PUISQUE TOUT EST TRUQUÉ AU GABON, POURQUOI S'ATTENDRE Á CE QUE LES EXAMENS SOIENT DIFFÉRENTS?

Partout l'imposture, semblerait être la devise du régime. Aujourd'hui, un collectif de syndicat et d'ONG nous met face à l'évidence de fraudes massives aux examens du BEPC et du BAC au Gabon. Cette intervention fait suite à la fuite en avant dont est coupable le pouvoir et son ministre de l'éducation nationale qui, mordicus, clament haut et fort que ces examens ont été organisés par mister clean et les résultats ne souffriraient d'aucune contestation. Voici un pouvoir qui n'apprend aucune leçon, car après avoir été pris en flagrant délit de mensonge dans l'affaire des morts de Bitam, les émergents sont encore "kangués" avec les fuites d'épreuves au BEPC et au BAC. Avec preuves à l'appui, les syndicats et ONG gabonaises démontrent que les sujets du BAC ont été systématiquement présentés aux élèves, et exécutés en exercices, dans plusieurs établissements de la place, bien avant l'examen. On peut croire aux coïncidences, mais quand les mêmes épreuves se retrouvent dans plusieurs établissements en même temps et que les professeurs insistent pour que ces épreuves, et non d'autres, soient vues et revues et re-revues, c'est qu'il y a profonde anguille sous le rocher gabonais.

1. Ali Bongo a des faux papiers et une fausse biographie; Mborantsuo proclame régulièrement de faux chiffres et naturellement certains ont des faux BAC
Le Gabon est un pays ou la fraude est systématique. Ce phénomène gangrène tous les aspects de la société. Quand de valeureux gabonais nous annoncent que des candidats au BAC savaient à l'avance les questions qui leur seraient posées, personne n'est vraiment surpris tout comme nous ne sommes pas plus surpris du mensonge gouvernemental qui insiste que tout va bien. Nous ne sommes pas surpris car vivre avec l'imposture au quotidien, crée une accoutumance. Quand un gabonais parcours sa constitution, il se rend bien compte qu'Ali Bongo ne saurait répondre aux critères requis pour la présidence de notre pays. Quand un gabonais examine le paysage politique de notre pays, il sait très bien que les chiffres donnés par Mborantsuo n'ont pas plus de valeur que ce qui lui sort de l'arrière train. Alors, pourquoi ce gabonais s'étonnerait que le BAC aussi soit régi par le principe de la fraude? Dans un pays où tout est magouillé, où des parfaites idiotes ont reçu des diplômes de docteur en médecine et sont même aujourd'hui des professeurs par nomination, où des candidats fortement recommandé par le pouvoir sont passés souvent en classe supérieur avec des notes en deçà de la moyenne, mais qui va s'étonner des fuites au BAC? Ali Bongo lui-même n'a jamais fait un seul jour sur un banc de lycée au Gabon, pourtant, il a un BAC gabonais. Par quel miracle, par quel raccourci? Etait-il candidat libre? Chers lecteurs, au Gabon c'est partout l'imposture et l'imposture partout. Dire que ces abrutis vous promettent l'émergence!

2. La fraude a pour but de favoriser certains au détriment des autres et c'est cela la règle au Gabon
Quel autre but sinon la confiscation du pouvoir, justifie que le Gabon ait la structure de pouvoir en place aujourd'hui? On a confectionné de faux papiers, une fausse biographie pour installer quelqu'un d'illégitime à un poste où pourtant des gabonais capables et légitimes étaient à même de satisfaire aux exigences sans nécessité de tricherie. Mais la décision a été prise pour nous, de conserver le pouvoir entre des mains "surs" et cette décision nécessitait qu'une série d'acrobaties tripatouilleuses fut mise en place et exécutée. Dans ce contexte, on ne peut pas exiger que les gabonais d'en bas soient clean clean clean, si la fausseté, le désordre, le mensonge, et l'anarchie sont entretenus à la tête du pays! Quand on tolère la fraude a la tête de l'état, pourquoi s'étonner qu'elle se métastase dans toutes les couches de la société? Un gabonais moyen qui voit les gens du pouvoir jouir du fruit de leurs mensonges et impostures, aura quelle motivation? Il va respecter quelle déontologie? Cautionner et tolérer la fraude ainsi que la tricherie au sommet de l'état revient à condamner toute la société à penser et agir par la fraude. La responsabilité première est celle des gouvernants qui doivent créer un environnement saint pour que les gabonais s'y sentent égaux. La confiscations du pouvoir et la distribution ethnique, clanique ou familiale des prérogatives républicaines ne font qu'encourager l'imposture.

Depuis quelques jours nous vous faisons une synthèse des effets d'annonce d'Ali Bongo, et vous remarquez que la majorité de ces annonces n'ont aucune effectivité sur le terrain. Dans notre billet de demain, nous conclurons avec la série sur les effets d'annonce. Mais avant cette série, nous vous parlions de Mborantsuo la désormais "religieuse", et relevions que cette dame se foutait de Dieu, car elle prétendait ostensiblement faire allégeance à la foi chrétienne, alors que ses actes, eux, n’en témoignent aucunement. Voila qu'aujourd'hui nous reparlons de la problématique des examens truqués et encore une fois, il se produit côté pouvoir, une terrible contradiction entre les paroles et la pratique. Le ministère veut mettre un cache sexe à un phénomène que tous les gabonais voient tout nu. Il n'y a pas que les examens qui doivent être crédibles au Gabon; les élections le doivent aussi; surtout, la biographie du président ne doit souffrir d'aucune zone d'ombre. Il faut tout élucider, tout assainir. On ne peut pas accuser le tricheur au BAC et ignorer celui qui triche pour se saisir du pouvoir.