BANKRUPTCY OF CNSS, THE DEAFENING SILENCE OF THE GABONESE POLITICAL CLASS! BANQUEROUTE DE LA CNSS, LE SILENCE ASSOURDISSANT DE LA CLASSE POLITIQUE GABONAISE !

 



 

English version

 

Is there really a political class in Gabon? The question deserves to be asked, because one can legitimately wonder in face of the deafening silence of the entire official Gabonese political class, from the regime as well as the opposition, before the tutelage of the CNSS, one of the beacon of Gabon's economic and social policy since the 60s, under an interim administrator, no Gabonese politician, no parliamentarian, has so far broken their silence, by the slightest reaction, even of circumstance.

 

This collective resignation of the Gabonese political world, somehow echoes another resignation, this one more general, observed by the Gabonese people as a whole, who are now keeping a low profile in their own country and in the face of their own impoverishment.

 

But the resignation of the political class is more serious, dear readers, because it notes that those who are invested with the mission of leading and governing the people, systematically shirk their obligations as elected, rulers, or leaders of the people. Like the government, elected officials and politicians of all stripes are bound by duties towards their electorate and their supporters. Also, the silence of the national political class in the face of the events shaking the country should worry us:

 

•Where have these politicians gone, whose mission is to listen to the desires of the people and the concerns of society?

 

• Where are the political parties and other oppositions whose primary role is to challenge and hold the rulers accountable?

 

• What are MPs and senators, supposed to be the representatives of the people, but today silent, doing; when the position they occupy in parliament commits them to their voters and requires them to do the minimum, i.e. to ask the rulers to explain their actions?

 

• Given that demonstrations are recurrent, strikes are repetitive, unemployment is endemic, all this is worrying enough to, at the very least, provoke the reactions of those whose mission is to be the interpreters of a suffering society.

 

• The deterioration of the social situation in the country, the excessive repression and the imprisonment of the demonstrators, require in any case the concern of this political class supposed to represent the people. The same is true of political parties, aspiring to lead the country tomorrow. Now, all quiet.

 

We are led to believe that the MPs, senators, and political parties, have given themselves the word and consider themselves free of any duty towards their voters, their supporters and, to be honest, the citizens expecting these men and women, who have made politics their profession, to put their actions in conformity with their words.

 

In the end, members of the Gabonese political class seem more concerned with consolidating their position, or even improving it, and therefore, are reluctant in fact, to compromise their careers by playing the political game with all that it may imply. Thus, many politicians, once they have reached a higher level of the country's political hierarchy, forget, in addition to their electoral promises, their previous commitments. It is also true that once they have passed to the other side of the political praxis - through the parliament, a senatorial post or the granting of a ministerial portfolio - these politicians, yesterday verbose see things differently, learn prudence and fail to remember their past commitments to follow the waves of the moment. In fact, from political compromise to political compromission, there is only one step that many politicians happily cross.

 

Dear readers, where has the Gabonese political class gone? Like Diogenes, we look for it with a lighting lamp, in the middle of the sunny Gabonese noon!

 

 

 

 

Version française

 

Y a-t-il vraiment une classe politique au Gabon? La question mérite en effet d’être posée, car on peut légitimement s’interroger devant le silence assourdissant de toute la classe politique gabonaise officielle, pouvoir comme opposition, devant la mise sous tutelle d’un administrateur intérimaire, de la CNSS, l’un des flambeaux de la politique économique et sociale du Gabon, depuis les années 60 ; aucun politicien Gabonais, aucun parlementaire, n’a jusqu’ici rompu ce silence, par la moindre réaction, même de circonstance.

 

Cette démission collective du monde politique gabonais, fait quelque part écho à une autre démission, celle-là plus générale, observé par le peuple Gabonais dans son ensemble, qui fait désormais profil bas dans son propre pays et face à sa propre paupérisation.

 

Mais la démission de la classe politique est plus grave, chers lecteurs, car elle constate de ce que ceux qui sont investis de la mission de diriger et de gouverner le peuple, se dérobent systématiquement de leurs obligations d´élus, de gouvernants, ou d’aiguilleurs du peuple. Comme le gouvernement, les élus et les hommes politiques de tous bords, sont tenus à des devoirs envers leur électorat et leurs militants. Aussi, le silence de la classe politique nationale face aux événements qui secouent le pays devrait nous inquiéter :

 

·         Où sont donc passés ces politiciens dont la mission est d´être à l´écoute des désirs du peuple et des préoccupations de la société ?

 

·         Où sont les partis politiques et autres oppositions dont le rôle premier est d´interpeller et de mettre les gouvernants devant leurs responsabilités ?

 

·         Que font les députés et les sénateurs, supposés être les représentants du peuple, mais aujourd´hui muets ; quand la place qu´ils occupent au parlement les engage vis-à-vis de leurs électeurs et exige d´eux le minimum, c’est à dire demander aux gouvernants d´expliquer leurs actes ?

 

·          Vu que les manifestations soient récurrentes, que les grèves soient répétitives, que le chômage soit endémique, tout ceci est suffisamment préoccupants pour, à tout le moins, susciter les réactions de ceux dont la mission est d´être les interprètes d´une société qui souffre

 

·          La dégradation de la situation sociale dans le pays, les répressions excessives et l´emprisonnement des manifestants, requéraient en tout état de cause l´inquiétude de la part de cette classe politique censée représenter le peuple. Il en est de même des partis politiques, aspirant à diriger demain le pays. Or, motus et bouche cousue.

 

A croire que les députés, sénateurs, et les partis politiques, se sont donné le mot et s´estiment exempts de tout devoir vis-à-vis de leurs électeurs, de leurs militants et, pour tout dire, des citoyens attendant de ces hommes et de ces femmes, qui ont fait de la politique leur métier, qu´ils mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles.

 

En définitive, les membres de la classe politiques gabonaise semblent plus préoccupés à consolider leur position, voire l´améliorer, et dès lors, peu enclins en fait, à compromettre leurs carrières en jouant le jeu politique avec tout ce qu´il peut impliquer. Ainsi, beaucoup de politiciens, une fois parvenus à un palier supérieur de la hiérarchie politique du pays, oublient, outre leurs promesses électorales, leurs engagements antérieurs. Il est vrai aussi, qu´une fois passés de l´autre côté de la praxis politique - par la députation, un poste sénatorial ou l´octroi d´un portefeuille ministériel - ces politiciens, hier diserts voient les choses autrement, apprennent la prudence et omettent de se rappeler leurs engagements passés pour suivre les vagues porteuses du moment. De fait, du compromis politique à la compromission politicienne, il n´y a qu´un pas que nombre de politiciens franchissent allègrement.

 

Chers lecteurs, ou est donc passe la classe politique Gabonaise ? Comme Diogène, nous la cherchons avec une lampe d’éclairage, en plein midi gabonais ensoleillé !

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