WHY WEST AFRICANS IN GABON ARE PROSPERING WHILE GABONESE ARE STANDING STILL? POURQUOI LES OUEST-AFRICAINS AU GABON, PROSPÈRENT ALORS QUE LES GABONAIS FONT DU SUR PLACE ?

 

 

English version

 

At the moment in Gabon, a recurring discourse promises that with the transition regime, the average Gabonese will be restored into their dignity. This blog examined the situation of the contemporary Gabonese compared to that of a West African immigrant; and tried to understand why the Gabonese does not progress, while the West African becomes a millionaire after 10 years of residence in Gabon.

 

With the help of a few volunteer investigators deployed in Libreville, we compared the economic situation of a Malian shopkeeper named Konaté, who lives in Nkembo with his small family, to that of a Gabonese middle manager in public administration, who revealed his income and lifestyle. The basic assumption is that each month, the two heads of household have equivalent incomes. The question that arises is therefore why Konaté has prospered over the years, while the Gabonese, despite his good situation, admits to us that he is standing still.

 

Konaté, per week, stocks his shop at the rate of 500,000 francs in bulk goods purchases, at prices negotiated with his suppliers. These prices are increased by 40% from the purchase price per unit. For example, if an item is sold to him wholesale for 1000 CFA francs, he sells it in his store for 1400 CFA francs. As a result, Konaté invests 2 million CFA francs per month in his store, hoping to make 2.8 million CFA francs from it. His profit is 800,000 CFA francs per month.

 

Our compatriot, an executive in a public administration, earns 850,000 CFA francs in gross salary. In net, he has about 700,000 francs.

 

Both of our characters earn about the same amount every month. But that's where the similarity ends. The table below shows the expenses of these two individuals each month.

 

Expenditure	Konaté	Gabonese civil servant
Housing	150000	Mortgage 200000/month
Food	100000	100000 (Mrs. also puts 100000)
Water, electricity	60000	90000
Vehicle	Rides for free in a taxi (from his compatriots)	100000 for fuel
Leisure	0	80000 (dining out)
Family	100000 sent home	100000 (brothers, sisters, nephews etc)
Religious Expenses	20000 for the mosque	0
Total	430000	670000

 

Dear readers, at the end of each month, Konaté can save 370,000 CFA francs, while our compatriot can only save 30,000 CFA francs. On an annual basis, Konaté can save 4.4 million while our compatriot can only save 360,000 francs. So, you see, dear readers, over time, it was Konaté who prospered by making larger investments as his savings grew. Our compatriot, on the other hand, although an executive in the administration, will never have any substantial savings. That is the problem.

 

 

 

 

 

Version française

 

En ce moment au Gabon, un discours récurrent promet qu’avec le régime de transition, le Gabonais moyen va être rétabli dans sa dignité. Ce blog a examiné la situation du Gabonais contemporain comparée à celle d’un immigrée Ouest-Africain ; et a essayé de comprendre pourquoi le Gabonais ne progresse pas, tandis que l’Ouest Africain devient millionnaire au bout de 10 ans de résidence au Gabon.

 

Avec l’aide de quelques enquêteurs volontaires déployés à Libreville, nous avons comparé la situation économique d’un boutiquier Malien du nom de Konaté, installé à Nkembo avec sa petite famille, à celle d’un cadre moyen d’administration publique, Gabonais, qui nous a révélé ses revenus et son mode de vie. Le postulat de départ est que par mois, les deux chefs de famille ont des revenus équivalents. La question qui se pose est donc celle de savoir pourquoi Konaté prospère au fil des ans, pendant que le Gabonais, malgré sa bonne situation, nous avoue faire du sur place.

 

Konaté, par semaine achalande son magasin à raison de 500000 francs d’achats de vivres en gros, à des prix négociés avec ses fournisseurs. Ses prix sont majorés de 40% sur le prix d’achat à l’unité. Par exemple si un article lui est vendu en gros à 1000 francs CFA, il le revend dans son magasin à 1400 francs CFA. Par conséquent, par mois, Konaté investit 2 millions de francs CFA dans son magasin, en espérant en tirer 2,8 millions de francs CFA. Son bénéfice est de 800000 francs CFA mensuel.

 

Notre compatriote cadre dans une administration publique gagne 850000 francs CFA en salaire brut. En net, il a environ 700000 francs.

 

Nos deux personnages gagnent environ le même montant tous les mois. Mais la similitude s’arrête là. Le tableau ci-dessous présente les dépenses de ces deux personnes tous les mois.

 

Dépense	Konaté	Cadre Gabonais
Logement	150000	Crédit immobilier 200000/mois
Nourriture	100000	100000 (madame met aussi 100000)
Eau électricité	60000	90000
Véhicule	Circule gratis en taxi (de ses compatriotes)	100000 pour le carburant
Loisirs	0	80000 (sorties au restaurant)
Famille	100000 expédié au pays	100000 (frères, sœurs, neveux etc)
Dépenses religieuses	20000 à la mosquée	0
Total	430000	670000

 

Chers lecteurs, à la fin de chaque mois, Konaté peut épargner 370000 francs CFA, alors que notre compatriote ne peut épargner que 30000 francs CFA. De manière annuelle, Konaté peut épargner 4,4 millions alors que notre compatriote ne peut épargner que 360000 francs. Alors, voyez-vous chers lecteurs, au fil du temps c’est Konaté qui va prospérer en faire de plus grands investissements a mesure que son épargne va grossir. Notre compatriote par contre, bien que cadre dans l’administration, n’aura jamais d’épargne conséquente. C’est cela la problématique.