IN GABON, THE JUDICIAL SYSTEM IS A MESS! AU GABON, LE SYSTÈME JUDICIAIRE EST UN BORDEL!

 

 

 

English version

 

Any modern state is endowed with 3 branches supposed to share power almost equally: the executive branch which in Gabon is the presidency of the republic; the legislative branch embodied by the National Assembly and the Senate; and the judiciary, which encompasses the entire judicial system of the country.

 

Dear readers, our courts and tribunals are therefore of paramount importance for the proper functioning of our society. We already know that our executive branch is swimming in incompetence; that our legislative branch is totally absent and refuses to play its role; Now every day, the Gabonese are convinced of the disorder and arbitrariness that are the common denominators of all our courts and tribunals.

 

The judiciary is normally responsible for interpreting the law, deciding disputes submitted to them and rendering judgments that may affect areas as diverse as business, family, property, crimes, elections, etc.

 

In principle, the judiciary should be independent of the executive and legislative branches. Judges should not be accountable to the executive branch. They should not be subject to injunctions or orders from people in power. It is on the strength of this independence that they should judge impartially, the acts committed by litigants and the constitutionality of the laws proposed by the other two branches. It is this separation of powers that forms the basis of the rule of law.

 

If Gabon were a State governed by the rule of law, the visibility of our judicial system would not suffer from any opacity; and one would not observe the pre-eminence of oriented and expeditious trials leading to arbitrary verdicts; the successive imprisonment without trial of inconvenient activists; judicial harassment of the innocent while the powerful remain protected and cuddled by magistrates obeying telephone injunctions communicated from above. Every day, Gabonese people discover that their judicial system is capable of committing the worst injustices to grant the regime's wishes.

 

This is the reality and this is why the Gabonese judicial system is a real mess.

 

 

 

 

 

Version française

 

Tout Etat moderne est doté de 3 branches sensées se partager le pouvoir de manière quasi égale : le pouvoir exécutif qui au Gabon est la présidence de la république ; le pouvoir législatif incarné par l’Assemblée Nationale et le Senat ; et le pouvoir judiciaire qui englobe tout l’appareil judiciaire du pays.

 

Chers lecteurs, nos cours et tribunaux sont donc d’une importance capitale pour le bon fonctionnement de notre société. Nous savons déjà que notre pouvoir exécutif nage dans l’incompétence ; que notre pourvoir législatif est totalement absent et refuse de jouer son rôle ; voici que tous les jours, le Gabonais se font convaincre du désordre et de l’arbitraire qui sont les dénominateurs communs de toutes nos cours et tribunaux.

 

Le pouvoir judiciaire a normalement pour mission d'interpréter la loi, de trancher les litiges qu'on lui soumet et de rendre des jugements qui peuvent toucher des domaines aussi divers que le commerce, la famille, la propriété, les crimes, les élections, etc.

 

En principe, le pouvoir judiciaire devrait être indépendant des pouvoirs exécutifs et législatifs. Les juges ne devraient pas avoir de compte à rendre au pouvoir exécutif. Ils ne devraient pas être soumis aux injonctions ou aux ordonnances des gens de pouvoir. C’est fort de cette indépendance qu’ils devraient juger de manière impartiale, les actes commis par les justiciables et la constitutionnalité des lois proposées par les deux autres pouvoirs. C’est cette séparation des pouvoirs qui constitue le fondement d'un État de droit.

 

Si le Gabon était un Etat de droit, la visibilité de notre système judiciaire ne souffrirait d’aucune opacité ; et on n’observerait pas la prééminence de procès orientés et expéditifs débouchant sur des verdicts arbitraires ; des emprisonnements successifs et sans jugement des activistes gênants ; des harcèlements judiciaires à l’encontre des innocents alors que les puissants restent protégés et câlinés par des magistrats obéissant à des injonctions téléphoniques communiquées d’en haut. Tous les jours, les Gabonais découvrent que leur système judiciaire est capable de commettre les pires injustices pour exaucer les vœux du régime.

 

C’est cela la réalité et voici pourquoi le système judiciaire Gabonais est un véritable bordel.