WHY ARE ANDRÉ MBA OBAME REMAINS A HOT POTATO FOR THE PLAN? POURQUOI LA DÉPOUILLE D’ANDRÉ MBA OBAME EST UNE PATATE CHAUDE POUR LE RÉGIME ?






English Version

With the death of André Mba Obame, the Gabonese are able to measure at fair value the painful and contradictory facet of the regime in power in Gabon and its many contortions that surface and resurface, making clear that the regime seems to show guilt of something . Why the embargo of messages in L'Union, a state newspaper? Why the embargo of public sites such as the Nzeng-Ayong stadium for a popular ceremony honoring the deceased? Why the arrests of opposition members perpendicularly to the imminent arrival of the body in Libreville? Why the exhibition of military weapons by the regime, while the people are preparing to receive the remains in Libreville? The body of Andre Mba Obame seems to scare the regime!

Like other regimes and dictatorships in the past, the Bongo regime makes the mistake of thinking that it is the physical body and the trappings of the function that are the political strength of an individual. No, history shows us that despite the fact that the Belgians dissolved the mutilated body of Patrice Emery Lumumba in sulfuric acid, thinking that the disappearance of the physical body would also dissolve the influence of the man, his influence has never diminished and still is one of the most important in Africa. Ahmadou Ahidjo, on the advice of Maurice Delaunay, denied the entry of Felix Moumié’s body in Cameroon; Conakry is where he was buried. But today, who from Moumié or Ahidjo is perceived as a character to be emulated by the Cameroonian youth in search of a better and free future? Here in Gabon, Albert Bongo made disappear the body of Germain Mba; in the national imagination, Omar Bongo is only remembered for dictatorship, mismanagement and françafrique; Germain Mba represents is a thirst for freedom and a dormant myth that would have to be rehabilitated after the fall of the Bongos. Germain Mba is a great Gabonese, the Bongos are condemned to the dustbin of history. In wanting to stifle the magnitude of the funeral honnoring André Mba Obame, the regime and Ali Bongo mainly, think that such a maneuver would mitigate the impact André Mba Obame may have on the Gabonese collective imagination. But the regime is wrong, the impact is already sealed, nothing can prevent that!

But unlike the previously mentioned disappearances which have occurred in faraway lands or during a distant time; the death of André Mba Obame, in ignominious circumstances, has occurred directly in front of us. We all have followed this event from beginning to end and can discern in the various embargoes and especially in the fact that no Gabonese entity, except for members of André Mba Obame’s party, the free press and free Gabonese, has made a public statement in tribute to the deceased. It seems that the word has been given: "do not talk about André Mba Obame." But considering the role that André Mba Obame played in Gabon, and the level of popularity he reached in 2009, the attitude of silence, the regime wants to impose surrounding this death, is quickly becoming a gaping wound in the center of Gabon's political and social space. The silence is making the aura of André Mba Obame increase, instead of dampening it as the regime has hoped!

André Mba Obame will be honored posthumously, even by those who do not dare to speak today, for his contribution to the awakening of the Gabonese people. André Mba Obame will be honored one day, by the same people who continue to give Gabon, the image of the country of violations of human rights, the country whose culture is entrenched with impunity that has ruined its chances of economic and social development. The Gabonese are already, behind closed door that's true, making comprehensive lists of Bongos’ victims, of the magnitude of their crimes and more importantly, the quality of those who have been victimized. In the future, when the history of Gabon is written, the outrage will be universal, even for those who accept silence today. The loss of loved ones and the trauma that goes with it, will be eternally painful. But the abscess that is the Bongos as catalysts for such collective pain moments, will be burst; it will be so, in the day very soon the children of this country will realize that if the Bongos and their henchmen have killed and tortured so many people and over such a long time, it is probably because at various degrees, we all have not done what he had to do to stop them. This truth, we will have to admit it courageously one day or another, in order to arm ourselves and finally go to the final collision course with this regime. André Mba Obame did what he could; it behooves us to do the rest.



Version française

Avec la mort d’André Mba Obame les Gabonais sont en train de mesurer à sa juste valeur la facette pénible et contradictoire du régime au pouvoir au Gabon et ses nombreuses contorsions qui font et refont surface, indiquant clairement que le régime semble se reprocher quelque chose. Pourquoi l’embargo des communiqués dans le journal L’Union, qui est un journal d’Etat ? Pourquoi l’embargo des sites publics comme le stade de Nzeng-Ayong à une cérémonie populaire honorant le défunt ? Pourquoi les arrestations de cadres de l’opposition perpendiculairement à l’arrivée imminente du corps à Libreville ? Pourquoi l’exhibition d’armes de guerre par le régime, alors que le peuple s’apprête à accueillir la dépouille à Libreville ? Le corps d’André Mba Obame semble effrayer le régime !

