IN ATTIAS’ COUNTRY, THERE IS A RETURN TO COLONIAL METHODS: THE EDUCATION OF NEGROS BY THE WHIP. DANS LE PAYS D’ATTIAS, C’EST LE RETOUR AUX MÉTHODES COLONIALES: L’ÉDUCATION DES NÈGRES PAR LA CHICOTTE
Photos: Marc Ona Essangui
English Version
All the evidence tends to show that Attias’ country is still governed by reflexes which refer not only to the colonial carving of Africa, but also to the pacification of the Negro by the brute force method; especially headstrong Negro, the Negro who wants to educate and empower himself. This smart and university educated Negro must be domesticated by the whip. This is why the campus of the University of Libreville continues to be the scene of violent attacks by security forces on students.
When one wants to understand the triangular relationship between the Negro, the colonial era and the whip, the starting point for any discussion must be the Belgian Congo, now the Democratic Republic of Congo. The King of the Belgians, Leopold II, hired Lord Stanley, an Englishman, to explore for him the Congo Basin, seeking wealth to exploit. But Stanley faces the French ambitions; this country has committed to his account, the Italian De Brazza, for the same mission. The Portuguese also stir by asserting their historic right to the region; it must be said that the Congo Basin is rich, very rich, too rich to be left to the Africans, to the Negroes who, as would say Akendendengué, have been dancing on this gold mine for generations. Known for being pragmatic as Germans can be, Otto von Bismarck, in 1884, convened a conference in Berlin whose primary objective was to resolve trade issues and European domination of the Congo Basin. The conference ended with the carving of Africa between the colonial powers.
The act 6 of the General declaration of the Conference of Berlin of February 26, 1885, reads as follows:
"All the powers exercising sovereign rights or influence in these territories are committed to ... instructing the natives and make them understand and appreciate the benefits of civilization"
Dear readers, here understand that the term civilization is synonymous with colonization. It is to meet this duty that France edits to the attention of its colonial officers a document instructing them on "The best way to get to the pacification of our new and huge colonies." The solution will be the combined use of force and political action. It says that the insubordination of populations must receive drastic punishments. After the submission of the inhabitants is obtained, these officers must establish a political organization which should keep the territory under control. Here in Gabon, the colonial method of pacification of populations go through forced labor and indigenous being subjected to payment of an arbitrary colonial tax. The colonial administration will compel people to perform unpaid work, subject them to a tax in kind that required people to submit regularly to the colonial administration, food ( peanuts, chicken , banana, etc.).
If the natives found themselves behind or failing to honor these commitments imposed upon them, the colonial administration was to conduct a punitive expedition which often resulted in publicly whipping and other abuse, of the “backward and refractory” populations. When one see’s the punitive expeditions of the security forces of Attias’ country in 2014 on the campus of Libreville, it refers to the colonial era we thought was gone forever. The Gabonese people deserve better. Why is it , when it comes to dealing with Africans in general and Gabonese in this particular case , they results in using the old reflex that says that Negros are too stubborn, that they only understand force , that they are childlike culture who deserves to be physically corrected to be straighten up, and become obedient. For centuries, these ideas and clichés have been expertly maintained by those who earn to subjugate Africans. But in 2014, in Attias’ country, these academic problems are well known to all , and instead of being governed by pragmatic solutions emphasizing the need to promote good education for young Gabonese, they are evacuated by punitive expeditions of the security forces on campus , just to demonstrate that the system remains in a logic of violent pacification of any student protest movement . Colonization continues it seems. The Holding of the New York Forum Africa in during the military occupation of the University of Libreville is proof of that.
As colonization had nothing else to offer to Negro populations but brute force and violence, Attias’ country in 2014 finds nothing else to offer to its students but threats, intimidation, assaults with tear gas; the saddest thing being the position of the Negroes of service who are the university authorities who choose to play the regime’s game in legitimizing the brutalization of students on campus, instead of providing them with adequate academic training. As the settlers who once were not able to pacify Africans with the whip, the Bongo regime will fail, with truncheons and tear gas, to impose silence forever to the Gabonese students.
So goes education in Attias’country.
Version Française
Toutes les évidences tendent à démontrer que le pays d’Attias soit toujours régi par des réflexes qui renvoient non seulement au dépeçage colonial, mais aussi à la pacification du nègre par la méthode brutale ; surtout le nègre à forte tête, le nègre qui veut s’instruire et s’autonomiser. Ce nègre universitaire et instruit doit être domestiqué à la chicotte. C’est ce qui explique que le campus de l’Université de Libreville continue d’être le théâtre de violentes agressions des forces de sécurité sur les étudiants.
