TOO MUCH POPULISM KILLS ELITISM; AND THIS IS DANGEROUS FOR GABON! TROP DE POPULISME TUE L’ÉLITISME ; ET C’EST DANGEREUX POUR LE GABON !
English version
A very dangerous phrase is being heard at the moment in Gabon and
elsewhere in Africa: "Africa suffers from its intellectuals!"
No, this phrase is wrong and those who use it are aiming at the wrong target.
However, we hear it from politicians, journalists, and ordinary citizens who
seem to speak more and more with one voice to demand the need to open up the
management of public affairs to all levels of society. And that's where the danger comes in.
In all well-functioning countries of the world, the people transfer to
specialists the right to take care of the management of the state in their
name. Then the people take stock during the elections and decide whether to
reappoint or dismiss the leadership team.
At no time do the people say: "The politicians have failed and
therefore we, the people, will go take office and set things in the right
direction." No, it is a call for disorder and cacophony as we see in the
ongoing national dialogue in Libreville.
Quand il n’y a plus
d’experts, tout le monde devient expert et le désordre s’installe. Quand tout
le monde a le droit de dire tout et n’importe quoi, les charlatans viendront
vous dire qu’ils ont inventé l’eau tiède.
It is true that in order to run a political campaign today in Gabon,
one cannot put forward a program other than that of making equality in Gabon a
"priority". However, an unemployed person who has never worked in their
life, cannot go to a national dialogue, and give us prescriptions on how to
structure the health care system in Gabon. There are experts in this field and
these experts should be dealing with this area. This is just an illustrative
example, but there are others.
Looking at what is happening in Gabon at the moment, we would like to
point out the danger of an anti-elitism that is looming on the horizon, under
the pretext that all Gabonese must be consulted.
When a surgeon needs to think about an operation, they call other
surgeons to talk about it; they do not call a mechanic; and vice versa.
In the context of the prevailing populism currently underway in Gabon,
rational arguments lose their rightful place since even those who have to carry
them get rid of them in the name of the populist cliché that all ideas are
equal.
The call to get rid of the elite that we hear here and there in Gabon,
is a danger that we must eradicate immediately; Because it is the most talented
among us who will lift us out of underdevelopment.
Populism often amounts to the repudiation of reason in favor of the
release of basely satisfying and narcotic energy. At the opposite end of the
spectrum is elitism, which is based on reflection and rational choices that
have a long-term impact.
It is deceptive to believe that the people have the capacity to make
active resolutions, which demand execution; It is an invitation to cacophony
and chaos. The people must only choose their representatives and ask these
people to do their work. The cardinal principle is that the people should
choose the most enlightened among them to lead. This is the principle of
elitism, and it is this principle that drives societies forward.
Version française
On entend une phrase très
dangereuse en ce moment au Gabon et ailleurs en Afrique : « l’Afrique
souffre de ses intellectuels ! »
Non, cette phrase est fausse
et ceux qui l’utilisent se trompent de cible. Pourtant on l’entend des politiciens,
journalistes, et simples citoyens qui semblent de plus en plus parler d’une
seule voix pour demander la nécessité d’ouvrir la gestion de la chose publique à
toutes les couches de la société. Et c’est en cela qu’intervient le danger.
Dans tous les pays du monde
qui fonctionnent bien, le peuple transmet à des spécialistes, le droit de s’occuper
en son nom, de la gestion de la cité. Ensuite le peuple fait un bilan lors des élections
et décide de reconduire ou de congédier l’équipe dirigeante.
A aucun moment le peuple ne
dit : « les politiciens ont échoué et donc nous le peuple, nous irons
nous mêmes aux affaires pour rétablir les choses dans le bon sens ». Non,
c’est un appel au désordre et à la cacophonie comme nous l’observons au
dialogue national en cours à Libreville.
Quand il n’y a plus d’experts,
tout le monde devient expert et le désordre s’installe. Quand tout le monde a
le droit de dire tout et n’importe quoi, les charlatans viendront vous dire qu’ils
ont inventé l’eau tiède.
Il est vrai que pour faire
une campagne politique aujourd’hui au Gabon, on ne peut mettre en avant un
programme autre que celui de faire de l’égalité entre Gabonais, une « priorité ».
Mais seulement, un chômeur n’ayant jamais travaillé de sa vie, ne peut pas
aller à un dialogue national, et vous donner des prescriptions sur comment structurer
le système de santé au Gabon. Il y a des experts dans ce domaine et ces experts
devraient s’occuper de ce domaine. Ceci n’est qu’un exemple illustratif, mais
il y en a d’autres.
En regardant ce qui se passe
au Gabon en ce moment, nous voulons faire remarquer le danger d’un antiélitisme
qui se profile à l’horizon, sous prétexte que tous les Gabonais doivent être consultés.
Quand un chirurgien a
besoins de réfléchir sur une opération, il appelle d’autres chirurgiens pour en
parler ; il n’appelle pas un mécanicien ; et vice versa.
Dans le contexte de
populisme ambiant en cours en ce moment au Gabon, les arguments rationnels
perdent droit de cité puisque même ceux qui doivent les porter s’en
débarrassent au nom du poncif populiste voulant que toutes les idées se valent.
L’appel à se débarrasser de
l’élite que l’on entend ici et là au Gabon, est un danger que nous devons endiguer
immédiatement ; car ce sont les plus talentueux d’entre nous qui nous
sortiront du sous-développement.
Le populisme revient souvent
à la répudiation de la raison au profit de la libération d’une énergie bassement
satisfaisante et narcotique. A son opposé est l’élitisme qui est basé sur la réflexion
et des choix rationnels dont la portée tient du long terme.
Il est trompeur de croire
que le peuple ait la capacité de prendre des résolutions actives, et qui
demandent exécution ; c’est une invitation à la cacophonie et au chaos. Le
peuple ne doit que choisir ses représentants et demander à ces gens ainsi désignés,
de faire leur travail. Le principe cardinal est que le peuple doit choisir les
gens les plus éclairés en son sein, pour le diriger. C’est cela le principe de
l’élitisme et c’est ce principe qui fait avancer les sociétés.
Bonjour.
ReplyDeleteMonsieur Charlie j aimerais savoir : avez vous déjà investi au Gabon, ne serait ce une maison d habitation ici au Gabon ?
Les intellectuels ne savent pas investir que de sortir des grandes théories k exemple de Dr Mengara qui est aux USA depuis des lustres est patent. Même une bicoq dans son pays zéro .
ReplyDeleteBonjour,
DeleteVous êtes certains de vos propos au sujet de Mengara ?
Merci !