FRANCHEMENT MONSIEUR MASSARD! ACTE V: TROP DE CONTRADICTIONS DANS VOS DÉCLARATIONS




Monsieur Massard, lors de votre passage à la télévision (RTG1), vous ne vous êtes pas privé en déclarations tonitruantes. Nous les analysons.

1. Vous avez dit: "les suppressions massives ont été dues au fait que les dossiers étaient incomplets".

La réponse de Gabon Enervant: mais Monsieur Massard, quand nous examinons les chiffres, il saute aux yeux qu'en France par exemple, on a vu 75% de suppression, bien que de votre bouche vous ayez dit que les dossiers en provenance de la France étaient complet à 80%. Si nous raccordons vos deux déclarations, on peut aisément conclure que vu que 80% des dossiers de France était complets, la suppression de 75% des bourses aux étudiants de France ne saurait trouver sa cause dans le fait que les dossiers furent incomplets. Il y a contradiction entre vos deux déclarations. Si 80% des dossiers étaient complets c'est que vous avez décidé de supprimer ces bourses pour des motifs autres que le manque de pièces aux dossiers.

2. Vous avez dit: "lorsque l'étudiant a réussi, le renouvellement est un droit".

La réponse de Gabon Enervant: Monsieur Massard, nous avons reçu au minimum une centaine d'exemples d'étudiant ayant réussi a leurs examens, passant dûment en classe supérieure, à qui vous avez tout de même supprimé la bourse. A moins que vous ne désiriez être l'archétype du bureaucrate qui se plaît bien dans son monde (totalement déconnecté de toute réalité), et qui se conforte en croyant que ses paroles seront toutes bues, juste parce qu’il les prononce, le moins qu'on puisse dire est que cette phrase venant de vous est un mensonge. En effet, Monsieur Massard, l'examen des résultats de votre commission, sur la base des témoignages qui nous sont parvenus, n'a pas tenu compte de la réussite des étudiants pour décider de leur sort. On a même des exemples d'étudiants dont la bourse a été octroyée en 2009 et qui était en première année d'université ayant été nouvellement bacheliers ; à qui vous avez supprimé la bourse après seulement 1 an, et ce malgré le fait que ces étudiants passaient en classe supérieure.

3. Vous avez dit: "la suppression sera levée dès que l'étudiant aura fourni la preuve de son succès et la démonstration qu'il est scolarisé".

La réponse de Gabon Enervant: Encore des paroles gratuites, Monsieur Massard. Les bourses des étudiants de France sont gérées par le truchement d'organisme sérieux. Ces organismes peuvent se porter garant de la scolarité des étudiants. Il ne devrait pas être compliqué pour vous de vérifier la scolarité des étudiants en question. Nous avons reçu de nombreux facsimilés de relevés de notes qui établissaient clairement que les étudiants en question étaient non seulement scolarisés, mais qu’ils avaient des résultats satisfaisants. Mais Monsieur Massard, si nous pouvons nous procurer ces documents en demandant simplement aux étudiants de nous les envoyer, vous devrez pouvoir le faire de manière plus efficace encore. L'émergence dont vous parlez, n'a-t-elle pas pour objectif l'efficacité? Sous quelle forme attendez vous que les étudiants vous démontrent encore qu'ils sont scolarisés?

4. Vous avez dit: "les bourses sont attribuées selon des quotas bien définis ".

La réponse de Gabon Enervant: voici un fort intéressant aveu, Monsieur Massard. Mais de quels quotas faites-vous donc allusion ? Les gabonais auraient aimé savoir. L’impression qui se dégage de votre l’observation est la de facto pratique des quotas dans l’attribution des bourses qui aurait recours quasi-systématiquement à l’appartenance ethnique, clanique ou régionale. Ce genre de quotas n’ont rien à voir dans l’éducation, et ne sauraient être un déterminant important ou un critère majeur de la manière dont les bourses sont attribuées. Dommage que les étudiants gabonais doivent se heurter sans arrêt aux aberrations du système de quotas. S’il y a bien en endroit où la démocratie existe, c’est dans le domaine de la connaissance. Les aptitudes doivent décider de qui obtient la bourse ou non ; au lieu de quotas qui faussent totalement la donne de la compétence.

5. Vous avez dit: "désormais pour avoir la bourse au Gabon, il faut que l’orientation de l’étudiant cadre avec le projet de société d’Ali Bongo ".

La réponse de Gabon Enervant: voyons Monsieur Massard, vous rendez-vous compte une seule minute de l’énormité de ce que vous dites ? Vous pensez que l’enseignement est là pour une sélection permanente de «chemises brunes » d’Ali Bongo ? Pour vous rafraichir la mémoire, sachez que « chemises brunes » fut le nom assigné aux jeunes nazis, fanatiques d’Hitler, qui portaient des chemises de cette couleur comme uniforme. Vous pensez que les étudiants devraient se détourner de leur vocation véritable, pour adopter les uniques intérêts de la ligne politique d’Ali Bongo ; ceci pour le faire valoir de bureaucrates comme vous. Au lieu de chercher à formater les étudiants gabonais aux desideratas d’Ali Bongo, il faut bien définir les priorités de l’éducation. Jusqu'à preuve du contraire, les maths sont universelles et servent à la même chose, indépendamment de qui est au pouvoir. Un électricien reste un électricien, quel que soit le régime. Connaitre les techniques informatiques est indispensable de nos jours, quel que soit le pouvoir. Quelles sont les carrières favorites d’Ali Bongo que désormais tout étudiant aspirant à la bourse d’étude devrait contempler ? L’enseignement de l’histoire fera t-il parti de cette liste ? Pourtant cette discipline est très importante car les citoyens s’en servent dans leur vie quotidienne pour donner une direction à leurs actions ; pour se trouver une place dans l'universalité humaine ; et dépasser l'individualisme forcené que la société moderne s'efforce de cultiver. Apprendre des disciplines comme l'histoire, la géo, la sociologie, la philosophie etc., permet à l’étudiant de se détacher de soi pour aller vers la connaissance et la raison.

Monsieur Massard, l’éducation est un secteur trop important pour être laissée à des bureaucrates qui affectionnent la serviabilité à un pouvoir irrationnel. Il n’est pas étonnant que les jeunes gabonais perdent espoir en leur pays, car des gens comme vous leur font croire qu'ils ont toutes les chances de réussir, alors que c'est faux, parce que vous faite de l’accès aux bourses de l’état une industrie à reproduire et exacerber les inégalités sociales. Les décisions de votre commission démontrent que vous ayez décidé de détruire plus que de former. Vous avez choisi de ne laisser qu’une marge de manœuvre étroite aux étudiants et à leurs parents. C’est vraiment désolant car l’éducation est le domaine par excellence de la pédagogie. Au Gabon on en fait un mouroir des espoirs des jeunes. Dommage.

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