Comme d’autres régimes et dictatures par le passé, le régime Ali Bongo commet l’erreur grossière de penser que c’est le corps physique et les apparats de la fonction qui font la force politique d’une personne. Mais non, l’histoire nous démontre que malgré le fait que les Belges aient fait dissoudre le corps mutilé de Patrice Emery Lumumba dans de l’acide sulfurique, en pensant que la disparition du corps physique dissolvait aussi l’influence de l’homme, l’influence de l’homme n’a jamais diminuée et est encore aujourd’hui l’une des plus importante en Afrique. Ahmadou Ahidjo, sur les conseils de Maurice Delaunay, avait refusé que le corps de Felix Moumié rentre au Cameroun ; c’est à Conakry qu’il fut inhumé. Mais aujourd’hui, qui de Moumié ou d’Ahidjo est perçu comme un personnage à émuler par la jeunesse Camerounaise à la recherche d’un meilleur et libre devenir ? Chez nous au Gabon, Albert Bongo fit disparaitre le corps de Germain Mba ; dans l’imaginaire national, Omar Bongo ne représente que dictature, gabegie et la françafrique ; Germain Mba représente une soif de liberté et un mythe en dormance qu’il va falloir réhabiliter après la chute des Bongo. Germain Mba est un grand Gabonais, les Bongo sont condamnés aux poubelles de l’histoire. En voulant étouffer l’ampleur des funérailles faites à André Mba Obame, le régime et Ali Bongo principalement, pensent atténuer l’impact qu’André Mba Obame pourrait avoir dans l’imaginaire collectif des Gabonais. Mais le régime se trompe, cet impact est déjà scellé, rien ne peut l’entamer !

Mais contrairement aux disparitions précédemment citées, qui se produisirent soit loin de nous où dans une époque lointaine, la disparition d’André Mba Obame dans des circonstances ignominieuses, s’est produite en direct, devant nous. Nous l’avons tous suivie du début à la fin et pouvons discerner dans les différents embargos et surtout dans le fait qu’aucune entité gabonaise, en dehors des membres du parti dont était issu André Mba Obame, la presse libre et les Gabonais libres, n’ait faite une déclaration publique en hommage au défunt. Il semble que le mot d’ordre ait été donné : « ne pas parler d’André Mba Obame ». Mais considérant le rôle qu’André Mba Obame a joué au Gabon, et le degré de popularité qu’il a atteint en 2009, cette attitude de silence que le régime veut imposer autour de ce décès, est rapidement devenue une plaie béante au centre de l’espace politico-social gabonais. Ce silence grandi encore l’aura d’André Mba Obame, au lieu de la diminuer comme l’espérait le régime !

André Mba Obame sera honoré à titre posthume, même par ceux-là qui n’osent pas parler aujourd’hui, pour sa contribution à l’éveil des Gabonais. André Mba Obame sera honoré un jour, par ceux-là même qui continuent à faire porter au Gabon, l'image du pays des violations des droits de l'homme, du pays dont la culture est bien ancrée dans l'impunité qui a ruiné ses chances de développement économique et social. Les Gabonais font déjà, sous cape c’est vrai, la liste exhaustive des victimes des Bongo, de l’ampleur de leurs crimes et encore plus grave, de la qualité de ceux et celles qui en ont été victimes. Demain, quand l’histoire du Gabon sera écrite, l’indignation sera universelle, même pour ceux qui acceptent le silence aujourd’hui. La perte d’êtres chers et le contingent de traumatismes qui va avec, seront éternellement douloureux. Mais l’abcès que sont les Bongo comme catalyseurs de ces moments de douleur collective, sera crevé ; il sera crevé le jour si proche où les enfants de ce pays réaliseront que si les Bongo et leurs sbires ont tué et torturé autant de monde et dans la durée, c’est sans doute parce qu’à des degrés différents, nous tous n’avons pas fait ce qu’il fallait faire pour les en empêcher. Cette vérité, il va falloir que nous l’admettions courageusement un jour ou l’autre, pour pouvoir définitivement nous armer et aller à l’abordage définitif de ce régime. André Mba Obame a fait ce qu’il a pu, il nous appartient de faire le reste.

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