HERE IS WHERE WE ARE STILL IN AFRICA. HOW CAN WE BELIEVE IN OUR RULERS ? VOICI OÙ NOUS EN SOMMES ENCORE EN AFRIQUE. COMMENT POUVONS NOUS CROIRE EN NOS GOUVERNANTS ?
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Traduction française
Un éminent journaliste camerounais retrouvé
mort après un enlèvement
Par Reuters
23 janvier 2023
Le corps mutilé d’un éminent journaliste
camerounais a été retrouvé dimanche près de la capitale Yaoundé, cinq jours
après son enlèvement par des assaillants non identifiés, ont annoncé dimanche
le syndicat de la presse et un collègue.
Les défenseurs des médias ont décrit la
disparition et la mort de Martinez Zogo comme un signe supplémentaire des
dangers de faire du journalisme dans ce pays africain.
Zogo, directeur de la station de radio privée
Amplitude FM, a été enlevé le 17 janvier par des inconnus après avoir tenté
d’entrer dans un poste de police pour échapper à ses agresseurs, a déclaré
Reporters sans frontières (RSF).
Zogo avait récemment parlé à l’antenne d’un cas
de détournement de fonds présumé impliquant un média ayant des liens avec le
gouvernement, a déclaré RSF.
« Les médias
camerounais viennent de perdre l’un de leurs membres, victime de la haine et de
la barbarie », a déclaré le syndicat des journalistes camerounais dans un
communiqué. « Où sont la liberté de la presse, la liberté d’opinion et la liberté
d’expression au Cameroun alors que travailler dans les médias comporte
aujourd’hui un risque mortel ?
Son collègue, Charlie
Amie Tchouemou, rédacteur en chef d’Amplitude FM, a confirmé la mort de Zogo et
son enlèvement. La police et le gouvernement n’ont pas répondu aux appels à
commentaires.
L’incident est le dernier
d’une série d’attaques contre des journalistes au Cameroun, qui a une presse
dynamique et qui est dirigé par le président Paul Biya, qui a une expérience de
plusieurs décennies de répression de l’opposition.
Le Cameroun est l’un des
nombreux pays du continent, du Burkina Faso à l’Éthiopie en passant par la
Guinée équatoriale, où les journalistes se plaignent que la liberté des médias
est menacée par des gouvernements autoritaires.
« Bien que le
Cameroun possède l’un des paysages médiatiques les plus riches d’Afrique, c’est
l’un des pays les plus dangereux du continent pour les journalistes, qui
évoluent dans un environnement hostile et précaire », indique RSF dans sa
fiche pays Cameroun.
Le reporter de Radio
France Internationale Ahmed Abba a été arrêté en juillet 2015 et emprisonné
pendant deux ans pour des accusations de terrorisme que les groupes de défense
des droits de l’homme ont dénoncées comme une imposture. Le journaliste Paul
Chouta, qui travaillait pour le site d’information privé Cameroon Web, a été
battu et poignardé par des assaillants inconnus en 2019.
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