A TESTIMONY AS TRUTHFUL AS ALI BONGO’S BIRTH CERTIFICATE? UN TÉMOIGNAGE AUSSI VRAI QUE L’ACTE DE NAISSANCE D’ALI BONGO

English Version

We already knew that the public press was subject to the dictates of the regime; but we were far, but very far, from imagining just to what length this press would go to fully serve its purpose as vehicle of lies and hiding the truth. Well, we have just been served more than we had hoped, by the geniuses who govern us.

Dear readers, after the setting on fire of the diplomatic representation of Benin in Libreville, hours after the death of the scarecrow of the regime, André Mba Obame, the Minister of the Interior, Guy Bertrand Mapangou, immediately indicted members of the United Front of the Opposition as responsible for that act. All he had to do next was to scratch up a scenario reinforcing this charge and find actors knowing how to play their roles.

The first act of this comedy was the kidnapping of Annie Léa Méyé and Georgette Toussaint, in the early morning and their detention incommunicado by the police, on the grounds that they were behind that fire. The follow up of this farce was to present to the public, one of the executioners who had identified the members of the Opposition Front as their sponsors. Dear readers, as you may realize by looking at the first photo above taken from a video, it is through this approach that the regime and all its logistical support for this kind of propaganda operation, were totally ridiculed by demonstrating again, as if they needed to, that their components are completely incompetent and especially unable to concoct a propaganda scenario that propaganda that holds up. Someone should remind Ali Bongo that even dictators need a minimum of intelligence!

The story of this executioner is an insult to the intelligence of the average Gabonese citizen and we wonder who had the brilliant idea to air this on television, thinking that the Gabonese people are so stupid that they would not see this for what it is. This story is a bunch of inconsistencies that even a 5 year old would refute; how could adults have decided to air this indigestible and shameful segment on the national TV channel? One is almost tempted to believe that the regime wanted to prove to the world its own incompetence! We have the choice between dozens of inconsistencies told by this young man to easily demonstrate that his testimony is only fiction. But we give you the easiest one which confirms the rejection of the entirety of this fable: he said he was in Oyem on Sunday when he received a phone call announcing the death of André Mba Obame. He took the road to Libreville at 5:00 pm and arrived in Libreville late at night, if not in the morning. He says himself that he arrived at 3:00 in the morning. So he arrived in Libreville on Monday at 3:00 in the Morning. On Channel France 24, a Gabonese witness, a France 24 observer, said that the embassy of Benin was burned between 7:00 pm and 8:00 pm on Sunday. Another clue, a Gabonese named Moukouama announced on his Facebook page, with video support, that the embassy of Benin was ablazed. It was at 7:38 pm in Libreville, on 12 April 2015, as you can for yourself in the picture above. So the testimony on France 24 and on Mr. Moukouama’s Facebook page are in agreement.

The questions, dear readers, that we have with regard to this testimony primed by Ali Bongo’s security services, are:

1. If the young man says that he participated in the preparations of the fire, indicating that he received money and was drugged at a meeting with the board of the Opposition Front, after the announcement of of André Mba Obame’s death, when did that meeting occur because at 7:00 pm, the embassy was already on fire?

2. If the young man was one of the executors of the fire, could he tell us how he left Oyem at 5:00 pm by road, and arrived on time in Libreville to attend a planning meeting of that fire that was to take place two hours after his departure from Oyem. Would he tell us that members of the Front put a private jet at his disposal?

3. Why in the second video, do we recognize clearly that young man among the regime thugs who assault members of the opposition? At what point has he been an opposition’s goon, if the only evidence available is that he is thug at the service of the regime?

Who knew that Ali Bongo led a satirical regime?

Version française

Nous savions déjà que la presse publique était soumise aux diktats du régime en place ; mais nous étions loin, mais alors là très loin de nous imaginer à quel point peut aller cette presse, pour servir pleinement sa fonction de véhicule de mensonges et cache vérité. Eh bien, nous venons d’être servis à satiété, par les génies qui nous gouvernent.

