AGAIN SOME EXCLUSION STUDENTS FROM THE UNIVERSITY OF LIBREVILLE. ENCORE DES EXCLUSIONS D’ÉTUDIANTS Á L’UNIVERSITÉ DE LIBREVILLE

The university campus surrounded by the security forces
Le campus universitaire encerclé par les forces de sécurité
(Photo : Gabonreview)




English version

Remember, dear readers, that not very long ago, specifically in 2012, two years ago, an armed squadron of the Gendarmerie Nationale of Gabon burst on the main campus of Libreville to proceed with exerting violence upon the students and arrest of twenty of them. What crime had committed those students who were placed in jailed confinement? They simply disagreed with a previous decision to exclude some of their peers and also asked for the withdrawal of armed elements of the gendarmerie from the enclosure of the University. For asking this, these students were detained.

Indeed after a curious decision by Seraphin Moundounga wanting to limit for obscure reasons the eligibility for scholarships to students less than 27 years old; these students understanding that it was a way to discourage young Gabonese from undertaking long cycles, refused this decision and demanded harmonization of LMD (Licence-Master-Doctorate). Moudounga sent the security forces, some students were arrested and eventually excluded from the institution. It is this series of unfair decisions with other preexisting ones, that is the cause of recurrent clashes between students and security forces.

Responding in 2013 on Gabon Television, Seraphin Moundounga who was still the Minister of National Education, considered that those who criticize his approach, namely the excellent newspaper "Echos du Nord", did not just like officials from the South. Yes, the Gabonese people discovered in all their splendor, the limits of their super Minister of National Education.

The thirty some students locked up, succeed in getting pictures of their incarceration outside, these were disturbing to internal and external opinions, and this would result an international mobilization, with reports in high impact outlets such as RFI (Radio France International) which would largely echo the situation. It is this mobilization and the involvement of the Gabonese civil society, that would gain the release of these students. The then Prime Minister, Raymond Ndong Sima took on the matter and arrived at a semi-compromise with the students, putting water in the wine of the Moundounga methods, something that seriously altered the relationship between the two men. But in the meantime, the university authorities decided to exclude from the campus some students that they held responsible for these events. Apparently claiming a desire to better study conditions is an offense punishable by exclusion from the university in Gabon.

In January of this year (2014), a disciplinary board of the University, more a court martial than an educational counsel, delivered the decision to exclude 28 students for their participation in the so-called multiple strikes in 2013. Among the excluded included Firmin Ollo, who has since become an elected municipal councilman in Libreville. In addition to these 28 students, many other were given various suspended suspensions. But the problem remains that the Gabonese regime is simply reacting to students with repression instead of solving the underlying problems which only prolongs the same conditions in time.

Thus, what had to happen happened. Scholarships had not been paid for six months and to have their rights retored, some students had to take to the streets. The reflex of the authorities was the same: security forces, tear gas, etc., in short repression. Although the director of the National Agency of Scholarships of Gabon has confessed on State television that grants had not been paid, which means that the student demands were legitimate, the reflexes by the authorities remained the same, they decided to exclude 3 students deemed instigators. They were: Anatole Nnang Mezui; Yves Mba and Jacques Mezo. But if history is instructive, we already know that this umpteenth arbitrary exclusion will not solve anything because the problems will remain as long as the whole regime would not decide to settle them in depth. Young Gabonese people will build their character and succeed whatever the pitfalls put in their way by the regime. This regime will fail to deter brave and nationalistic young Gabonese citizens with threats of exclusion from the university.


Version française

Souvenez-vous chers lecteurs, qu’il n’y a pas très longtemps de cela, plus précisément en 2012, il y a deux ans, un escadron armé de la Gendarmerie Nationale du Gabon fit irruption sur le principal campus universitaire de Libreville pour procéder à la violentisation des étudiants et à l’arrestation d’une vingtaine d’entre eux. Quel crime avaient commis ces étudiants qui furent mis au cachot? Ils s’insurgeaient simplement contre une décision précédente d’exclusion de certains de leurs camarades et aussi le retrait d’éléments armés de la gendarmerie de l’enceinte de l’Université. Pour avoir demandé cela, ces étudiants seront détenus.

