WHERE DOES THE FAMILY STOP AND THE STATE BEGIN? OÙ S’ARRÊTE LA FAMILLE ET OÙ COMMENCE L’ÉTAT ?
English Version
Omar Bongo's death after 42 years in power in 2009 and his succession by primogeniture, at the head of the country by Ali Bongo, left the Gabonese people with the discovery, with amazement, of the extent of the gangrening of the country at all levels by the Bongo family; to the point that it is now virtually impossible to distinguish between the two. The Bongo family and the Gabonese State are now confused and it is tragic for the country!
The saga of the Boeing 777 of the Presidency of the Gabonese Republic, immobilized in Orly in France, for unpaid bills to a Swiss provider of aviation services, has come to acutely fix the spotlight on the caricature that is the family involvement in public sphere in Gabon. Indeed, an article in Le Monde, explains that the source of the dispute stems from a series of aircraft charter via the Swiss Company Travcon AG, officially by "The Presidency of the Gabonese Republic," but in reality to meet the ostentatious and expensive lifestyles of members of the Bongo family.
The current Gabon is not the one envisaged by people like Leon Mba, Jean Hilaire Aubame, Paul Gondjout etc., at the time of the independence. It is even less the one wanted by the perpetrators of the 1964 push No, Gabon, says the recently published book "La Fabrique des Barbouzes" that we will cover in future posts, is the result of a project born in the halls of the Elysée palace, a project in the heart of a tacit agreement between a man, Albert Bernard Bongo, and one country, France, which aimed to guarantee to France the resources of Gabon, in exchange for staying in power. A project led by the desire to create in Gabon, a French client and dependent State, under poorly concealed independent outlook. To achieve this objective, the integration of the family in the management of public affairs became a must, with consequences that are revealed today.
Thanks to its oil emirate status and its low population, Gabon quickly became the ultimate pillar of Françafrique, where realpolitik had precedence over any considerations related to the values of democracy, good governance and human rights nevertheless advocated by the French sponsors. The most tragic consequence of this situation is that the oil wealth that should have financed industrialization, urbanization, health, education, etc., for the country, has been squandered. Deceptive high level of GDP per capita, on paper due to the low population of Gabon, masked strong negative social cues: over 30% unemployment rate among young people; the majority of the population living at or below the poverty threshold...
The problem in Gabon of the social redistribution of oil profits is obvious; because as revealed by the recently published articles in the press, the product of Gabon's resources, including those from public procurement, internal trade and real estate; is captured mainly by Bongo family members and people who are close to them. Meanwhile, the population as a whole bears the brunt of high inflation that makes the cost of living unbearable for low wages, and generalized crisis of poor living since the Bongo regime never thought to implement a national strategy to address poverty. For example, while the regime was massively cutting student scholarships for so-called reform of public spending and better rationalization, the recent article in Le Monde tells us about the travel costs to Gabon on invitation by the Bongo family, of Jermaine Jackson, older brother of Michael Jackson. For travels in 2008 for the "Balafons Music Awards" organized by the Amissa Bongo Foundation, Jermaine Jackson was transported to Gabon by Travcon at a price of 633,000 dollars, or nearly 317 million CFA francs. The following year, in 2009, the same Jermaine Jackson returned to Gabon, transported at the same costs. How many Gabonese citizens would prefer to spend more than 600 million CFA francs to bring Jermaine Jackson to Gabon, instead of spending that amount to improve the education or health system?
Dear readers, we would understand if the Bongos had an independent fortune that allowed them to have those spending spree. But unfortunately, it is the Gabonese taxpayer who pays these family follies and this can only lead to social protests which could turn into political demonstrations. We must end this family based regime and return to the republic, because the serious contagious disease of the Bongos is the waste of Gabonese taxpayers' money to meet their various inferiority complex by being seen alongside international stars. Whether Ali Bongo, Pascaline Bongo, Patience Dabany etc., their children, nephews, nieces, cousins, etc., they use Gabonese money to satisfy those desires. To restore a visible demarcated border between the family and the state, the removal of Ali Bongo’s regime is required. There is no middle ground!
Version française
La mort d’Omar Bongo après 42 ans de règne en 2009 et sa succession en primogéniture, à la tête du pays par Ali Bongo, a laissé les Gabonais découvrir avec stupéfaction, l’étendu du gangrenage du pays, et ce à tous les niveaux, par la famille Bongo; à tel point qu’il soit aujourd’hui pratiquement impossible de faire une distinction entre les deux. La famille Bongo et l’Etat Gabonais se confondent désormais et c’est tragique pour le pays !
