DOES ATTIAS’COUNTRY NEED A NEW POLITICAL PARTY? LE PAYS D’ATTIAS A-T-IL BESOIN D’UN NOUVEAU PARTI POLITIQUE ?
English Version
It is La Lettre du Continent, which tells us that a council of war was held recently in Paris, between some members of the Gabonese opposition and French interlocutors. The French periodic says that in attendance at these meetings, was Jean Ping, who is presented more and more insistently as preparing with the most seriousness and the best weapons against Ali Bongo for the presidency in 2016, and Chantal Myboto Gondjout of the party Union Nationale, which is still not back in the legal graces of the State of Gabon.
That periodical also reveals that the two members of the Gabonese opposition had meeting with Robert Bourgi, the sulfurous carrier of bags once very close to Omar Bongo. It is worth remembering that recently in a curious television interview, Robert Bourgi was literally pulling Ali Bongo’s straps; was it a staged event among accomplices, or a sign that the mercenary that is Bourgi has abandoned Ali Bongo to get closer to those who could be the future of Gabon? But with mercenaries, one is never too careful, because they only work for the highest bidder, without qualms.
But the most interesting revelations in La Lettre du Continent, is that the Parisian war council was centered on a strategy to unite the opposition to Ali Bongo in a strong coalition, which according to this periodical, could lead to the creation of a new political party that should rally the various components of that opposition. While on paper the initiative of the coalition is one that should lead to a single candidacy, solid, that could waltz Ali Bongo from power, one may wonder if there is relevance in the creation of yet another political party to achieve this purpose.
Given that political parties in Africa in general and Gabon in particular already suffer from a chronic lack of rootedness and representativeness, is it wise to add a new political party instead of working to strengthen the capacity of existing parties of the opposition and to coalesce them to form a strong stand against Ali Bongo. Go create a new party is counterproductive in our opinion because the Gabonese will have to learn to identify with that party and its leaders, which would be a waste of precious time. How many political parties are there in Gabon? How many are representative of the aspirations of the Gabonese people?
Everyone is free to create their political party; but for this blog, if the strategy of the opposition is to win the presidential election and access to power, the flowering of political parties and the all-round fragmentation is to be avoided. Existing parties (the largest of the opposition) may enter partnerships to structure and organize mechanisms for designating a single candidacy under the banner of the united opposition which could be given an acronym. In this mechanism, the parties retain their individuality and nobody melts into another. What it comes to is to kick Ali Bongo out, and the rest will follow.
For this blog, many political parties have no territorial base, much less a political program to offer voters. Similarly, the internal management of these parties is lacking, both in terms of democracy where we see an extreme dominance of Presidents-founders, at the organizational level with often inadequate finances and amateurish communication. Instead of wasting time trying to create a new political party, the opposition would do well to structure and organize themselves to come to the Gabonese people with an ideology that advocates strong electoral politics and program of activists who identify with the ideals of the party and are willing to give them their votes in elections and defend those votes when turpitude of electoral fraud become evident.
It is more important than ever for Gabon to focus on the pooling of different political forces of the opposition, who espouse the same ideals of change, the need to create a strong opposition could adversely affect the political spectrum and strengthen the process of democratization. For this blog, as long as the opposition forces will be atomized as is the case now, it will be difficult to tilt the balance of power and take over the management of the country.
Victory depends on the existence of well-organized and capable of assuming power, political parties.
With the 2016 presidential election approaching, time is short and the opposition must be serious if want to win. There are obstacles to fight such as the redeployment of the entire constitutional court, without which any victory would be illusory. To add another name to the long list of political parties in Gabon is not in our opinion a priority.
Version Française
C’est la Lettre du Continent qui nous dit qu’un conseil de guerre se serait tenu dernièrement à Paris, entre certains membres de l’opposition gabonaise et des interlocuteurs français. Le périodique français parle de la présence à ces réunions, de Jean Ping, que l’on présente avec de plus en plus d’insistance comme celui se préparant avec le plus de serieux et les meilleures armes contre Ali Bongo pour la présidentielle de 2016, mais aussi de Chantal Myboto-Gondjout du parti Union Nationale, qui n’est toujours pas revenu dans les grâces légales de l’état Gabonais.
