THE GABONESE ECONOMY IS PUT UNDER THE IMF’S CUSTODY. L’ÉCONOMIE GABONAISE EST PLACÉE SOUS TUTELLE DU FMI
English version
The World Bank, which had expressed its concern about Gabon's high debt already amounting to 64% of its GDP, nevertheless has given the country another loan of 681.5 million dollars, i.e. 681.5 X 588 = 400.7 billion CFA francs. This represents almost 20% of Gabon's annual budget and will bring Gabon's debt from 64% to 70% of the country's GDP.
But dear readers, this loan from the World Bank poses problems on several levels:
1. In 2014, an IMF mission to evaluate the common policies of the Economic and Monetary Community of Central Africa (CEMAC) recommended, in view of the dangers of the sub region dictatorships debt’s race, to reduce the debt ceiling that was set at 70% of the gross domestic product (GDP) of the various member countries, to avoid the "risks of over-indebtedness". This mission already considered the ceiling of 70% too high. As you see, dear readers, the IMF was right because less than 3 years later, Gabon has just passed this red line that the IMF already found too high and permissive; Gabon now has a debt representing 70% of its GDP. Dear readers, this means that in one year 70% of all the wealth produced in Gabon represents what we owe to creditors. It's serious!
2. Next, it is known to everyone that the Bretton Woods institutions, to which the World Bank and the IMF belong, do not lend such sums of money willy-nilly. Indeed, the lending by these institutions is accompanied by an immediate "supervision" of the country's economy, in order to allow these organizations to steer the structural adjustment plans they put in place in the country. In other words, dear readers, with this injection of 400 billion CFA francs into the Gabonese economy by the World Bank, the IMF will de facto take control the economic affairs of the country.
The IMF will therefore be given decision-making power over the country's budgetary management. It will be an absolute right of control over the management of the country’s economy and the priority will be adherence to the imposed structural adjustment plan. The World Bank assistance is conditional on the cleaning up of the country's public finances, i.e. the Gabonese economy will be placed under the supervision of the IMF experts who will force the government to adopt measures such as clear cuts in public spending, privatization of state assets, elimination of subsidies, and so on. The social cost of these measures is likely to hurt.
Dear readers, it will be necessary to tighten the belt because things will be hard. But to whom the fault? To Ali Bongo of course, it is he who has over-indebted and ruined us!
We will not give up
Version française
La Banque Mondiale qui s’était inquiétée de la forte dette du Gabon s’élevant déjà à 64% de son PIB, vient néanmoins d’accorder à ce pays un autre prêt de 681,5 millions de dollars, c'est-à-dire 681,5 X 588 = 400,7 milliards de franc CFA. Cette somme représente près de 20% du budget annuel de l’Etat Gabonais et portera la dette du Gabon de 64% à 70% du PIB du pays.
Mais chers lecteurs, il ce prêt de la Banque Mondiale pose problème à plusieurs niveaux :
1. En 2014, une mission du FMI chargée d'évaluer les politiques communes de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) avait recommandé, devant les dangers de la course à l’endettement des dictateurs de la sous-région, de faire baisser le plafond d'endettement qui était fixé à 70% du produit intérieur brut (PIB) des différents pays membres, ceci pour éviter le "risques de surendettement". Cette mission, jugeait déjà trop élevé le plafond de 70%. Comme vous le voyez, chers lecteurs, le FMI avait raison car moins de 3 ans plus tard, le Gabon vient de passer cette ligne rouge que le FMI trouvait déjà trop haute et permissive ; le Gabon a désormais une dette représentant 70% de son PIB. Chers lecteurs, ceci veut dire qu’en un an, 70% de toute la richesse produite au Gabon représente ce que nous devons aux créanciers. C’est grave !
2. Ensuite, il est connu de tout le monde, que les institutions de Bretton Woods, auxquelles appartiennent la Banque Mondiale et le FMI, ne prêtent pas de telles sommes d’argent n’importe comment. En effet, les prêts de ces institutions s’accompagnent d’une "mise sous tutelle" immédiate de l’économie du pays, pour permettre à ces organismes de piloter les plans d'ajustement structurel qu’ils mettent en place dans le pays. En d’autres termes, chers lecteurs, avec cette injection de 400 milliards de francs CFA dans l’économie Gabonaise par la Banque Mondiale, le FMI prend de facto le contrôle des affaires économiques du pays.
Le FMI se verra donc conférer un pouvoir décisionnel sur la gestion budgétaire du pays. Ce sera un droit de regard absolu sur la gestion du pays et la priorité sera l’adhérence au plan d'ajustement structurel imposé. L’aide de la Banque Mondiale est conditionnée à l'assainissement des finances publiques du pays, c'est-à-dire donc que l’économie Gabonaise sera placée sous la supervision des experts du FMI qui vont contraindre le gouvernement à adopter des mesures radicales telles que des coupes claires dans les dépenses publiques, la privatisation du patrimoine de l’Etat, la suppression des subventions, etc. Le coût social de ces mesures risque de faire mal.
Chers lecteurs, il va falloir se serrer la ceinture car ça va chauffer. Mais à qui la faute ? A Ali Bongo bien sûr, c’est lui qui nous a surendetté et ruiné!
On ne lâche rien !
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