Chers lecteurs, suite à la mise en feu de la représentation diplomatique du Benin à Libreville, quelques heures après l’annonce du décès de l’épouvantail du régime, André Mba Obame, le Ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, inculpait déjà les membres du Front Uni de l’opposition, comme responsables de cet acte. Il ne lui restait plus qu’à monter de toute pièce un scénario renforçant cette inculpation et de trouver les acteurs sachant jouer leurs rôles.

L’acte premier de cette comédie fut le kidnapping d’Annie Léa Méyé et de Georgette Toussaint, au petit matin et leur détention incommunicado, dans les services de police, au motif que ce soient elles les commanditaires de l’incendie. La suite de la bouffonnerie fut de présenter à l’opinion, l’un des exécutants qui devait identifier les membres du Front de l’Opposition comme étant ses commanditaires. Chers lecteurs, comme nous vous le représentons dans la première photo ci-dessus tirée d’une vidéo que vous retrouverez en ligne, c’est dans cette démarche que le régime et tout son support logistique pour ce genre d’opération de propagande, s’est totalement ridiculisé en démontrant si besoin encore était, que ses composantes soient totalement incompétentes et surtout incapables de concocter un scénario de propagande qui se tienne debout. Quelqu’un devrait rappeler à Ali Bongo que mêmes les dictateurs ont besoin d’un minimum d’intelligence !

Le récit de cet exécutant est une insulte à l’intelligence du Gabonais moyen et nous nous demandons qui a eu la brillante idée de faire passer cela à la télévision, en pensant que les Gabonais seraient tellement stupides qu’ils n’y verraient que du feu. Ce récit est un ramassis d’incohérences que même un enfant de 5 ans réfuterait; comment des adultes ont laissé passer ce segment indigeste et honteux sur la chaine de télévision nationale? On serait presque tenté de croire que le régime voudrait prouver au monde sa propre incompétence! Nous avons le choix entre les dizaines de conneries que raconte ce jeune homme, pour facilement démontrer que son témoignage n’est que fiction. Mais nous vous donnons l’indice le plus facile qui entérine le rejet de toute cette fable : il dit être à Oyem le Dimanche quand il reçoit un coup de fil lui annonçant la Mort d’André Mba Obame. Il prend la route pour Libreville à 17 heures, et arrive à Libreville tard dans la nuit, si ce n’est au petit matin. Il dit lui-même qu’il arrive à 3 heures du matin. Donc il arrive à Libreville le Lundi à 3 heures du Matin. Sur la Chaine France 24, un témoin Gabonais, observateur de France 24, affirme que l’ambassade du Benin a été brûlée entre 19 heures et 20 heures le Dimanche. Autre indice, un Gabonais du nom de Moukouama annonçait sur sa page Facebook, vidéo à l’appui, que l’ambassade du Benin était en train de bruler. Il était 19hr38 à Libreville, le 12 Avril 2015, comme vous pouvez vous-mêmes le constater sur l’image ci-dessus. Donc le témoignage sur France 24 et la page Facebook de Monsieur Moukouama s’accordent.

Les questions, chers lecteurs, qui se dégagent de ce témoignage apprêté par les services de sécurité d’Ali Bongo, sont les suivantes :

1. Si le jeune homme affirme avoir participé aux préparations de l’incendie, indiquant avoir reçu de l’argent et ayant été drogué lors d’une réunion avec le directoire du Front de l’Opposition, après l’annonce du décès d’André Mba Obame, à quel moment s’est produite cette réunion puisqu’à 19 heures, l’ambassade était déjà en feu ?

2. Si le jeune homme a été l’un des exécutants de cet incendie, qu’il nous dise comment il a fait pour partir d’Oyem à 17 heures, par voie terrestre, et arriver à temps à Libreville pour participer à une réunion planifiant un incendie qui allait se dérouler deux heures après son départ d’Oyem. Va-t-il nous dire que les membres du Front ont mis un jet privé à sa disposition ?

3. Pourquoi dans la deuxième vidéo, reconnait-on clairement ce jeune homme parmi les loubards du régime qui agressent les membres de l’opposition ? A quel moment a-t-il été un gros bras de l’opposition, si la seule preuve disponible est qu’il soit un casseur au service du régime ?

Qui eut cru qu’Ali Bongo dirigerait un régime satirique ?