U.S. SUPREME COURT BLOCKS PRESIDENT BIDEN'S DECISION TO IMPOSE VACCINE ON U.S. EMPLOYEES! LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE BLOQUE LA DÉCISION DU PRÉSIDENT BIDEN D’IMPOSER LE VACCIN AUX EMPLOYÉS AMÉRICAINS !
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Traduction
française
La Cour suprême bloque le mandat de Biden
sur le virus pour les grands employeurs
Mais les juges ont autorisé une obligation
de vaccination pour les travailleurs de la santé dans les entités qui reçoivent
les subventions de l’Etat fédérale.
Par Adam Liptak
13 Janvier 2022
La Cour suprême a empêché jeudi,
l’administration Biden d’appliquer un mandat de vaccination ou de test pour les
grands employeurs, portant un coup dur à un élément clé du plan de la Maison
Blanche pour faire face à la pandémie alors que les cas de coronavirus résultant
de la variante Omicron sont en augmentation.
Mais dans ce qui a été une victoire
modeste pour le président Biden, la Cour a autorisé un mandat plus limité
exigeant que les travailleurs du domaine de la santé dans les établissements
recevant des subventions du gouvernement fédérale, soient vaccinés.
Le vote dans l’affaire du mandat des employeurs
a été de 6 contre 3, les juges libéraux étant en dissidence. Le vote dans
l’affaire des travailleurs du domaine de la santé a été de 5 contre 4, le juge
en chef John G. Roberts Jr. ; et le juge Brett M. Kavanaugh se joignant
aux juges libéraux pour former une majorité.
La décision du cas des employeurs a
sapé l’une des tentatives les plus importantes du président Biden de contrôler
la pandémie et a laissé le pays avec une mosaïque de lois et de politiques
étatiques, laissant en grande partie les entreprises sans issue aucune.
Le président a salué la décision en sa
faveur, affirmant dans un communiqué qu’elle sauverait la vie des travailleurs
de la santé et des patients. Mais il s’est dit déçu que le tribunal ait annulé
le mandat des employeurs, qui, selon lui, était « fondé à la fois sur la
science et le droit ».
Dans les cas des employeurs et des
travailleurs de la santé, les juges ont cherché à savoir si le Congrès avait
autorisé le pouvoir exécutif à prendre des mesures radicales pour faire face à
la crise sanitaire.
Le document de l’opinion majoritaire, non
signée, dans le cas des employeurs, affirmait qu’une loi sur les risques au
lieu de travail ne justifiait pas un mandat qui aurait obligé plus de 80
millions de travailleurs à être vaccinés contre le coronavirus ou à porter des
masques et à être testés chaque semaine. Il a également souligné la nouveauté
et la portée extensive du mandat émis par les services de la sécurité et de la
santé du département du Travail, ou OSHA, affirmant que le Congrès n’avait pas
autorisé cette agence à agir ainsi et décrivant sa proposition comme étant
« un instrument brutal ».
Le mandat « ne fait aucune
distinction en fonction de l’industrie ou du risque d’exposition au
Covid-19 », a déclaré l’opinion majoritaire, ajoutant qu’il s’agissait
« d’un empiétement important dans les vies - et la santé - d’un grand
nombre d’employés ».
Mais l’avis indique que des
réglementations plus adaptées pourraient être légales étant donné que « la
plupart des sauveteurs et des premiers intervenants sont confrontés aux mêmes
réglementations que les médecins et les bouchers ».
Dans une opinion dissidente, les juges
Stephen G. Breyer, Sonia Sotomayor et Elena Kagan ont exprimé leur incrédulité
face à la volonté de la cour de contrecarrer « la capacité du gouvernement
fédéral à contrer la menace sans précédent que le Covid-19 représente pour les
travailleurs de notre pays ».
Réglementer la sécurité sur le lieu de
travail, ont écrit les trois juges dissidents, est précisément ce que l’OSHA
est chargée de faire.
Ils sont convenus que la question clé
dans cette affaire était celle de la compétence institutionnelle pour faire
face à la crise sanitaire.
« Derrière toute chose dans cette dispute
», ont-ils écrit, « il y a une seule question simple : qui décide du degré de
protection dont les travailleurs américains ont besoin contre le Covid-19 ? Une
agence avec une expertise en matière de santé et de sécurité du travail,
agissant comme le Congrès et le président l’y ont autorisé? Ou un tribunal,
sans aucune connaissance de la façon de protéger les lieux de travail, et isolé
de toute responsabilité pour tout dommage qu’il cause ?
La solution la plus sage, ont-ils écrit,
aurait été de s’en remettre à l’OSHA.