Quand on veut comprendre la relation triangulaire entre le nègre, la coloniale et la chicotte, le point de départ de toute réflexion doit se situer au Congo-Belge, aujourd’hui la République Démocratique du Congo. Le Roi des Belges, Leopold II, engagea Lord Stanley, un Anglais, pour explorer pour lui le Bassin du Congo, à la recherche de richesses à exploiter. Mais Stanley se heurte aux ambitions françaises; ce pays ayant engagé à son compte, l’Italien De Brazza, pour la même mission. Les Portugais aussi s’agitent en faisant valoir leur droit historique sur la région ; il faut dire que le bassin du Congo est riche, très riche, trop riche pour être laissé aux Africains, aux nègres qui, comme dirait Akendendengué, dansent sur cette mine d’or depuis des générations. Pragmatique comme savent l’être les Allemands, Otto von Bismarck, en 1884, convoque à Berlin une conférence dont l’objectif premier était de régler les questions du commerce et de la main mise européenne sur le Bassin du Congo. Cette conférence se solde par le dépeçage de l’Afrique entre les puissances coloniales.
L’acte 6 du Communiqué Général de la Conférence de Berlin du 26 Février 1885, se lit comme suit :
« Toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans les dits territoires s’engagent à… instruire les indigènes et à leur faire comprendre et apprécier les avantages de la civilisation »
Chers lecteurs, comprenez ici que le terme civilisation est synonyme de colonisation. C’est pour répondre à ce devoir que la France édite à l’attention de ses officiers coloniaux un document leur donnant instruction sur « Le meilleur moyen pour arriver à la pacification de nos nouvelles et immenses colonies ». La solution sera l’action combinée de la force et de la politique. Il y est dit que l’insoumission des populations doit recevoir des punitions drastiques. Une fois la soumission des habitants obtenue, ces officiers doivent mettre en place une organisation politique qui conviendra à maintenir le territoire sous contrôle. Chez nous au Gabon, la méthode coloniale de pacification des populations passera par le travail forcé et la soumission des indigènes au paiement d’un arbitraire impôt colonial. L’administration coloniale va astreindre les populations à des prestations de travail non rémunérés, assujetties à un impôt en nature qui exigeait que les populations remettent périodiquement à l’administration coloniale, des vivres (arachide, poulets, banane, etc.)
Si des indigènes se retrouvaient en retard ou en défaut d’honorer ces engagements qui leur étaient imposés, l’administration coloniale procédait à une expédition punitive qui souvent se soldait par le chicottage public et autres sévices, des populations retardataires et réfractaires. Quand on voit les expéditions punitives des forces de sécurité du pays d’Attias, en 2014, sur le campus universitaire de Libreville, cela renvoie à cette époque coloniale qu’on croyait à jamais révolue. Les populations Gabonaises méritent mieux. Pourquoi faut-il, quand il s’agit de traiter avec les Africains en général et les Gabonais dans ce cas particulier, qu’on utilise toujours les vieux reflex du nègre qui est trop têtu, qui ne comprend que la force, qui est un grand enfant qui mérite d’être corporellement corrigé pour qu’il se redresse et deviennent obéissant. Depuis des siècles, ces idées et clichés sont savamment entretenus par ceux qui gagnent à subjuguer les Africains. Mais en 2014, dans le pays d’Attias, les problèmes universitaires bien connus de tous, au lieu d’être réglées par des solutions pragmatiques mettant en avant la nécessité de promouvoir une bonne éducation pour les jeunes Gabonais, sont évacuées par des expéditions punitives des forces de sécurité sur le campus, histoire de démontrer que le régime reste dans une logique de pacification violente de tout mouvement contestataire étudiant. La colonisation continue il semble. La tenue du New York Forum Africa en pleine occupation militaire de l’université de Libreville en est une preuve.
Comme la colonisation qui n’avait rien d’autre à proposer aux populations nègres que la force brute et violente, le pays d’Attias en 2014, ne trouve rien d’autre à offrir à ses étudiants que menaces, intimidation, assauts aux gaz lacrymogènes ; le plus triste étant la position des nègres de service que sont les autorités universitaires qui choisissent de faire le jeu du pouvoir en cautionnant de brutaliser les étudiants sur le campus, en lieu et place de leur fournir une formation académique adéquate. Comme les colons jadis qui n’arrivèrent pas à pacifier les africains avec la chicotte, le régime Ali Bongo ne parviendra pas à coup de matraques et de gaz lacrymogènes, à imposer éternellement le silence aux étudiants Gabonais.
Ainsi va l’éducation dans le pays d’Attias.
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