MARIE MADELEINE MBORANTSUO’ SCANDALOUS PARTISAN SPEECH. LA SCANDALEUSE ALLOCUTION PARTISANE DE MARIE MADELEINE MBORANTSUO





English version

Those in Gabon or elsewhere who might have thought that Marie Madeleine Mborantsuo has a scrupulous respect for the independence of the institution she heads duty with regard to the appointing authority who is Ali Bongo, were offered another proof that this lady who is in fact the guardian of constitutional rights and freedoms in Gabon, is ultimately nothing more than Ali Bongo’s relative.

On the occasion of the presentation of greetings to Ali Bongo, instead of the circumspection that one should expect from the president of the Constitutional Court of a State, we were treated to a strictly partisan raving verbiage.

Dear readers, as shown by the contents of the above video, Marie Madeleine Mborantsuo words are more those of a person wanting to defend the continuation of their clan in power, than those of a person wishing to effectively protect fundamental rights and freedoms.

Dear readers, we want to once again, once more, ring the alarm bell in this pre-electoral context of 2016, about the fact that the institution of the Constitutional Court in Gabon, is not a republican high court but simply a political body of the regime; moreover at led by Auntie. In her remarks, Mborantsuo campaigned for Ali Bongo; wishing with barely coded words, that he continues to lead Gabon.

Marie Madeleine Mborantsuo in her remarks, regrets that her court is subject to stereotyping; but how could it be otherwise, since the main stereotype is herself. Since 1990, while electoral transparency has allowed democracy to gain ground from one end to another of our continent; Marie Madeleine Mborantsuo has ensured that this progress would not happen in Gabon; that the Gabonese people’s freedom to choose their leader does not arise from the ashes of dictatorship and oppression. It is only at the price of building a sustainable democracy in Gabon, with the multiplicity of free and transparent elections sanctioned by a nonpartisan constitutional court, that stereotypes will disappear and that this court will acquire the importance and influence that it deserves.

Since Mborantsuo and her court have been involved since 1993 in the violation of all the rules of electoral fairness, how not today to consider that as long as electoral mechanisms in Gabon remain in the current state, elections in favor of the Bongos would only be a formality. We are all aware of the fact that it is simply human and natural that someone owing their position, their post, as important as it may be, to one person, and moreover in a dictatorship, would find it is very difficult to refuse to put themselves at the service of that person to protect the power to which they owe their position. In Gabon, this is the case of Mborantsuo; and it certainly explains why she pays allegiance in a so thinly veiled manner, to Ali Bongo.

No Madam Mborantsuo, because you work for a cause other than the law, because you are only a caricature; this blog cannot respect you. We reserve that sentiment to ladies of the caliber of Pauline Nyingone, who preferred to resign as governor of the province of Estuaire in 1993, instead of accepting to kneel before the electoral farce that you validated on behalf of your Omar Bongo.



Version française

Ceux qui, au Gabon ou ailleurs, auraient pu penser que Marie Madeleine Mborantsuo avait un scrupuleux respect du devoir d’indépendance de l’institution qu’elle dirige à l’égard de l’autorité de nomination qu’est Ali Bongo, ont encore eu la preuve que cette dame qui est en somme la gardienne des droits et libertés constitutionnelles au Gabon, n’est en définitive rien d’autre que la parente d’Ali Bongo.

A l’occasion de la présentation des vœux à Ali Bongo, en lieu et place de la circonspection que l’on devrait s’attendre de la présidente de la Cour Constitutionnelle d’un Etat, nous avons eu droit à une dithyrambique logorrhée strictement partisane.

Chers lecteurs, comme le démontre le contenu de la vidéo ci-dessus, les propos de Marie Madeleine Mborantsuo sont davantage ceux d’une personne ayant souci de défendre la pérennisation du pouvoir de son clan, que ceux d’une personne désireuse de protéger efficacement les droits et libertés fondamentaux.

Chers lecteurs, nous voulons encore une fois, une fois de plus, sonner l’alarme dans ce contexte pré-électoral de 2016, sur le fait que l’institution qu’est la Cour Constitutionnelle au Gabon, n’est pas une cour de haute juridiction républicaine, mais tout simplement une instance politique du régime, de surcroit entre les mains de tantine. Dans son propos, Mborantsuo fait campagne pour Ali Bongo en souhaitant, à mots à peine couverts, qu’il continue à diriger le Gabon.

Marie Madeleine Mborantsuo, dans son propos, déplore que sa Cour fasse l’objet de stéréotypes; mais comment en serait-il autrement, puisque le principal stéréotype c’est elle-même. Depuis 1990, alors que la transparence électorale a permis à la démocratie de gagner du terrain d'un bout à l'autre de notre continent ; Marie Madeleine Mborantsuo s’est assurée que ces progrès ne verraient pas le jour au Gabon; que la liberté des Gabonais de choisir leur leader ne surgirait pas des cendres de la dictature et de l'oppression. Ce n’est qu’au prix de l’instauration d'une démocratie durable au Gabon, avec multiplicité d’élections libres et transparentes sanctionnées par une cour constitutionnelle non partisane, que les stéréotypes vont disparaitre et que cette cour va acquérir l'importance et le rayonnement qui devraient être les siens.

Quand Mborantsuo et sa cour participent depuis 1993 à la violation de toutes les règles d’équité électorale, comment ne pas dès aujourd’hui considérer que tant que les mécanismes électoraux au Gabon resteront en l’état actuel, l’élection en faveur des Bongo ne sera qu’une formalité. Nous sommes tous conscient du fait qu’il soit simplement humain et naturel que lorsque quelqu’un doit son poste, son siège, aussi important soit-il, à une seule personne, et de surcroit dans une dictature, il soit très difficile de refuser de se mettre au service de cette personne pour protéger le pouvoir auquel ce poste est dû. C'est au Gabon le cas de Mborantsuo; et ce qui explique certainement qu’elle fasse allégeance de manière à peine voilée à Ali Bongo.

Non Madame Mborantsuo, parce que vous travaillez pour une cause autre que celle du droit, parce que vous n’êtes qu’une caricature; ce blog ne peut vous respecter. Nous réservons ces sentiments à des dames de la trempe de Pauline Nyingone, qui préféra démissionner de son poste de gouverneur de la province de l’Estuaire en 1993, au lieu d’accepter de s’agenouiller devant la mascarade électorale que vous aviez validée pour votre Omar Bongo.

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