PLURIEL DE FAÇON FORT REGRETTABLE, TRAINE UNE COMPATRIOTE DANS LA BOUE




Plus le temps passe, plus les commentateurs de l’émission Pluriel de la RTG1, font montre d’un manque de scrupules et de déontologie qui est difficilement acceptable. L’arrivisme de ces commentateurs prend d’inquiétantes proportions. L’émission de ce Dimanche a révélé au public gabonais que ces gens étaient capables de tout, même de piétiner une compatriote et sa fille, au nom du sensationnalisme et de la recherche à l’humiliation. Mais dans quel but ces « journalistes » se croient autorisés à détruire la réputation de compatriotes n’ayant commis aucun délit répréhensible ? Chers lecteurs, c’est bien de ça qu’il s’agit car comme disait quelqu’un, on ne peut passer toute sa vie à se bâtir une carrière et une réputation, pour la voir détruite en quelques minutes par des « commentateurs » zélés qui ne prennent pas le temps de présenter les choses suivant un contexte bien établi qui devrait éviter qu’on éclabousse des gens présumés innocents jusqu'à preuve du contraire. En plus, ces commentateurs disent agir au nom de l’émergence !

1. Peut-on et doit-on publier les salaires de personnes sur lesquelles aucun soupçon ni accusation ne pèsent
Figurez-vous, chers lecteurs, que Pluriel a décidé de publier les salaires de certains agents du Conseil Gabonais des Chargeurs. Mais pour garnir leur argumentaire, Pluriel a publié sur ses programmes une liste de noms avec salaire correspondant. Et c’est là que le bât blesse, car pour protéger les innocents, la déontologie journalistique exige qu’on puisse publier ce type d’information mais en omettant les noms. Pourquoi omettre les noms ? Tout simplement parce que la liste présentée par Pluriel n’était que partielle ; et quand on présente une liste partielle sur les écrans de TV, ça laisse l’impression qu’on veuille crucifier les uns et protéger les autres. En termes journalistiques, on appelle ça un règlement de compte médiatique, ou lynchage médiatique, ce qui est inadmissible. Pour éviter ce genre de problèmes, soit on publie tous les noms et salaires, soit on se garde de publier les noms. A partir du moment où Pluriel publie seulement certains noms et certains salaires et pas d’autres, le ver est dans le fruit, le débat est faussé car ça pue le règlement de compte. Pourtant, le droit nous dit qu’en dehors de cas exceptionnels de personnes publiques, le salaire a devant la loi, un caractère individuel et confidentiel. La loi dans la plupart des pays est très claire sur l'accès aux données salariales. Si tout citoyen Américain a le droit de savoir ce que gagne Obama et les membres de son cabinet, ou encore les membres de la chambre des représentants, on n’a pas le droit de savoir et encore moins de publier le salaire du citoyen lambda qui vaque tranquillement à ses occupations, sans l’autorisation explicite de ce dernier ; ou alors si et seulement si ce dernier aurait commis des actes nécessitant qu’une vérification salariale s’impose. Pluriel n’aurait jamais dû publier la liste des noms avec leur salaire. Déontologiquement, vu que la liste était tronquée, il y a faute grave. C’est à cause de la confidentialité du salaire que les entreprises publient des grilles de salaires et non pas des salaires personnalisés. Si vous voulez savoir combien gagne un directeur dans une société « X », on vous donnera une grille à fourchette, mais on ne vous dira jamais que Paul gagne « Y » et Julien gagne « Z ».

2. Une compatriote lésée demande des comptes à Pluriel qui réagit de manière fort embarrassante
Une dame dont le salaire a été publié par Pluriel a donc décidé de traquer les commentateurs de cette émission, pour leur faire savoir de vive voix sa désapprobation sur la méthode. Le rendez-vous est pris et la rencontre a lieu sur la place publique. Pluriel se présente sur les lieux avec sa camera et la dame en question intime à Pluriel de ne pas filmer son visage. A notre surprise, Pluriel va ignorer le vœu de la dame et filmera bel et bien le visage de cette dame et celui de sa fille. Peut être que les commentateurs de Pluriel ne savent pas que chaque citoyen a le droit de refuser de se faire filmer. Le plus drôle est qu’alors que Pluriel filme la dame et sa fille, les commentateurs de cette émission vont entrer dans une colère quand ils s’apercevront que la fille de la dame les enregistre sur son portable. Comme quoi cher lecteur, Pluriel veut filmer les gens contre leur gré mais s’offusque quand on les enregistre. Vive l’émergence. Il est vrai que la dame était assez remontée contre ces 3 garçons, et avec raison. Elle n’a apparemment rien à se reprocher, mais son nom et salaire son placardés sur les écrans de TV ; on comprend sa colere. La réponse verbale des commentateurs de Pluriel a été tout ce qu’il y a d’arrogant dans la tradition du bongoïsme primaire. Ils ont demandé à la dame d’écrire à la tutelle, et de ne pas leur faire des remarques inélégantes. Ils sont quand même gonflés et suffisants ces mecs ; ils violent l’intimité juridique de cette dame en diffusant son nom et son salaire sans qu’elle ne fasse l’objet d’aucune poursuite ni même enquête, et ce sont eux qui traitent la dame et sa fille d’avoir de mauvaises manières et d’être le genre de gabonais qui RETARDENT l’évolution du pays. Le monde à l’envers, chers lecteurs. Donc au nom du zèle de certains qui se croient émergents, cette compatriote doit accepter de voir ses droits piétinés ! Elle devrait se taire disent les commentateurs de Pluriel, car eux travaillent pour faire avancer le pays. C’est que cette dame et sa fille devraient se laisser marcher dessus. Quel malheur !

Dans la plupart des pays du monde les plus avancés, les règles d’accès aux informations privées des citoyens sont très bien définies. Ces données privées sont soumises à des conditions strictes de diffusion, de reproduction et d’utilisation. Cependant, au Gabon, force est de constater qu’une bande de 3 « émergents » sans aucune couverture juridique, et avec pour seul argument la protection et le téléguidage du pouvoir Ali Bongo, ait décidé unilatéralement d’assouplir ces règles de confidentialité et d’utiliser les informations privées des citoyens comme bon leur semble. Nous lançons un défi à Pluriel ; s’ils veulent vraiment faire des reportages sur les coups foireux financiers au Gabon, qu’ils aillent enquêter sur les finances de Mborantsuo, qui est une personne publique à la tête d’une institution de l’état. Donc dans son cas, nous avons le droit légitime de savoir. Que Pluriel aille donc enquêter le fait que Mborantsuo soit la propriétaire de l’immeuble qui abrite les bureaux de la cour constitutionnelle. La cour est littéralement dans sa maison. Chers amis on est en pleine absurdité. Voici, messieurs de Pluriel un conflit d’intérêts juteux dont le public aimerait bien connaitre les tenants et les aboutissants. Au lieu de traquer les gabonais qu’ils croient vulnérables, qu’ils s’attaquent aux vrais fossoyeurs de ce pays. On les attend.

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