ECCLESIASTIC HYPOCRISY. L’HYPOCRISIE ECCLESIASTIQUE?

Mborantsuo and the ecclesiasts

Mborantsuo et les ecclesiates

(Photo: Gabonreview)

English Version

When Marie Madeleine Mborantsuo joins bishops, including the disreputable Basile Mvé Engone, to pretend to agree on the need to organize the next elections in a climate respectful of democratic ethics; one almost feels sick!

In recent years we have been accustomed to seeing people who had up to that point, been faithful disciples of the Bongo regime, do their mea culpa and often prove in this reincarnation, their determination to see Gabon change in the direction desired by the majority of the people. But given her background and history, a conversion of Marie Madeleine Mborantsuo, especially while serving in her endless and irremovable position of President of the Constitutional Court, does not seem to us sincere; or even conceivable.

What about those bishops who, like Basile Mvé Engone, claim to be concerned about the weakening in Gabon, of all authority and the institutional order, the denial of rights of the human person, of workers, of indigent or those with reduced mobility, and the indifference of the population toward politics as expressed by the growing rate of abstention in elections? What hypocrisy!, as we know that the same Basile Mvé Engone, when Marc Ona Essangui, Gregory Ngbwa-Mintsa, Georges Mpaga and their companions of the Movement of the Gabonese Indignants, wanted to organize a counter-forum at Bessieux high school, in response to the New York Forum Africa, forum during which all these evils spoken about nowadays by these bishops were to be debated; chased away forcibly these members of civil society and denied them access to that school site. Now, that same Basile Mvé Engone is expressing concern for the Gabonese people. But who does he think he is kidding?

If the situation of Gabon, our country, continues to deteriorate, as these people said, people like Mborantsuo and Basile Mvé Engone undoubtedly occupy leading positions in the dock who are still the cause. Whenever the regime needed them, Mborantsuo and Basile Mvé Engone have come to its rescue; and this continuously since 1990 during the national conference. No, we reject this hypocrisy of political correctness. The church in Gabon prefers to lock people into inefficient apostolate methods imposed by the need to please the regime, instead of participating in the liberation of the minds and of the people.

Dear readers, when one is the incarnation of what they claimed to denounce, is it not the height of hypocrisy? When the Church who acts in full sight of everyone as an auxiliary of the ruling regime by being regularly indifferent to the most recurring problems of the Gabonese people, comes to complain about the results of this regime, we can only consider this as deceit!

By its multiple collusion with the regime and its role of non-assistance to people in danger, the Gabonese church today might be considered a criminal organization!

French Version

Quand Marie Madeleine Mborantsuo se joint aux évêques, dont l’inénarrable Basile Mvé Engone, pour prétendre s’accorder sur la nécessité d’organiser les prochaines consultations électorales dans un climat respectueux de la déontologie démocratique ; on a presqu’envie de vomir !

Ces dernières années, nous avons été habitués à voir des gens jusqu’ici irréductibles fidèles du régime Bongo, faire leur mea-culpa et se révéler souvent, dans cette réincarnation, déterminés à voir le Gabon changer dans le sens voulu par le plus grand nombre. Mais vu ses antécédents et son historique, une reconversion de Marie Madeleine Mborantsuo, surtout en plein exercice de ses interminables et inamovibles fonctions de Président de la Cour Constitutionnelle, ne nous parait ni sincère ; ni même envisageable.

Que dire de ces évêques, qui, comme Basile Mvé Engone, prétendent s’inquiéter de la fragilisation au Gabon, de toute autorité et de l’ordre institutionnel, du déni des droits de la personne humaine, des travailleurs, des personnes indigentes ou à mobilité réduite, et de l’indifférence de la population par rapport à la politique manifestée par le taux d’abstention toujours croissant lors des consultations électorales ? Quelle hypocrisie !, quand on sait que ce même Basile Mvé Engone, quand Marc Ona Essangui, Gregory Ngbwa-Mintsa, Georges Mpaga et leurs compagnons du mouvement des Indignés du Gabon, voulurent organiser un contre-forum à Bessieux, en même temps que le New-York Forum Africa, forum au cours duquel tous ces maux dont parlent ces évêques aujourd’hui, devaient être débattus ; chassa sans menagement les membres de la société civile et leur interdit l’accès au site de cet établissement scolaire. Aujourd’hui, ce même Basile Mvé Engone dit s’inquiéter pour les Gabonais. Mais de qui se moque-t-il ?

Si la situation du Gabon, notre pays, continue de se dégrader, comme disent ces gens, les Mborantsuo et Basile Mvé Engone occupent indiscutablement les premières places sur le banc des accusés qui en sont encore la cause. A chaque fois que le régime en a eu besoin, Mborantsuo et Basile Mvé Engone sont venus à sa rescousse ; et cela sans discontinuer depuis 1990, lors de la conférence nationale. Non, nous refusons toute hypocrisie au nom du politiquement correct. L’église au Gabon préfère enfermer les populations dans des méthodes d’apostolat inefficaces imposées par la nécessité de plaire au régime, au lieu de participer à la libération des consciences et des populations.

Chers lecteurs, quand on est soit même l’incarnation de ce qu’on prétend dénoncer, n’est-ce pas le comble de l’hypocrisie ? Quand l’Eglise qui agit au vu et au su de tout le monde comme auxiliaire du régime au pouvoir en se montrant régulièrement indifférente aux problèmes les plus récurrents des Gabonais, vient se plaindre des résultats de ce régime, on ne peut que considérer cela comme de la fourberie !

Par ses multiples collusions avec le régime et par son rôle de non-assistance à des populations en danger, l’église gabonaise pourrait être aujourd’hui considérée comme une organisation criminelle !