GUILLAUME PAMBOU-TCHIVOUNDA: SO MANY REGRETS! GUILLAUME PAMBOU-TCHIVOUNDA : QUE DE REGRETS !

 

 

English version

Guillaume Pambou-Tchivounda was without any exaggeration, a scholar of law in Gabon. He was Doctor of Law from the Faculty of Montpellier since 1978 and Professeur Agrégé of Public Law. He was for decades, Professor of Law at the University of Libreville.

Guillaume Pambou-Tchivounda was found dead at his home on Thursday, January 5, 2023; Investigators noticed evidence of violence on his lifeless body, according to press reports. It could therefore be yet another assassination that will certainly remain unsolved in Gabon.

In a normal country, the death of Guillaume Pambou-Tchivounda would have caused an uproar; but Gabon being a country where great minds are despised for the benefit of the mediocre, this death is only a banal news item.

Ignored during his lifetime, Guillaume Pambou-Tchivounda risks being even more so in his brutal death. In a country where history is denied, where CVs and electoral scores are fabricated according to the adjustment variable of Haut-Ogooué, why should we remember that this country has scholars and therefore could have been something different than the pile of garbage it is today? 

In a normal country, it is not the mistress of the President of the Republic who would have been President of the Constitutional Court, but someone of the caliber of Guillaume Pambou-Tchivounda. In a country where nothing is done to encourage the elevation of general culture, how many Gabonese today know the dimension of the immense and abundant legal work of Guillaume Pambou-Tchivounda?

In a normal country, knowledge is catalogued, archived, magnified and popularized to the general public. But in Gabon, all knowledge is destined to oblivion.

A people that forgets its scholars will inevitably lack knowledge, wisdom and more so humanism. The wanderings of such a people will often lead them to run aground like a drunken ship on the beaches of suffering and confusion. In such a context, the one-eyed people will always be kings and will indulge in what they do best: the organization of gigantic and pantagruelic feasts on the backs of the people.

Le seul crime de Guillaume Pambou-Tchivounda a été de naitre Vili au Gabon ; ce pays où on relègue les grands esprits à des inutilités expiatoires. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère !

 

 

 

Version française

Guillaume Pambou-Tchivounda était sans exagération aucune, un érudit du droit au Gabon. Il était Docteur en Droit de la faculté de Montpellier, depuis 1978 et Professeur Agrégé de Droit Public. Il était depuis des décennies, Professeur de Droit à l’Université de Libreville.

Guillaume Pambou-Tchivounda a été retrouvé mort à son domicile, le jeudi 5 janvier 2023 ; les enquêteurs auraient observé des évidences de violences sur son corps sans vie, d’après des articles de presse. Il pourrait donc s’agir d’un énième assassinat qui restera certainement non élucidé au Gabon.

Dans un pays normal, la mort de Guillaume Pambou-Tchivounda aurait fait un tollé ; mais le Gabon étant un pays où les grands esprits sont méprisés au profit des médiocres, cette mort n’est qu’un banal fait divers.

Ignoré de son vivant, Guillaume Pambou-Tchivounda risque de l’être encore plus dans sa mort brutale. Dans un pays où on nie l’histoire, où on fabrique des CVs et des scores électoraux au gré de la variable d’ajustement du Haut-Ogooué, pourquoi doit-on se rappeler que ce pays a des érudits et donc aurait pu être quelque chose de diffèrent que le tas d’ordure qu’il est aujourd’hui ? 

Dans un pays normal, ce n’est pas la maitresse du Président de la République qui aurait été Présidente de la Cour Constitutionnelle, mais quelqu’un de la trempe de Guillaume Pambou-Tchivounda. Dans un pays où rien n’est fait pour encourager l’élévation de la culture générale, combien de Gabonais connaissent aujourd’hui la dimension de l’immense et foisonnante œuvre juridique de Guillaume Pambou-Tchivounda ?

Dans un pays normal, les connaissances sont répertoriées, archivées, magnifiées et vulgarisées auprès du grand public. Mais au Gabon, toute connaissance est destinée à l’oubli.

Un peuple qui oublie ses érudits, manquera forcément de connaissance, de sagesse et à fortiori d’humanisme. Les errances d’un tel peuple le conduiront souvent à échouer comme un navire ivre sur les plages de la souffrance et de la confusion. Dans un tel contexte, les borgnes seront toujours rois et se livreront à ce qu’ils font le mieux : l’organisation de gigantesques et pantagruéliques festins sur le dos du peuple.

Le seul crime de Guillaume Pambou-Tchivounda a été de naitre Vili au Gabon ; ce pays où on relègue les grands esprits à des inutilités expiatoires. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère !