « Tu sanctifieras le jour du Seigneur».
Elle va peut être à l’église, cette dame, mais pour y faire quoi ? Montrer ses belles et couteuses toilettes ? Ce n’est pas ce dont les religieux se réclament.

d. Quatrième commandement : « Tu honoreras ton père et ta mère».
Peut être qu’elle honore ses parents, qui sait ! En tous cas une chose est sure, c’est qu’elle honore les Bongo !

e. Cinquième commandement : « Tu ne tueras pas».
A plusieurs reprises, elle a prononcé des chiffres électoraux truqués au bénéfice de son amant, Omar Bongo. Des gens ont été tués pour s’être révoltés contre ses pratiques.

f. Sixième commandement : « Tu ne commettras pas d’adultère».
Chers lecteurs, ce commandement se passe de commentaire car cette femme a été la concubine de Bongo avec enfants à l’appui et pourtant ce dernier était marié.

g. Septième commandement : « Tu ne voleras pas».
Un autre commandement qui se passe de commentaire car cette femme dispose de la cour constitutionnelle comme de son héritage personnel. Les locaux abritant cette institution lui appartiennent, c’est pour dire.

h. Huitième commandement : « Tu ne feras pas de faux témoignage».
Encore un commandement qui prouve que Mborantsuo n’est qu’une gardienne du temple, comme décrit par la parabole biblique, car c’est bien elle qui bégayait quand il a fallu annoncer qu’Ali Bongo venait d’être « élu ». Nul besoin de parler de toutes les autres fois qu’elle servit la même recette de faux chiffres aux gabonais.

i. Neuvième commandement : « Tu n'auras pas de désir impur volontaire».
Un autre commandement qui épingle la Mborantsuo nationale.

j. Dixième commandement : « Tu ne désireras pas injustement le bien des autres».
Tous les biens que possèdent Mborantsuo sont les biens du peuple gabonais.


Chers lecteurs, comme vous le constatez, la posture pieuse de dame Mborantsuo n’est là que pour amuser la galerie. L’environnement Bongo est son milieu naturel et l’argent facile, sa raison de protéger les acquis obtenus à la sueur de son postérieur. Grisée par sa puissance obtenue pour avoir partagé la couche d’Omar Bongo, et rien d’autre, elle fait ce qu’elle veut au Gabon, se donne des airs de femmes d’affaires qui investi dans l’éducation à haut prix, dans un pays où près de 60% de la population vit avec 2 dollars par jouir. Sa nouvelle trouvaille est la religiosité ostentatoire, qui est aussi factice que les chiffres électoraux qu’elle prononce régulièrement pour assoir le pouvoir de « sa famille ». Quand cette femme fait semblant de prier Dieu, à quoi pense t-elle ? Que Dieu est fou ? Qu’il est bête ? Qu’il ne sait pas qui elle est et ce qu’elle fait ? Alors de grâce, arrêtons la comédie ! Malgré des apparats de respectabilité religieuse, Mborantsuo est avant tout une femme qui est arrivée là ou elle se trouve par le biais de ses charmes, et a servi son bienfaiteur en devenant une des clés de voute du régime. Quand on a cela bien ancré dans sa mémoire, les messes à l’église « Sainte Berthe » d’Essassa ne sont plus que de sordides mises en scènes sans intérêts. Surtout, chers lecteurs, n’oublions pas que l’histoire nous apprend que les négriers qui commercialisaient les esclaves entre l’Afrique et le nouveau monde, furent aussi de grands bâtisseurs d’églises en Afrique, dans les Antilles et les Amériques. Les tortionnaires de tous poils ont toujours su trouver dans l’église, le parfait bouclier moral leur permettant de mieux ensevelir l’homme. Mborantsuo n’est que notre négrière locale qui s’adonne au même principe, en pensant que les gabonais ne verront rien à travers cet écran de fumée.