THE ELECTORAL COMEDY CONTINUES! LA COMÉDIE ÉLECTORALE SE POURSUIT!

 




The road Makokou-Ovan

La route Makokou-Ovan

 

 

English version

 

Barely able to stand independently; unable to move without the support of two soldiers; Ali Bongo has just made a pre-campaign visit to the stricken province of Ogooué-Ivindo; perhaps the most backward province in Gabon from an infrastructural standpoint. In this province forgotten by the regime in place, the populations would have expressed the desire to see Ali Bongo run for another term; a third. They would even have implored him. Don't laugh, it's the official press that tells this to us.

 

The surrealism of the Gabonese presidential campaigns remains invariable: the apparatchiks of the regime are enjoying an "American" style campaign (as hammered by Ali Bongo's communication advisers on public channels); distribution of caps with the effigy of Ali Bongo, decoration of the decrepit buildings of Makokou with his party colors,  transport by bus of  the militants who must be brought from Libreville as the rural exodus has emptied this province of its children; buses that have traveled treacherously to arrive safely, so execrable the roads that lead there are. Yes, dear readers, all is well in Ogooué-Ivindo, so much so that its populations implore Ali Bongo to continue to lead Gabon.

 

Dear readers, a people who ask their executioner to continue to mistreat them; only in dictatorship do we see such nonsense. But when we shift our gaze a little from the target that the regime's media ask us to set, we see the big lies of the Gabonese electoral machinery appear. As usual, the electoral game is already cornered. The high hierarchy of the state and the Bongo family is still not willing to let the vote be carried out freely.

 

The candidates for the post of president, therefore potential opponents of Ali Bongo, will all have to pay a non-refundable deposit of 25 million CFA francs. Who has this amount to throw out the window in Gabon, knowing that the dice are loaded anyway? The answer is that those who will go to this election against Ali Bongo will not be crystallized around a real pole of protest but will do so simply to accompany Ali Bongo and serve as a guarantor, that is to say a democratic jockstraps.

 

The only change that could take place in Gabon in 2023, would be another clanic change. That is, a Bongo (Noureddin), would replace a Bongo (ALI). Everything else is just theatre; and those who participate in it, actors!

 

 

 

 

 

Version française

 

A peine capable de se tenir debout indépendamment ; en incapacité de se déplacer sans être soutenu par deux soldats ; Ali Bongo vient d’effectuer une visite de pré-campagne dans la province sinistrée de l’Ogooué-Ivindo ; peut-être la province la plus en retard du Gabon du point de vue infrastructurel. Dans cette province oubliée par le régime en place, les populations auraient exprimé le désir de voir Ali Bongo se représenter pour un autre mandat ; un troisième. Elles le lui auraient même imploré. Ne riez pas, c’est la presse officielle qui nous le dit.

 

C’est que le surréalisme des campagnes présidentielles à la gabonaise reste invariable : les apparatchiks du régime font la fiesta « à l’américaine » (comme le martèlent les conseillers en communication d’Ali Bongo sur les chaines publics) ; distribution de casquettes à l’effigie d’Ali Bongo, décorant les immeubles décrépis de Makokou au couleur de son parti, transportant par bus les supporters que l’on doit faire venir de Libreville tant l’exode rurale a vidé cette province de ses enfants ; bus qui ont parcouru un chemin de croix pour arriver à bon port, tellement les routes qui y mènent son exécrable. Oui chers lecteurs, tout va bien dans l’Ogooué-Ivindo, à tel point que ses populations implorent Ali Bongo de continuer à diriger le Gabon.

 

Chers lecteurs, un peuple qui demande à son bourreau de continuer à le maltraiter ; il n’y a qu’en dictature où l’on voit des inepties pareilles. Mais quand on décale un peu son regard de la mire que les media du régime nous demandent de fixer, on voit apparaitre les grosses ficelles de la machinerie électorale gabonaise. Comme d’habitude, le jeu électoral est d’ores et déjà fermé. La haute hiérarchie de l’Etat et de la famille Bongo, n'est toujours pas disposée à laisser le vote s'accomplir librement.

 

Les postulants au poste de président, donc adversaires potentiels d’Ali Bongo, devront tous payer une caution non remboursable de 25 millions de francs CFA. Qui a ce montant à jeter par la fenêtre au Gabon, sachant que de toute façon les dés sont pipés ? La réponse est que ceux qui iront à cette élection contre Ali Bongo ne se cristalliseront pas autour d’un pôle réel de contestation, mais tout simplement pour accompagner Ali Bongo et lui servant de caution, c’est-à-dire de cache sexe démocratique.

 

La seule alternance qui pourrait avoir lieu au Gabon en 2023, serait une autre alternance clanique. C’est-à-dire qu’un Bongo (Noureddin), remplacerait un Bongo (ALI). Tout le reste n’est que du théâtre ; et ceux qui y participent, des acteurs !

 


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