« Face à une pandémie qui fait toujours
rage, ce tribunal dit à l’agence chargée de protéger la sécurité des
travailleurs, qu’elle pourrait ne pas le faire dans tous les lieux de travail
nécessaires », ont écrit les dissidents à propos des actions de la majorité
dans l’affaire National Fédération des Business Independent contre le Département
du Travail, n° 21A244. « Alors que la maladie et la mort continuent de
progresser, ce tribunal dit à l’agence qu’elle ne peut pas réagir de la manière
la plus efficace possible. »
L’OSHA a publié le mandat en novembre,
prévoyant des exceptions pour les travailleurs ayant des objections religieuses
et ceux qui n’entrent pas en contact étroit avec d’autres personnes à leur lieu
de travail. L’administration a estimé que cela permettrait à 22 millions de
personnes de se faire vacciner et d’éviter 250000 hospitalisations.
La décision signifie que les
entreprises à travers le pays doivent maintenant décider entre protéger les
employés, perdre potentiellement des membres du personnel résistants à la
conformité, et enfreindre les réglementations disparates.
Plusieurs grandes entreprises, comme
United Airlines et Tyson Foods, ont déjà des mandats, tandis que d’autres
s’étaient retenues et attendaient que les batailles juridiques soient résolues.
Certaines entreprises craignent de perdre des employés à un moment où les
travailleurs sont déjà rares. Bien que les entreprises ayant des mandats aient
déclaré que ces préoccupations ne s’étaient généralement pas concrétisées, une
exigence nationale aurait pu aider à apaiser ces préoccupations.
Walmart, Amazon et JPMorgan Chase,
trois des plus grands employeurs aux États-Unis, n’ont pas encore émis
d’exigences générales pour leurs travailleurs. Certaines entreprises qui ont
attendu, ont fait part de leurs préoccupations concernant les coûts de mise en
place de programmes de dépistage et le rejet de ces mesures par les employés
non vaccinés.
Ce deuxième mandat s’applique aux
travailleurs des hôpitaux et autres établissements de soins de santé qui
participent aux programmes Medicare et Medicaid.
Les juges fédéraux du Missouri et de la
Louisiane avaient bloqué l’exigence vaccinale, qui prévoit des exemptions pour
les personnes ayant des objections médicales ou religieuses, dans des décisions
qui s’appliquaient dans environ la moitié des États. Ce blocage va maintenant
entrer en vigueur à l’échelle nationale.
Dans une opinion non signée de
l’affaire Biden contre l’Etat du Missouri, No. 21A240, la majorité a écrit que
le mandat sanitaire émis par le Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Services Sociaux
« relève des pouvoirs que le Congrès lui a conférés ».
La loi en vigueur donne au Secrétaire d’Etat
le pouvoir général d’émettre des règlements pour assurer l'«administration
efficace » des programmes Medicare et Medicaid, et certaines parties de la
loi concernant divers types d’établissements autorisent généralement le Secrétaire
d’Etat à imposer des exigences pour protéger la santé et la sécurité des
patients.
La majorité a écrit que le mandat «
s’inscrit parfaitement dans le libellé de la loi ».
La majorité a ajouté que les
établissements qui reçoivent de l’argent des programmes Medicare et Medicaid
doivent se conformer à de nombreuses exigences fédérales en matière de santé et
de sécurité.
« Tout cela est peut-être la raison
pour laquelle les travailleurs du secteur de la santé et les organisations de
santé publique, soutiennent massivement l’initiative du Secrétaire d’Etat », a
écrit la majorité. « En effet, leur soutien suggère qu’une exigence de
vaccination dans ces circonstances est un exemple simple et prévisible des mesures
de « santé et sécurité » que le Congrès a autorisé le Secrétaire d’Etat
à imposer. »
En dissidence, le juge Clarence Thomas,
auquel se sont joints les juges Samuel A. Alito Jr., Neil M. Gorsuch et Amy
Coney Barrett, a écrit que les « dispositions éparses » de la loi ne
justifiaient pas le mandat.
Sans une autorisation « extrêmement
claire » du Congrès, a écrit le juge Thomas, le gouvernement fédéral ne devrait
pas être autorisé à forcer les travailleurs du secteur de la santé « à choisir
entre perdre leurs moyens de subsistance et accepter un vaccin qu’ils rejettent
depuis des mois ».
« Ces cas ne concernent pas
l’efficacité ou l’importance des vaccins Covid-19 », a-t-il écrit. « Il
s’agit seulement de savoir si » l’agence « a le pouvoir légal de forcer les
travailleurs de la santé, en forçant leurs employeurs, à subir une procédure
médicale dont ils ne veulent pas et qui est irrémédiable une fois administrée
».
La Cour suprême a confirmé à plusieurs
reprises les mandats de vaccination des États, dans divers contextes, contre
les contestations constitutionnelles. Les deux affaires tranchées jeudi
concernaient une question différente, celle de savoir si le Congrès avait
autorisé le pouvoir exécutif à instituer ces exigences.
L’opinion majoritaire dans l’affaire
sur les travailleurs de la santé semblait tenter d’harmoniser les deux
décisions.
« Les défis posés par une pandémie
mondiale ne permettent pas à une agence fédérale d’exercer un pouvoir que le
Congrès ne lui a pas conféré », indique l’avis. « Dans le même temps, de
telles circonstances sans précédent ne justifient pas de limiter l’exercice des
pouvoirs reconnus depuis longtemps comme détenues par l’agence. »
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