En Effet suite à une décision curieuse de Séraphin Moundounga voulant limiter pour des raisons obscures l’éligibilité aux bourses d’études aux étudiants ayant moins de 27 ans, ces étudiants comprenant que c’était une manière de décourager les jeunes Gabonais à entreprendre des cycles longs, refusèrent cette décision et exigèrent une harmonisation du système LMD (Licence-master-doctorat). Moudounga leur enverra les forces de sécurité, certains seront arrêtés puis finalement exclus de l’institution. C’est donc cette série de décisions iniques qui avec d’autres préexistantes, provoqueront l’engrenage des affrontements entre étudiants et force de l’ordre.

Répondant en 2013 sur Gabon Télévision, Séraphin Moundounga qui était toujours le Ministre de L’Education Nationale, jugera que ceux qui critiquent sa façon de faire, en l’occurrence l’excellent journal « Echos du Nord », n’aiment simplement pas les cadres du Sud. Eh oui, les Gabonais découvraient dans toutes leurs splendeurs, les limites de leur super Ministre de L’Education Nationale.

La trentaine d’étudiants enfermés réussira à faire passer des photos de leur incarcération qui bouleverseront les opinions aussi internes qu’externes au Gabon, et ce sera suite à cette mobilisation internationale, avec une répercussion dans les grands organes de presse comme RFI qui en fera largement échos et l’implication de la société civile gabonaise, que ces étudiants seront mis en liberté. Le Premier Ministre d’alors, Raymond Ndong Sima se saisira du dossier et parviendra à un semi-compromis avec les étudiants, mettant de l’eau dans le vin des méthodes Moundounga, chose qui entamera sérieusement les relations entre les deux hommes. Mais entre-temps, les autorités rectorales décideront de l’exclusion du campus de certains étudiants qu’elles tiennent pour responsables de ces évènements. Apparemment revendiquer un désir de meilleures conditions d’études est un délit passible d’exclusion de l’université au Gabon.

En Janvier de cette année (2014), un conseil de discipline de l’Université, plus cour martiale que conseil éducatif, a prononcé l’exclusion de 28 étudiants pour leur soit disant participation aux multiples grèves en 2013. Parmi les exclus figurait Firmin Ollo, qui depuis est devenu élu municipal à Libreville. Outre ces 28 étudiants, de nombreux autres écopèrent de divers sursis. Mais le problème reste que le pouvoir gabonais se contente de faire dans la répression étudiante au lieu de régler les problèmes de fond qui eux ne font que perdurer dans le temps.

Voilà que ce qui devait arriver arriva. Les bourses d’études n’avaient plus été payées depuis 6 mois et pour rentrer dans leurs droits, certains étudiants durent descendre dans la rue. Le reflexe des autorités fut le même: gendarmerie, gaz lacrymogènes etc., bref la répression. Bien que le directeur de L’agence Nationale des Bourses du Gabon ait avoué sur la télévision d’Etat que les bourses n’avaient plus été payées, ce qui signifie que les revendications étudiantes étaient légitimes, les réflexes des autorités restent les mêmes; il est décidé d’exclure 3 étudiants jugés instigateurs. Il s’agit de: Anatole Nnang Mezui; Yves Mba et de Jacques Mezo. Mais l’histoire est instructive, nous savons déjà que cette énième exclusion arbitraire ne résoudra rien car les problèmes resteront entiers tant que le régime ne se décidera pas à les régler en profondeur. Les jeunes Gabonais font se forger un caractère et réussir quelles que soient les embuches mises sur leur chemin par le régime. Ce régime ne réussira pas à décourager les courageux et nationalistes jeunes gabonais en les menaçant d’exclusion de l’université.

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