THOSE WHO ARE SURPRISED BY AMBIENT TRIBALISM AND FAVORITISM IN GABON ARE EITHER NAIVE, LIARS, OR HYPOCRITES! CEUX QUI S’ÉTONNENT DU TRIBALISME ET DU FAVORITISME AMBIANTS AU GABON, SONT SOIT NAÏFS, MENTEURS, OU HYPOCRITES !

English version

Dear readers, we have received many messages from you telling us that you could not believe how much tribalism was still present in the hearts of some Gabonese who would rather talk about ethnic differences and disagreements than working together for the common good.

Our answer to you is that if you are surprised by the fact that some still display overt tribalism in Gabon, where have you been? What do you think Gabon was about?

Under the Bongo’s regime, what has been called geopolitics was only a mechanism to normalize subtle, discriminatory, tribalistic behavior in the way the country was being administered. After 53 years of that kind of brainwashing, we now normalize this tribalism with our friends; at work, especially with who gets put in leadership positions, and our hiring practices; and more damaging, we normalize people being reduced to stereotypes based on their ethnic group.

We even normalize politicians telling us that individuals from this or that ethnic group should never lead the nation. Ethnic cleavage is being used by the regime to keep themselves in power by planting the seeds of mistrust among the various ethnic groups composing the Gabonese fabric.

When the Gabonese people are fighting among themselves, they can’t effectively prevent the Bongos to continue to loot them.

If you are really wondering about tribalism and favoritism in Gabon, please ask your coworker who works twice as hard and never the credit or promotions others get even when they are clearly mediocre. Ask your colleagues who are afraid to speak up for fear of getting fired because they belong to the wrong ethnic group and do not feel that the power structure works in their favor.

We will not give up!

Version française

Chers lecteurs, nous avons reçu de nombreux messages de votre part nous disant que vous ne pouviez pas croire à quel point le tribalisme était encore présent dans le cœur de certains Gabonais qui préféraient parler des différences et des désaccords interethniques, au lieu de travailler collectivement pour l’intérêt de tous.

Notre réponse est que si vous êtes surpris par le fait que certains affichent toujours un tribalisme manifeste au Gabon, d’où sortez-vous ? Que pensiez-vous de ce qu’était le Gabon ?

Sous le régime Bongo, ce que l’on a appelé la géopolitique n’a été qu’un mécanisme pour normaliser de subtils comportements tribaux et discriminatoires dans la façon dont le pays était administré. Après 53 ans de ce genre de lavage de cerveau, nous normalisons maintenant ce tribalisme envers nos amis; au travail, en particulier dans les choix de qui obtient des postes de leadership, et dans nos pratiques d'embauche; et plus dommageable, nous normalisons la réduction de certains compatriotes à des stéréotypes basés sur leur appartenance ethnique.

Nous normalisons même le fait que des politiciens nous disent que les individus de tel ou tel groupe ethnique ne devraient jamais diriger la nation. Le clivage ethnique est utilisé par le régime pour se maintenir au pouvoir en semant les graines de la méfiance entre les différents groupes ethniques composant le tissu gabonais.

Lorsque les Gabonais se battent entre eux, ils ne peuvent empêcher efficacement les Bongos de continuer à les piller.

Si vous vous posez vraiment des questions sur le tribalisme et le favoritisme au Gabon, veuillez demander ce qu’en pensent vos collègues qui travaillent deux fois plus dur sans jamais être récompensés ou promus, alors que d’autres obtiennent ces récompenses même lorsqu'ils sont clairement médiocres. Demandez à vos collègues qui ont peur de dénoncer cela par crainte d'être licenciés parce qu'ils appartiennent au mauvais groupe ethnique et ne pensent pas que la structure du pouvoir fonctionne en leur faveur.

On ne lâche rien !