Le périodique révèle aussi que les deux membres de l’opposition Gabonaise auraient eu un entretien avec Robert Bourgi, le sulfureux porteur de valises naguère très proche d'Omar Bongo. Il est bon de rappeler que dernièrement dans une curieuse entrevue télévisée, Robert Bourgi avait littéralement remonté les bretelles à Ali Bongo ; était-ce une mise en scène complices entre les deux protagonistes, ou le signe que le mercenaire Bourgi venait de lâcher Ali Bongo pour se rapprocher de ceux qui pourraient constituer le Gabon de demain. Mais avec les mercenaires, on n’est jamais trop prudent, car ils ne travaillent que pour le plus offrant, sans état d’âme.
Mais le plus intéressant dans les révélations de La Lettre du Continent, est que ce conseil de guerre parisien ait été centré sur une stratégie de fédérer l’opposition à Ali Bongo en une coalition solide, qui selon ce périodique, pourrait déboucher sur la création d'une nouvelle formation politique à laquelle devraient se rallier les différentes composantes de cette opposition. Si sur le papier l’initiative de la coalition est celle qui devrait conduire à une candidature unique, solide, susceptible de valser Ali Bongo, on peut se demander s’il y a pertinence dans la création d’un énième parti politique pour arriver à cette fin.
Sachant que les partis politiques en Afrique en général et au Gabon en particulier souffrent déjà d’un manque chronique d’enracinement et de représentativité, est-ce judicieux d’y ajouter un nouveau parti politique au lieu de travailler au renforcement des partis d’opposition existants et de les coaliser pour former un socle fort contre Ali Bongo. Aller créer un nouveau parti est à notre avis contreproductif car les Gabonais devront réapprendre à s’identifier à ce parti et à ses leaders, ce qui serait une perte de temps précieux. Combien de partis politiques existent-ils au Gabon ? Combien sont représentatifs des aspirations des Gabonais ?
Tout le monde est libre de créer son parti politique ; mais pour ce blog, si la stratégie de l’opposition est de gagner la présidentielle et accéder au pouvoir, la floraison de formations politiques et leur fragmentation tous azimuts est à éviter. Les partis existants (les plus importants de l’opposition) pourraient se constituer en partenariats, se structurer et organiser un mécanisme de désignation d’une candidature unique sous la bannière de l’opposition unie à qui on pourrait donner un sigle. Dans ce mécanisme, les partis conservent leur individualité et personne ne se fond dans l’autre. Il s’agit de se mettre ensemble pour valser Ali Bongo et le reste suivra.
Pour ce blog, beaucoup de partis politiques n´ont aucun ancrage territorial, encore moins un programme politique à offrir aux électeurs. De même, la gestion interne de ces partis fait défaut, tant sur le plan démocratique où on voit une dominance outrancière des présidents-fondateurs, que sur le plan organisationnel avec des finances souvent inadéquates et une communication souvent d’amateurs. Au lieu de perdre du temps à vouloir créer une nouvelle formation politique, l’opposition gagnerait à se structurer et à s’organiser de manière à se présenter au peuple Gabonais avec une idéologie qu’il défend, un programme politique solide et électoraliste, des militants qui s´identifient aux idéaux du parti et sont prêts à lui donner leurs voix lors des consultations électorales et de défendre ces voix en cas de turpitudes de fraude électorale.
Il est plus que jamais important au Gabon de mettre l’accent sur la mutualisation des forces des différentes formations politiques de l’opposition, qui épousent les mêmes idéaux de changement, le besoin de création d’une opposition forte susceptible de peser sur l´échiquier politique et renforcer le processus de démocratisation du pays. Pour ce blog, aussi longtemps que les forces de l´opposition seront atomisées comme c´est le cas en ce moment, il leur sera difficile de faire basculer le rapport de force et de prendre en main la gestion du pays.
La victoire dépend de l’existence de partis politiques bien organisés et susceptibles d’assumer le pouvoir.
Avec la présidentielle 2016 qui approche, le temps presse et l’opposition doit être sérieuse si elle veut pourvoir l’emporter. Il y a des obstacles à combattre comme le réaménagement de toute la cour constitutionnelle, sans lequel toute victoire serait illusoire. Ajouter un autre nom sur la longue liste de partis politiques au Gabon n’est pas à notre avis une priorité.
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