IN ATTIAS’ COUNTRY, WITH ALI BONGO, TO GOVERN IS TO BE VIOLENT. AU PAYS D’ATTIAS, AVEC ALI BONGO, GOUVERNER C’EST VIOLENTER

Photo: Marc Ona Essangui



English Version


When we look at Ali Bongo’s rule, when we see the treatment he inflicts to those who ask him to account, as those students who only want better study conditions, and nothing else, it becomes clear that the only constant is the phenomenon of violence that is present in all his responses and interactions with Gabonese who stand up to him.


If the observer of Gabonese society would rather be surprised by the peaceful nature of the population, the governance of Gabon however reflects the image of a State in chaos, the reign of violence and a mafia management of public affairs. The violence experienced by students is only the visible part of the resurgence of political violence under Ali Bongo. But the worst is the multitude of structural violence that the regime has implemented in all institutions and administration, in order to punish those who refuse to get in line. That structural violence consist of untimely interruptions of wages; professional bullying; interruptions of scholarships; the firing of agents from entire departments; in short the arbitrariness in its most grotesque expression.


But around the world, sociologists having a very extensive field of experience behind them have often analyzed not only the nature of violence practiced by regimes in some societies, but also assessed their impact on social and political practices and the possible reactions they arouse in these societies. This blog avoids the pitfall of a cultural explanation, which would want that anyway, "in Africa, the powers always abuse the people"; an historical approach is necessary, along with a comparative approach. Comparing the Gabonese experience with other African countries, we can clearly establish that violence is a choice of governance by Ali Bongo, and not a Gabonese or African fatality.


Even the most obtuse Ali Bongo supporters will be unable to deny that violence in Gabon, by its intensity, frequency, and its systematic nature, is part of a real system, a procedure, a governance mode. Ritual crimes, murders often unsolved, psychoses of all kinds expertly maintained, are part of this apparatus of terror. Who says system, says apparatus ; thus in Attias country, where it is common knowledge that it is impossible for a victim of ritual crime to receive the assistance of law enforcement for the purposes of the investigation; these forces come to raid the campus of Libreville at the speed of French CRS , or U.S. Marines. This observation leads us to conclude that in the system of governance of Ali Bongo, the sponsors of ritual crimes are given the protection of the state, while university student’s claims receive no consideration and all the repression of the police force. Students demanding better conditions for studying appear more threatening to the regime, in Attias’ country, than the spectacle of bodies of mutilated children aground on the shores of the Como estuary.


For this blog, Ali Bongo’s regime engages in a true institutional and political "manufacture" of violence in the sense that on the one hand social phenomena such as poor living standards of the population, are compounded by the lack of response the State; and on the other, the implicit or explicit permission of the State, in public speeches, legislation, public policies and institutional practices, contribute greatly to produce violence. Similarly, difficulties made to the free civil society is also an aggravating factor in the violence. The difficulties put in the way of associations or non-governmental organizations to take ownership of problems, to attract the attention of public opinion and get the State to take appropriate measures, are linked to the repressive institutional framework, to the difficulty to make justice work for the victims etc.
What students across Attias’ country are experiencing is only the reflection of Ali Bongo’s mode of governance. But violence always ends up meeting violence.


So is the governance in the Attias’country.



Version Française


Quand on regarde Ali Bongo gouverner, quand on voit le traitement qu’il inflige a ceux qui lui demandent des comptes, comme ces étudiants qui veulent des meilleurs conditions d’études, et rien d’autre, on s’aperçoit vite que la seule constante est le phénomène de violence qui est présent dans toute ses réponses et interactions avec les Gabonais qui lui tiennent tête.


Si l’observateur de la société gabonaise serait plutôt surpris par le caractère pacifique de la population, la gouvernance du Gabon elle, renvoie l’image d’un Etat en proie au chaos, au règne de la violence et de la gestion mafieuse de la chose publique. Les violences que subissent les étudiants ne sont que la partie visible de la résurgence de la violence politique sous Ali Bongo. Mais le plus grave est la multitude de violences structurelles misent en œuvre par le régime dans l’ensemble des institutions et de l’administration, pour punir ceux qui refusent de se mettre au pas. Ces violences structurelles consistent en des interruptions intempestives de salaires ; des brimades professionnelles ; des interruptions de bourses ; des renvois d’agents de ministères entiers ; bref l’arbitraire dans son expression la plus caricaturale.


Mais partout dans le monde, les sociologues ayant une très grande expérience de terrain derrière eux, ont souvent analysé non seulement la nature des violences pratiquées par des pouvoirs dans certaines sociétés, mais aussi évalués leurs conséquences sur les pratiques sociales et politiques et les éventuelles réactions qu’elles suscitent dans ces sociétés. Ce blog évite l’écueil culturaliste comme explication, qui veuille que de toute façon, « en Afrique, les pouvoirs violentent toujours les populations » ; une approche historique est donc nécessaire, de même qu’une approche comparatiste. En comparant l’expérience Gabonaise avec celle d’autres pays Africains, on peut clairement établir que la violence soit un choix de gouvernance fait par Ali Bongo, et non une fatalité Gabonaise ou Africaine.


Même les partisans les plus obtus d’Ali Bongo seront dans l’impossibilité de nier que la violence au Gabon, par son intensité, sa fréquence, et son caractère systématique, relève d’un véritable système, d’un mode opératoire, d’un modèle de gouvernance. Les crimes rituels, les assassinats souvent non élucidés, les psychoses en tout genre savamment entretenues, font parties de cet appareil de terreur. Qui dit système dit appareil ; c’est ainsi qu’au pays d’Attias, où il est de notoriété publique qu’il soit impossible pour une victime de crime rituel de recevoir l’assistance des forces de l’ordre pour les besoins d’enquêtes ; ces mêmes forces de l’ordre arrivent à faire des descentes sur le campus universitaire de Libreville à la vitesse des CRS français, ou des Marines américains. Ce constat nous oblige à conclure que dans le système de gouvernance d’Ali Bongo, il est accordé aux commanditaires crimes rituels la protection de l’Etat et aux revendications universitaires aucune considération et toute la répression de la force publique. Les étudiants qui réclament de meilleures conditions d’études dérangent plus le régime, au pays d’Attias, que le spectacle de corps d’enfants mutilés échouant sur les rives du Como.


Pour ce blog, le régime Ali Bongo se livre à une véritable « fabrication » institutionnelle et politique de la violence, au sens où d’une part des phénomènes sociaux comme le mauvais niveau de vie des populations, sont aggravés par le manque de réponse de l’Etat ; et d’autre part, l’autorisation implicite ou explicite de l’Etat, par les discours publics, les législations, les politiques publiques et les pratiques institutionnelles, contribuent largement à produire la violence. De même, les difficultés faites à la société civile libre, constituent également un facteur aggravant de ces violences. Les difficultés d’associations ou d‘organisations non-gouvernementales à prendre en charge les problèmes, à attirer l’attention de l’opinion publique et à obtenir que l’Etat prenne des mesures appropriées, sont liées au cadre institutionnel répressif, à la difficulté à faire fonctionner la justice en faveur des victimes, etc.


Ce que vivent les étudiants du pays d’Attias, n’est que le reflet du mode de gouvernance d’Ali Bongo. Mais la violence finie toujours par rencontrer la violence.


Ainsi se porte la gouvernance dans le pays d’Attias.

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