LES EFFETS D'ANNONCE NE SUFFISENT PLUS. LES COUPS D'ÉCLAT N'INTÉRESSENT PERSONNE (ACTE III)
Entre Octobre 2009 et fin Décembre 2009, les gabonais ont subi une avalanche d'annonces désordonnées et de décisions de complaisance. Aujourd'hui nous examinerons ces décisions issues des conseils des ministres pendant cette période. Décisions hystériques pour la plupart, mais qui n'ont pas améliorés d'un poil la vie du gabonais moyen.
Les conseils des ministres des mois d'octobre à Décembre 2009
1. Ali Bongo annonçait: "la mesure de ne plus exporter le bois en grumes. Cette mesure permet de créer davantage de richesse nécessaire à juguler le chômage notamment des jeunes et des femmes, ajoute le communiqué, qui précise que cela permettra également d’exporter des produits des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée".
Notre analyse: La vérité aujourd'hui saute aux yeux de tout le monde, en ce qui concerne l'interdiction d'exporter les grumes. Cette interdiction brutale digne d'une décision impériale, a causé des dégâts immenses dans l'économie locale et par conséquent directement dans la vie des gabonais. Des milliers de compatriotes ont été mis au chômage et malgré toutes les promesses de "mesures d'accompagnement" faite par Ali Bongo, à ce jour, aucune reprise du secteur n'est amorcée. Les pertes continuent de se chiffrer en milliards. Tout ce gâchis, ce désastre social pour des milliers de familles gabonaises, Le chômage de tous ces bras valides, à cause de l'impréparation d'un homme.
2. Ali Bongo annonçait: "dans ce souci de consolidation d’un Gabon où il fait bon vivre, le Conseil, sur instructions de Monsieur le Président de la République, a décidé une exigence de ravalement des façades extérieures et intérieures de tous les bâtiments administratifs".
Notre analyse: l'assainissement des bâtiments administratifs au Gabon? Mais c'est une blague!
3. Ali Bongo annonçait: "dans tous les cas, et soucieux d’un développement harmonieux et équilibré, du pays, qui sous-tend l’amélioration des conditions de vie des Gabonaises et des Gabonais, ainsi que l’impulsion et la dynamisation d’un environnement des affaires qui soit attractif, le Conseil des Ministres a décidé d’imaginer tous les scénarii possibles, avec la SEEG et aussi avec d’autres partenaires, pour trouver des solutions pérennes à la question de l’eau et de l’électricité, en quantité et en qualité, sur toute l’étendue du territoire national".
Notre analyse: pratiquement deux ans après, les problèmes d'eau et d'électricité des gabonais s'aggravent encore. La situation continue de se détériorer. Le pouvoir Bongo lui-même doit des milliards à la SEEG en arriérés de factures et semble incapable de résoudre la question de la fourniture en eau et électricité au Gabon. Il ya de quoi être triste quand l'électricité et l'eau deviennent des denrées rares dans un pays pétrolier d'à peine 1 million d'habitants.
4. Ali Bongo annonçait: "l’organisation des Etats Généraux de l’Education, de la Recherche et de l’Adéquation Formation-Emploi".
Notre analyse: quand cette annonce fut faite, les émergents disaient: "tout mettre en œuvre pour conceptualiser et concrétiser des synergies de nature à faire de cette vaste et profonde réflexion, le point d’émergence d’une école plus attractive, plus performante, et capable de répondre aux besoins économiques, sociaux et culturels du Gabon Emergent. Une école arrimée aux standards africains et internationaux d’offres d’éducation, de formation et de recherche". Chers lecteurs, on ne peut s'empêcher de sourire quand on s'aperçoit que pratiquement deux ans après, sur le terrain, tout est comme si cette réunion n'avait jamais eu lieu. On parle encore aujourd'hui et ce de façon régulière d'une école en panne et d'un déphasage encore entier entre la formation et l'emploi. Mais à quoi a servi cette réunion si les problèmes restent entiers, sans une esquisse de solution?
5. Ali Bongo annonçait: "il est désormais institué la journée de travail continue".
Notre analyse: le fiasco de cette mesure est tel que même sur la RTG1, on ne prétend même plus que cette mesure soit efficiente. Tout le monde reconnait aujourd'hui que la journée continue a été un échec, car la société gabonaise n'est pas dotée d'infrastructures pouvant se suppléer au besoin de rentrer chez soi entre midi et 14 heures. Quand on prend une telle mesure sans s'assurer que des cantines existent pour nourrir ces gabonais, à quoi peut-on s'attendre?
6. Ali Bongo annonçait: "la mise en place d’un groupe de travail chargé de faire le point et de suggérer des pistes de solutions relativement aux projets non achevés des Fêtes Tournantes du 17 Août de 2002 à 2009. Présidé par le Ministre de la Culture, ce groupe de travail comprend les Ministres en charge des départements ministériels suivants : Budget, Equipement, PME/PMI, Tourisme".
Notre analyse: il est quand même bizarre de voir que cette annonce vieille de bientôt 2 ans, vient d'être mise au four micro-onde pour réchauffage, et resservie aux gabonais par Ali Bongo. En effet, lors de son séjour à Lambaréné en Juin 2011, Ali Bongo dans un discours démagogique, a promis mettre sur pieds une commission qui va élucider les projets des fêtes tournantes antérieures. Quand on en est à re-annoncer des annonces déjà faites, c'est qu'on a épuisé sa réserve d'annonces. Il est peut être temps pour Ali Bongo d'engager de nouveaux consultants.
A suivre…
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