La saga du Boeing 777 de la Présidence de la République Gabonaise, immobilisé à Orly en France, pour factures impayées à un pourvoyeur de services aéronautiques Suisse, est venue avec acuité fixer les projecteurs sur l’immiscion caricaturale de la famille dans la chose publique au Gabon. En effet, un article dans le monde, nous explique que la source du litige provient d’une série d’affrètement d’aéronefs via la Compagnie Suisse Travcon AG, officiellement par la « Présidence de la République Gabonaise », mais en réalité pour satisfaire au train de vie ostentatoire et dispendieux des membres de la famille Bongo.
L’actuel Gabon n’est pas celui qu’envisageaient les Léon Mba, Jean Hilaire Aubame, Paul Gondjout etc., au sortir des indépendances. C’est encore moins celui que voulaient formuler les auteurs du push de 1964. Non, ce Gabon, nous dit l’ouvrage « La Fabrique des Barbouzes » récemment paru et que nous couvrirons dans de prochains billets, est le fruit d’un projet né dans les couloirs de l’Elysée, un projet au cœur du pacte tacite entre un homme, Albert Bernard Bongo, et un pays, la France, dont l’objectif était de garantir à la France les richesses du Gabon, en contrepartie du pouvoir. Un projet animé par la volonté de créer au Gabon un d’État client et dépendant de la France, sous des aspects indépendants mal dissimulés. Pour arriver à cet objectif, l’intégration de la famille dans la gestion de la chose publique devint un passage obligé, avec les conséquences qui nous sont aujourd’hui révélées.
Grace à son statut d’émirat pétrolier et de son sous peuplement, le Gabon est rapidement devenu le pilier par excellence de la Françafrique, où la realpolitik avait précédence sur toute considération liée aux valeurs de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits de l’Homme pourtant mis en avant par la tutelle française. La conséquence la plus tragique de cette situation reste que la manne pétrolière qui aurait dû financer l’industrialisation, l’urbanisation, la santé, l’éducation, etc., du pays, a été dilapidé. Le trompeur niveau élevé du PIB par habitant, sur le papier vu la faible population du Gabon, masquait des signaux sociaux forts négatifs: plus de 30 % de taux de chômage chez les jeunes ; la majorité de la population vivant au seuil ou en dessous de la pauvreté...
Le problème au Gabon de la redistribution sociale de la rente pétrolière est patent ; car comme le révèlent les articles de presse récemment publiés, le produit des richesses gabonaises, y compris celles issues des marchés publics, du commerce intérieur et de l’immobilier; est capté essentiellement par les membres de la famille Bongo et des gens qui leurs sont proches. Pendant ce temps, la population dans son ensemble, subit de plein fouet une inflation forte qui rend le coût de la vie impossible à supporter pour les bas salaires et une crise du mal vivre généralisé car le régime Bongo n’a jamais songé à mettre en œuvre une stratégie nationale pour remédier à la pauvreté. A titre d’exemple, pendant que le régime faisait couper massivement les bourses des étudiants, pour soit disant reformer la dépense publique et mieux la rationaliser, l’article récemment paru dans Le Monde nous informe sur les couts de déplacement vers le Gabon, sur invitation de la famille Bongo, de Jermaine Jackson, le frère ainé de Michael Jackson. Pour son déplacement en 2008 pour les « Balafons Music Awards » organisés par la Fondation Amissa Bongo, Jermaine Jackson a été transporté au Gabon par Travcon, au prix de 633000 dollars, soit près de 317 millions de francs CFA. L’année suivante, en 2009, le même Jermaine Jackson revenait au Gabon, transporté aux mêmes coûts. Combien de Gabonais préfèreraient dépenser plus de 600 millions de francs CFA à faire venir Jermaine Jackson au Gabon, au lieu de consacrer ce montant à parfaire le système éducatif ou de santé ?
Chers lecteurs, on comprendrait si les Bongo avaient une fortune indépendante qui leur permettait de faire ces folles dépenses. Mais malheureusement, c’est le contribuable Gabonais qui paie ces folies familiales et cela ne peut que susciter à termes, des contestations sociales susceptibles de se muer en contestations politiques. Il faut en finir avec ce régime familial et retourner à la république, car la maladie grave et contagieuse des Bongo est la dilapidation de l’argent du contribuable Gabonais pour satisfaire leurs divers complexes d’infériorité en se faisant voir près des stars internationales. Que ce soit Ali Bongo, Pascaline Bongo, Patience Dabany etc., leurs enfants, neveux, nièces, cousins etc., ils utilisent l’argent du Gabon pour satisfaire ces désirs. Pour rétablir une frontière visible et démarquée entre la famille et l’Etat, la destitution du régime Ali Bongo s’impose. Il n’y a aucune solution intermédiaire!
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