IS EDUCATION POSSIBLE AT THE POINT OF A BAYONET? L’ÉDUCATION EST ELLE POSSIBLE À LA POINTE DE LA BAÏONNETTE?

Security forces facing students inside the campus
Les forces de sécurité faisant face aux étudiants au sein du campus
Image: Gabonews



English version


It is by giving voice to Candide that Voltaire tells us, in the eponymous play, that there are no effects without causes. It is therefore that intimate relationship of cause and effect of certain acts, that we have in mind as we witness the current situation on the grounds of the University Campus of Libreville and its surroundings, where we see an escalation of violence by the security forces toward students, which may become the cause of a logical spreading of teachers and student protests against the barbarism that is literally and figuratively imposed on them daily.


Indeed, dear readers, the news coming from the Campus are not reassuring. The police and military units of red berets, have burst onto the campus, tracking students up to their rooms, beating and molesting a good number, placing dozens in custody, and committing acts of vandalism on these students room equipment: furniture, appliances, clothing etc. But what have these students done to deserve this treatment? They had the nerve to show their displeasure with the fact that the regime has not met its sovereign obligations vis-à-vis the student community.


It is Steve Jobs, the late leader of the Technology Company Apple, who said something to the effect of: “if you want to solve a problem, focus on the fundamentals of the problem; try to understand the basic facts behind the problem and go after that. It is only that way that the problem would be solved once and for all. If you stay superficial in your solution, you will only delay the inevitability of not only the recurrence of the problem, but of the fact that this recurrence would be more severe”. It is obvious that the people ruling Gabon are not a bunch of Steve Jobs. Instead of solving the underlying cause of the student discontent, they think they can quiet protest by applying blunt force and merciless violence. But history proves that violence only works to a point; violence is not really a deterrent! After a while, people get used to violence and they stop being afraid of it.


In favoring strong-arm tactics since the passage of Seraphin Moundounga at the Ministry of National Education, the climate on campus has become even unhealthier. The presence of security forces on campus has become ordinary. But all educators know that teaching conditions cannot be optimal if teachers and students are flanked by fully armed people. Academic freedom guarantees liberty for students and teachers so that coercion has no place in an enclosure made for thinking and reflection. Students are constantly reminding the regime about what their expectations are, and still the regime does not find solution to the students’ problems. Ali Bongo thinks that it is the point of the bayonet that will flex the student movement. But he is wrong because it will only succeed in sending his soldiers on campus, in causing disturbances, including risks of slippage which could be very serious for the country as a whole.


By arresting students, to the military repression, the regime has added the litigious repression of protesting students. This blog therefore says to the Ali Bongo’s regime that even with a bayonet, it will fail in its attempts to muzzle students, to inculcate them intentionally with ignorance education, to proceed with their infantilism , to despise them and encourage the lack of solidarity among them!



Version française


C’est en faisant parler Candide que Voltaire nous apprend, dans la pièce éponyme, qu’il n’y a pas de causes sans effets. C’est donc à l’intime relation de cause à effet de certains actes, que nous renvoie le spectacle en cours au sein du Campus universitaire de Libreville et dans ses alentours, où nous constatons une escalade de la violence des forces de l’ordre envers les étudiants, qui ne pourra être que la cause d'une contagion devenue logique de la contestation généralisée des milieux enseignants et étudiants, contre la barbarie au propre comme au figuré qui leur est imposée au quotidien.


En effet chers lecteurs, les nouvelles qui nous reviennent du Campus ne sont pas rassurantes. Les gendarmes et les militaires des unités des bérets rouges, auraient fait irruption sur le campus, traquant les étudiants jusqu'à dans leurs chambres, tabassant et molestant un bon nombre, plaçant des dizaines en garde à vue, et engageant des actes de vandalisme du matériel de chambre de ces étudiants: mobiliers, électroménagers, vêtements etc. Mais qu’ont fait ces étudiants pour mériter ce traitement? Ils ont eu le toupet de manifester leur mécontentement du fait que le régime ne tienne pas ses engagements régaliens vis-à-vis la communauté estudiantine.


C'est Steve Jobs, le défunt leader de la Société de technologie Apple, qui avait dit à peu près ceci: "si vous voulez résoudre un problème, concentrer vous sur les fondamentaux du problème, essayez de comprendre les faits de base derrière le problème et résolvez les. Ce n'est que de cette façon que le problème serait résolu une fois pour toutes. Si vous restez superficiel dans votre solution, vous ne fera que retarder l'inévitabilité non seulement de la récurrence du problème, mais aussi du fait que cette récurrence serait plus sévère". Il est évident que les gens au pouvoir au Gabon ne sont pas un groupe de Steve Jobs. Au lieu de résoudre les causes sous-jacentes du mécontentement des étudiants, ils pensent qu'ils peuvent endiguer la protestation en appliquant la force brutale et la violence impitoyable. Mais l'histoire prouve que la violence ne fonctionne que jusqu’à un certain point; la violence n'a pas vraiment un effet dissuasif permanent! Après un certain temps, les gens s'habituent à la violence et ils cessent d'en avoir peur.


En privilégiant la méthode musclée depuis le passage de Séraphin Moundounga au Ministère de l’éducation Nationale, le climat sur le campus universitaire est devenu encore plus malsain. La présence d’agents de sécurité sur le campus, est devenue ordinaire. Mais tous les pédagogues savent que les conditions pour dispenser les cours ne peuvent être réunies, si enseignants et étudiants sont flanqués de gens en arme. La franchise universitaire garantie une liberté scolaire aux étudiants et professeur de manière à ce que la coercition n’ait pas de place dans une enceinte faite pour la réflexion. Les étudiants ne cessent de rappeler au régime quelles sont leurs attentes, et le régime continue de ne pas trouver solution aux problèmes des étudiants. Ali Bongo pense que c’est à la pointe de la baïonnette qui fera fléchir le mouvement étudiant. Mais il se trompe car il ne réussira, en envoyant ses soldats sur le campus, qu’à causer des perturbations, dont les risques de dérapages pourraient être très graves pour le pays dans son ensemble.


En faisant arrêter des étudiants, à la répression militaire, le régime ajoute la répression judiciarisée des étudiants contestataires. Ce blog dit donc à ce régime Ali Bongo que même à coups de baïonnette, il échouera dans ses tentatives de muselage des étudiants, de leur inculquer intentionnellement une éducation d'ignorance au rabais, de procéder à leur infantilisation, de les mépriser, et de les inciter à la désolidarisation entre eux!

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