GEOGRAPHY OF GENIUS, A BOOK THAT EVERY GABONESE MUST READ. GÉOGRAPHIE DU GÉNIE, UN LIVRE QUE CHAQUE GABONAIS DEVRAIT LIRE
English version
Many of our readers ask us frequently: why is it that Gabon produces very little of its food? Why is it that most of our people live in urban slums? Why is it that it is still difficult for the average Gabonese to have access to electricity and running water? Why don’t we have more hospitals and schools? Etc. The answers to these questions can be complex and convoluted. But an American author, Eric Weiner, has just written a book that may begin to explain why places like Gabon fail, and what can be done to turn them around so they become successful.
For his book, Eric Weiner traveled all over the world, to evaluate how genius takes root and grows. In this book he explores and explains how great thinkers are affected by the places and times in which they live; in other word, how the environment can promote or stifle genius, depending on the circumstances.
Indeed, dear readers, in his book, Weiner argues that potentially brilliant people exist everywhere; however, they do not have equal chances of blossoming. That is because while the potential for talent can be innate, it blossoming is grown and requires nurturing. The author says that the growth of genius needs an environment with healthy competition; meaning a meritocracy where the best person wins. He gives the example of Renaissance Florence, where there was fierce competition between two of their best citizens: Michelangelo and Leonardo da Vinci. Their intellectual and artistic rivalry brought out the best in both of them.
He also gives the example of Freud, to show that geniuses tend to be outsiders whose ideas are at odds with the status quo. He says that geniuses are people who tend to buck the system; who push against the system. The author’s theory is that someone who is fully invested in the status quo is not going to be a genius, because they are not going to rock the boat; they are not going to take risks and try new ideas. They will always go with the flow and will not push their imagination to overcome anything. Thus, their intellectual progress will stall. In speaking of Freud, the author says that his revolutionary ideas were not initially accepted by the establishment; but through the force of his scientific rigor, people started to listen to his ideas, and overtime he became viewed as a genius. Had Freud just wanted to have a simple quiet career, he would not have been remembered as a genius.
One of the key assertions of the book is that geniuses are shaped by the time and culture in which they are born. Genius needs an extremely receptive audience, a demanding audience. A genius cannot produce magnificent work for an audience that just passively receive it. A demanding audience that appreciates the work of a genius tends to demand better work from them. When people are demanding for excellence, in schools, universities, politics, sports etc., excellence is produced. But when mediocrity is tolerated and accepted, then the results are also always mediocre.
The author’s suggestion what would be the most pertinent to the Gabonese people, is that genius is stifled in anti-intellectual societies and cultures, because the rulers of such places regard intelligence and genius with suspicion and fear. This is why geniuses are persecuted in such societies, unless they accept the status quo and shut their mouths. Where intellectualism is valued and encouraged, genius flourishes. In a repressive society, intelligence is a liability, and some people, especially the rulers, almost take pride in being ignorant. These people see universities as dangerous and they work actively to contain them. The rulers of such societies are so against information and knowledge, that they actively disparage those who would even care about such things. In the end, the most talented people in such societies have to leave and go elsewhere to be successful and be valued. In such societies, propaganda is more important than facts.
In the early 1960s, the Soviet Union tried to create its version of Silicon Valley in a place called Zelenograd, outside of Moscow. They populated it with smart Soviet engineers, with the hope that they would come up with a wellspring of innovation that would help Russia keep pace with the USA. That experiment was a bust. Nothing was ever invented in Zelenograd; why? Because a dictatorship is not the most optimal environment for creativity. Because totalitarianism is not fertile ground for creativity and exploration.
Dear readers, we highly recommend this book, because we have seen the growth in Gabon of the disturbing trend of anti-intellectualism; which manifests itself by the dismissal of facts, of science, of meritocracy, of even the truth; and their replacement by crass entertainment, complacency, ignorance, nepotism and deliberate gullibility.
Version française
Beaucoup de nos lecteurs nous demandent souvent: pourquoi est-ce que le Gabon produit très peu de sa nourriture? Pourquoi la plupart de notre population vit-elle dans des bidonvilles? Pourquoi est-ce qu'il est encore difficile pour les Gabonais moyens d'avoir accès à l'électricité et à l'eau courante? Pourquoi n’avons-nous pas plus d'hôpitaux et d’écoles? Etc. Les réponses à ces questions peuvent être complexes et tortueuses. Mais un auteur américain, Eric Weiner, vient de publier un livre qui pourrait fournir une ébauche explicative de pourquoi des pays comme le Gabon ne s’en sortent pas, et ce qui peut être fait pour les retourner la situation pour qu'ils connaissent des succès.
Pour son livre, Eric Weiner a parcouru le monde, afin d'évaluer comment le génie prend racine et se développe. Dans ce livre, il explore et explique comment les grands penseurs sont stimulés par les lieux et époques dans lesquels ils vivent; en d'autres termes, comment l'environnement peut favoriser ou étouffer le génie, selon les circonstances.
