ELECTION DOES NOT MEAN DEMOCRACY. ÉLECTION NE SIGNIFIE PAS DÉMOCRATIE







English version

Some people hold the thesis that going to elections, even rigged, would be commendable, because one demonstrates in doing so, their courage and faith in democracy.

However, elections do not necessarily mean the presence of democratic rule in a country. A cursory look at several elections in Gabon shows that too often they are travesties. To defend this travesty, the regime wants us to once again go vote. We say no.

Why do we say no?

Because we are well aware of the fact that Ali Bongo is hell bent on clinging to power. To do so with the appearance of democracy, he must organize rigged elections. However, when elections are not credible, citizens eventually learn that rebellion and protest are the only way to change their regimes. This is where we are in Gabon.

In Gabon, politics is the exclusive preserve of the Bongo family; and they represent a tiny minority. They have instituted a climate of fear and insecurity in the country at every level. An increasing number of Gabonese are convinced that those in power have to be made to pay for their crimes. Enough is enough.

Before any new election, the regime needs to show us that they respect the vote of the Gabonese people. The way to show this is to respect the popular vote of 2016. Gabon must and will join the nations where elections mean democracy. This has to be done now and not tomorrow. But at the moment, more voting does not necessarily mean more democracy and this is why we say no to another election.

Who could contradict us with thoughtful arguments?

We will not give up!






Traduction française

Certains nous tiennent la thèse selon laquelle, aller à des élections, même truquées, serait louable, car on démontre ce faisant, son courage et sa foi en la démocratie.

Cependant, les élections ne signifient pas nécessairement la présence d'un régime démocratique dans un pays. Un coup d'œil rapide sur plusieurs élections au Gabon montre que trop souvent, ce sont des bidouillages. Pour défendre ce travestissement, le régime veut que nous allions à nouveau voter. Nous disons non.

Pourquoi disons-nous non?

Parce que nous sommes bien conscients du fait qu'Ali Bongo soit déterminé à s'accrocher au pouvoir. Pour ce faire en donnant des apparences de démocratie, il doit organiser des élections truquées. Cependant, lorsque les élections ne sont pas crédibles, les citoyens finissent par réaliser que la rébellion et la résistance sont les seuls moyens de changer leurs régimes. Nous en sommes là au Gabon.

Au Gabon, le contrôle de la politique est le domaine exclusif de la famille Bongo; et elle représente une infime minorité. Ces gens ont institué un climat de peur et d'insécurité dans le pays à tous les niveaux. Un nombre croissant de Gabonais est convaincu que ceux qui sont au pouvoir doivent être forcés de payer pour leurs crimes. Trop c'est trop.

Avant toute nouvelle élection, le régime doit nous démontrer qu'il respecte le vote du peuple gabonais. La meilleure façon de le montrer est de respecter le vote populaire de 2016. Le Gabon doit et va rejoindre les nations où les élections signifient la démocratie. Cela doit être fait maintenant et pas demain. Mais pour le moment, voter encore une fois ne signifiera pas nécessairement plus de démocratie et c'est pourquoi nous disons non à une autre élection.

Qui peut nous contredire avec des arguments sensés ?


On ne lâche rien !

Comments

  1. Le Sénégal est une véritable démocratie qui depuis Senghor, organise des élections libres et crédibles. Pouvez-vous soutenir le même argument pour le Gabon ? Wade et Diouf sont venus et partis par les urnes. Ils n’ont jamais fait tirer sur la population pour rester au pouvoir. La comparaison nous parait inappropriée.

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  2. Charlie M. Vous blaguez ou quoi ? Senghor a transmis le pouvoir à Diouf par des arrangements institutionnels. Comment un Premier ministre nommé pouvait-il terminer le mandat d'un président élu au suffrage universel ? Diouf est arrivé au pouvoir en application d'une loi scélérate dont s'est inspiré Houphouët-Boigny pour permettre à Bédié d'hériter du pouvoir. Quant à Wade, il a toujours affirmé que ses victoires de 88 et 93 lui furent confisquées par le pouvoir PS d'Abdou Diouf. D'ailleurs ses passages au gouvernement visaient à faire tomber le climat de tension après des élections contestées. Wade et Diouf n'ont jamais tiré sur leur peuple ? Dites-le aux militants de "Y en a marre" ou à ceux du M-23 et vous entendrez ? Les émeutes de mars 88, de juin 2011, de janvier 2012 étaient-elles pacifiques ? Les émeutes contre le fameux "quart bloquant" de Wade étaient-elles pacifiques ? Loin de légitimer ces pratiques, je veux nous inviter à ne pas céder à la peur et à poursuivre le combat, partout où nécessaire, y compris au sein des institutions, soutiens inconditionnels du régime. Pour ne pas lui laisser le champ libre, nous irons aux élections. Nous irons l'affronter et le battre dans les urnes. Nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour défendre notre vote. Comme dirait Mba Obame : "Quelles que soient les brimades, les intimidations, nous ne reculerons pas. Nous irons jusqu'au bout"

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    1. Je fais de notre échange un billet, pour le bien du plus grand nombre, avec votre permission naturellement, car ce débat doit être tenu devant le plus grand nombre. Ce billet prochain dressera le parallèle historique des évolutions démocratiques entre le Gabon et Sénégal et je vous promets qu’il vous sera difficile d’y trouver des intersections (des lignes parallèles ayant la propriété de ne jamais se croiser).

      Bien à vous.

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  3. On s’éloigne du fond du débat. Je ne cherche nullement à mettre en balance les expériences sénégalaise et gabonaise. La question de fond est : « Peut-on vaincre une dictature dans les urnes ? ». Parce que je suis profondément démocrate et attaché au libre choix des peuples, je réponds par l’affirmative. Je considère que les dictatures perdurent du fait d’une concentration des pouvoirs entre les mêmes mains. Voilà pourquoi j’estime que notre tâche première est d’affaiblir la dictature en lui retirant certains pouvoirs ou en l’empêchant de faire main basse sur tous les pouvoirs. . La Pologne de la fin du siècle dernier nous a montré un bel exemple. La fraude électorale ? Essayons d’abord de présenter des candidats communs sur l’ensemble des sièges et organisons nous pour surveiller le scrutin. Faisons ce que nous n’avons jamais fait pour obtenir ce que nous n’avons jamais eu, pour paraphraser Périclès.

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  4. L’élection de 2016 a été la plus transparente de notre histoire, malgré quelques zones d’ombre. Ali Bongo s’est déclaré vainqueur à la pointe du fusil. En allant à une nouvelle élection dont le résultat serait le même, quel est l’objectif à atteindre ? Vous mécanisez le vote, alors que c’est la conséquence du vote qui importe. Quand voter devient une activité sans conséquence aucune, il perd tout son sens.

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