ÉDITION TRIPLE: 1) FRANCHEMENT MONSIEUR MASSARD, ACTE III; 2) LE JOURNAL GABON MATIN ; 3) LE JOURNAL L’UNION

FRANCHEMENT MONSIEUR MASSARD! ACTE III: DANS LES PAYS QUI SE RESPECTENT, L'ÉDUCATION EST UN DROIT ET NON UN PRIVILÈGE.

Très cher Monsieur Massard (nous commençons a été familiers n'est-ce pas?), dans toutes les sociétés et à travers l’histoire humaine, l’éducation a été considérée comme un moyen de croissance bénéfique à l’individu tout comme à la société. L’éducation est indispensable à la préservation et á l’amélioration de la dignité de la personne. La déclaration universelle des droits de l’homme affirme, « Toute personne a droit à l’éducation ». De plus, cette déclaration stipule que l’éducation devrait être gratuite, au moins aux niveaux primaires; l’éducation élémentaire devrait être obligatoire; et l’éducation supérieure devrait être également accessible à tous sur la base du mérite. La déclaration universelle des droits de l'homme est claire; pas d'ambigüité possible. D'ailleurs dans les grands pays comme les USA ou les pays de l'UE, le principe régissant les études supérieures veut que l’enseignement supérieur soit rendu accessible à tous, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés. Voici pourquoi dans tous les grands pays, des bourses d'études ont été mises en place pour aider les étudiants à financer leur scolarité souvent couteuse. C'est ainsi que dans des pays comme les USA ou le Canada, qui ont des systèmes éducatifs très couteux, le fédéralisme de leur système politique veut que chaque état ou province, prennent des dispositions de manière à rendre au plus grand nombre, un accès facilité à l'éducation supérieure. Les états ou provinces offrent des réductions spécifiques à leurs ressortissants, et aussi des bourses d'études et système de prêts bancaires aux étudiants autochtones. En Europe en général et en France en particulier, le system est plus universel, avec l'état central qui subventionne les universités, permettant ainsi au cout d'écolage de rester modeste. Les états européens aussi octroient des bourses d'études à leurs ressortissants et parfois même aux étrangers qui viennent étudier sur leur territoire. Dans tous ces pays, l'argent pour financer l'éducation provient du prélèvement des taxes, c'est-à-dire du contribuable.

Que vous le vouliez ou non, Monsieur Massard, que vous l'admettiez ou non, le système de bourses au Gabon devrait obéir à la même logique que celle des pays cités plus haut. Vu que les bourses soient payées par l'état gabonais, et que l'état gabonais établisse son budget sur la base des recettes de nos matières premières et des entrées fiscales, c'est donc le contribuable gabonais qui paie aux étudiants leur bourse, et non vous, Monsieur Thardin et encore moins Ali Bongo. Voila pourquoi, cher Monsieur Massard, beaucoup de compatriotes nous ont écrit pour faire remarquer que votre rôle n'est pas celui d'un distributeur de bourse, votre rôle est celui d'un gérant de ce programme. Vous êtes un manager, Monsieur Massard, et non un propriétaire. Les communications que nous avons reçues font état de votre tendance à rentrer dans des jugements subjectifs qui sortent de vos prérogatives de président de la commission des bourses. A titre d'exemple, nous avons reçu plus d'une vingtaine de réquisitoires s'insurgeant contre votre déclaration sur la RTG1 que seuls les étudiants dont les plans d'études et de carrières coïncident avec le projet de société d'Ali Bongo, devraient recevoir la bourse. Sur ce point, les gens se demandent la relation entre le fameux "avenir en confiance" et les lois de thermodynamique pour ne donner qu'un petit exemple. Vous êtes malheureusement en train de politiser le rôle de la bourse et en faire un privilège qui ne saurait échoir qu'à ceux qui plaisent au régime. Démarche très dangereuse pour notre pays. Nous reviendrons, dans les prochains jours, en détails sur votre déclaration concernant l'alignement que vous désirez faire entre l'attribution de la bourse et les projets d'Ali Bongo; mais pour l'instant, Monsieur Massard, permettez nous de vous rappeler que le contribuable gabonais s'attend à ce que son argent que vous gérez, soit utilisé de manière à établir un système adéquat de bourses. Votre croisade consistant à essayer de marier les dossiers qui vous passent entre les mains aux élucubrations politiques d'Ali Bongo, est de très mauvais goût, et franchement pathétique. Pour favoriser la croissance et le développement au Gabon, il faut une éducation et formation de qualité. Injecter la politique dans l'attribution des bourses n'est vraiment pas la marche à suivre. Si vous ne le savez pas, Monsieur Massard, les bourses que vous gérez ont pour objectif une plus grande accessibilité aux études supérieures, par les jeunes gabonais. Le projet de société d'Ali Bongo ne doit pas être une entrave à l'attribution de la bourse aux étudiants méritants. De manière similaire, le financement de la scolarité ne doit pas être un obstacle dans le choix de votre formation. La bourse existe pour aider les gabonais à acquérir plus de connaissance et non pour servir comme gadget politique que l'on offre au plus militant. L’attribution des bourses doit être effectuée suivant le critère principal des résultats scolaires. Point barre !

La notion d’éducation est un droit fondamental. Mais nous nous apercevons, Monsieur Massard, que cette notion n’est pas acceptée par vous, du moins pas sans réserve. Pour vous, selon vos propres dires, il faut que l'étudiant démontre d'abord que sa formation s'aligne sur les idéaux d'Ali Bongo, chose considérablement subjective, très cher Monsieur Massard. Arrêtez de placer des « filtres » inutiles sur la voie des étudiants. Tenez vous aux principes qui veulent que les meilleurs et les plus brillants soient encouragés et aidés afin qu’ils réalisent leur potentiel. Les gabonais nous ont écrit et vous disent ceci : « on travaille, on paie des impôts. On a bien droit à quelque chose en retour sous la forme de la bourse pour nos enfants ».

A suivre…



Gabon-Matin du 20 et du 21 Sept 2010 (contenant les premiers résultats issus des recours)



























L'Union du 20 et celui du 22 Sept 2010
























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