En effet, chers lecteurs, dans son livre, Weiner affirme que des personnes potentiellement brillantes existent partout; cependant, elles n’ont pas des chances d'épanouissement égales. Cela est dû au fait que bien que le potentiel de talent puisse être inné, son éclosion doit être cultivé et nécessite une attention nourricière. L'auteur dit que la croissance du génie a besoin d'un environnement au sein duquel il règne une saine concurrence; ce qui signifie une méritocratie où le meilleure gagne. Il donne l'exemple de l’ère de la Renaissance à Florence, où il y avait une concurrence féroce entre deux de leurs meilleurs citoyens: Michel-Ange et Léonard de Vinci. Leur rivalité intellectuelle et artistique a fait jaillir le meilleur de chacun d'eux.
Il donne aussi l'exemple de Freud, pour montrer que les génies ont tendance à être des outsiders dont les idées sont en contradiction avec le statu quo. Il dit que les génies sont des gens qui ont tendance à bousculer le système; qui poussent contre le système. La théorie de l'auteur est que quelqu'un qui est pleinement investi dans le statu quo ne sera pas un génie, parce qu'il ne voudrait pas faire de vagues; il ne voudrait pas à prendre de risques et essayer de faire avancer de nouvelles idées. Il ira toujours dans le sens du courant accepté et ne poussera pas son imagination au-delà. Ainsi, leur progrès intellectuel en serait affecté. En parlant de Freud, l'auteur affirme que ses idées révolutionnaires n’étaient pas initialement acceptées par l'establishment; mais par la force de sa rigueur scientifique, les gens ont commencé à écouter ses idées, et au fil du temps il devint un génie reconnu. Si Freud avait juste voulu avoir une carrière simple et tranquille, personne ne s’en souviendrait comme génie.
Une des affirmations clés du livre est que les génies sont façonnés par l’époque et la culture dans laquelle ils sont nés. Le génie a besoin d'un public très réceptif, un public exigeant. Un génie ne peut pas produire un travail magnifique pour un public qui va passivement le recevoir. Un public exigeant qui apprécie le travail d'un génie tend à exiger des œuvres encore meilleures de sa part. Quand les gens sont exigeants pour l'excellence, dans les écoles, les universités, la politique, les sports, etc., l'excellence est produite. Mais quand la médiocrité est tolérée et acceptée, alors les résultats aussi sont toujours médiocres.
La suggestion de l'auteur la plus pertinent pour le peuple gabonais, est que le génie est étouffé dans les sociétés et les cultures anti-intellectuelles, parce que les dirigeants de ces sociétés regardent l'intelligence et le génie avec suspicion et peur. Voilà pourquoi les génies sont persécutés dans ces sociétés, à moins qu'ils acceptent le statu quo et ferment leurs bouches. Partout où l'intellectualisme est valorisé et encouragé, le génie prospère. Dans une société répressive, l'intelligence est un défaut, et certaines personnes, en particulier les dirigeants, sont presque fiers d'être ignorant. Ces gens considèrent les universités comme des endroits dangereux et travaillent activement à les contenir. Les dirigeants de ces sociétés sont tellement contre l'information et la connaissance, qu'ils dénigrent activement ceux qui voudraient encore se soucier de telles choses. En fin de compte, les gens les plus talentueux dans ces sociétés doivent les quitter et aller ailleurs pour avoir de la réussite et être reconnus. Dans ces sociétés, la propagande est plus importante que les faits.
Dans les années 1960, l'Union soviétique a tenté de créer sa version de la Silicon Valley dans un endroit appelé Zelenograd, en banlieue de Moscou. Les autorités l’ont peuplé d’ingénieurs Soviétiques intelligents, avec l'espoir qu'ils allaient en faire une source d'innovation qui aiderait la Russie à garder le rythme compétitif avec les Etats-Unis. Cette expérience a été un désastre. Rien n'a jamais été inventé à Zelenograd; Pourquoi? Parce que la dictature n’est pas l'environnement le plus optimal pour la créativité! Parce que le totalitarisme n’est pas un terrain fertile pour la créativité et l'exploration.
Chers lecteurs, nous vous recommandons fortement ce livre, parce que nous constatons l’amplification au Gabon d’une tendance inquiétante d’anti-intellectualisme; qui se manifeste par le rejet des faits, de la science, de la méritocratie, et même de la vérité; et de leur remplacement par le divertissement grossier, la complaisance, l'ignorance, le népotisme et la naïveté délibérée.
Le contre exemple parfait de ce que vous dites est l Allemagne Nazie ...
ReplyDeleteL’Allemagne a été nazie entre 1933 et 1945, c'est-à-dire seulement 12 ans. Dites-moi en quoi l’Allemagne nazie représente un contre-exemple.
ReplyDeleteMerci