WINNIE MANDELA OR THE PERSONIFICATION OF THE RESISTANCE. WINNIE MANDELA OU LA PERSONNIFICATION DE LA RÉSISTANCE








English version

(Inspired by an editorial in the Mail & Guardian)


No other woman – in life and after – occupies the place that Winnie Madikizela-Mandela does in South African politics. A stalwart of the African National Congress (ANC), she nevertheless stands above, and at times outside, the party. Her iconic status transcends political parties and geographical boundaries, generations and genders. Poets have honoured her, writers have immortalised her and photographers have adored her.

Her life has been overburdened by tragedies and dramas, and by the expectations of a world hungry for godlike heroes on whom to pin all its dreams, and one-dimensional villains on whom to pour its rage. Yet perhaps it is in the smaller and more intimate stories of our stumbling to make a better world that we are best able to recognise and appreciate the meaning of the life of Madikizela-Mandela.

In her particular life, we may see more clearly the violence wrought by colonialism and apartheid, the profound consequences of fraternal political movements to whom women were primarily ornamental and, yes, the tragic mistakes made in the crucible of civil war.

Her political power stemmed from the visceral connection that she was able to make between the everyday lives of black people in a racist state, and her own individual life. State power, in all its vicious dimensions, was exaggerated in its response to her indomitable will – and in its stark visibility, personified.

Fearless in the face of torture, imprisonment, banishment and betrayal, she stood firm in her conviction that apartheid could be brought down. She said what she liked, and bore the consequences. Her very life was a form of bearing witness to the brutality of the system.




Version française

(Inspiré par un éditorial paru dans le Mail & Guardian)


Aucune autre femme – en vie ou non - n'occupe la place que Winnie Madikizela-Mandela fait sienne dans la politique sud-africaine. Fidèle au Congrès national africain (ANC), elle se tient néanmoins au-dessus et parfois à l'extérieur du parti. Son statut emblématique transcende les partis politiques et les frontières géographiques, les générations et les sexes. Les poètes l'ont honorée, les écrivains l'ont immortalisée et les photographes l'ont adorée.

Sa vie a été chargée par de tragédies et drames, et par les attentes d'un monde affamé de héros divins sur lesquels épingler tous les rêves, et de méchants unidimensionnels sur lesquels verser toute la rage. Pourtant, c'est peut-être dans les faits les plus petites et plus intimes de nos trébuchements à la recherche d’un monde meilleur, que nous sommes le mieux à même de reconnaître et d'apprécier le sens de la vie de Madikizela-Mandela.

Dans sa vie privée, on peut percevoir plus clairement la violence exercée par le colonialisme et l'apartheid, les conséquences profondes des mouvements politiques dans lesquels les femmes étaient essentiellement ornementales et, oui, les erreurs tragiques commises dans le creuset de la guerre civile.

Son pouvoir politique provenait du lien viscéral qu'elle était capable d’établir entre la vie quotidienne des Noirs ordinaires dans un état raciste, et sa propre vie individuelle. Le pouvoir de l'État, dans toutes ses dimensions vicieuses, était exagéré dans sa réponse à sa résistance indomptable - et dans sa brutale visibilité, personnifiée.

Intrépide face à la torture, l'emprisonnement, le bannissement et la trahison, elle est restée ferme dans sa conviction que l'apartheid pouvait être battu. Elle a dit ce en quoi elle croyait, et en a payé les conséquences. Sa vie même était une forme de témoignage de la brutalité du système.

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